À propos

Quel est le lien entre Kafka, Pasolini, Malraux et même ce que d'aucuns qualifient parfois de kitsch sinon qu'ils participent de ces affinités électives qui sont pour Pierre Mertens ce que Musil appelait une seconde patrie ? Écoutons-le nous les raconter, suivons-le dans ses lectures où l'autobiographie prend souvent le pas sur l'activité critique. Pierre Mertens dit pourquoi Kafka est irrécupérable par toutes les idéologies et, paradoxalement, le plus engagé de tous les écrivains possibles, affirme que c'est son amour de la vie qui a tué Pasolini, insinue qu'en dépit des honneurs - et des outrages - dont on l'a abreuvé, c'est sa fiévreuse part d'insoumission, sa dissidence masquée, qui assurent à Malraux sa posture de contemporain. Il s'amuse, enfin, de ce que le kitsch, comme disait quelqu'un de l'enfer, ce soit toujours les autres... Alors qu'en consentant à cette part de kitsch qu'implique toute vie, on ne compromet pas nécessairement l'énigme de l'artiste qui domine en soi. Oui, chacun de nous a une seconde patrie - ce qui est moins et beaucoup plus qu'un paradis.


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Pierre Mertens

  • Éditeur

    FeniXX réédition numérique (Arléa)

  • Distributeur

    ePagine

  • Date de parution

    14/05/2016

  • EAN

    9782402107006

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    224 Pages

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  • Poids

    737 Ko

  • Entrepôt

    Eden Livres

  • Support principal

    ebook (ePub)

  • Version ePub

    3.0

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Pierre Mertens

Influencé par Franz Kafka, Mertens commence à publier romans et nouvelles en 1969 et reçoit le Prix Médicis en 1987 pour "Les éblouissements". Il poursuit néanmoins ses activités de juriste, attentif aux combats pour les Droits de l'Homme. En 1989, il entre à l'Académie royale de langue et littérature de Belgique. Il est également nommé Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres de la République française.
Reconnu et engagé, Mertens a réfléchi sur la fonction sociale de l'écrivain. Pour lui, vie privée, fiction et Histoire sont indissociables. C'est ainsi qu'il accorde une place centrale à la mémoire: le romancier trouve la matière de son oeuvre dans un passé personnel et historique. Lui même est particulièrement marqué par les activités de ses parents (un père journaliste et mélomane, une mère biologiste et pianiste), par l'occupation allemande, l'exécution des Rosenberg ou encore la tragédie des mineurs de Marcinelle en 1956. Plus tard, l'observateur du droit international dénoncera le génocide au Biafra, la torture en Irlande et les prisons de Pinochet.
Dans ses romans, on retrouve, d'une part, l'influence de la musique par les leitmotive qui les traversent. Il est aussi l'auteur d'un livret d'opéra, "La passion de Gilles" (1982). D'autre part, ses voyages et sa formation universitaire lui permettent une ouverture à un univers plus large que son pays. Dans "Les Bons offices" (1974) et "Terre d'asile" (1978), par exemple, l'histoire belge est présentée sous le regard d'un étranger et prend un sens nouveau. Mertens voit d'ailleurs dans son pays une synthèse fascinante des problèmes européens.
Sur fond d'Histoire, les personnages de Mertens se reconstruisent après une cassure, une rupture, une tragédie. L'écriture fait entendre ce déchirement par la structure et le style: monologues délirants avec ellipses temporelles pour dire les contradictions de l'individu dans le monde. Le message est cependant positif: le doute est fécond, il ne doit jamais être source de résignation et il faut préférer l'homme de terrain aux cyniques. Quant à la littérature, son rôle est primordial dans la lutte contre l'obscurantisme :
"Je m'en remets à la culture pour nous sauver. Le droit à la littérature est un droit de l'homme". P. Mertens

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