Le 30 avril, nous célébrons la journée internationale du Jazz.
À cette occasion, nous vous avons sélectionné quelques titres dans la thématique.
Dans les sombres ruelles de la Nouvelle-Orléans, Satchmo, jeune garçon, fils de prostituée, écoute avec passion la musique qui emplit les cabarets. Quand King Joe lui offre un cornet, un instrument proche de la trompette, toute l'âme de Satchmo se met à vibrer. C'est le prélude d'une grande histoire d'amour.
Mais la vie de Satch' est parsemée d'embûches et la quête de la liberté est un chemin souvent sinueux pour ceux qui sont nés dans les jupes noires de l'Amérique des années 1920.
Détachent du monde des causalités et forment des sortes de reay-made poétiques. Dans ma poche de jeune poète, de retour d?Afrique, cette lettre de Christian Dotremont : « Je pense que la poésie doit être ainsi : un débat extrêmement multiple entre soi et soi, entre soi et les autres, entre soi et les réalités si diverses, nouvelles, à voir, à saisir, ou déjà anciennes relativement, dont il faut s?en aller pour les voir mieux, les saisir davantage ou les intégrer à soi une fois pour toutes. » Plus loin, il poursuit : « Je crois précisément que dans le multiple débat de la poésie est nécessaire une ?oeterre inconnue?, à la fois ?oecontinent perdu? et ?oeîle au trésor?, un espace ?oehostile? et ?oeenchanteur? à aimer, à haïr ? ».
Vingt ans après mes vingt ans, le Mexique m?a révélé qu?il n?y a pas de prodige sans quotidien ; c?est par la porte de « ce qui est » qu?on atteint « ce qui n?est pas ». Je me méfie du complexe de « l?albatros » (désigné par Charles Baudelaire) et du génie virtuel j?espère que ses visions (celles que nous envoie le télescope Hubble, par exemple) soient placardées sur tous nos murs ; en attendant, je m?enferme dans les rues avec mes semelles de pneu, je troue les murs avec l?encre noire.
Office : le 15 mai 2012 Coll.
Lignes fictives 13,5 x 19,5, +/- 160 p., +/- 25 ¤ ISBN 978-2-7186-0866-2 Code Sodis : 750 652 5
En 1975, dans un New-York en surfusion, à l'écart du son des protopunks, surgit un disque culte, un brasier de poésie rock, Horses. Après Janis Joplin, Patti Smith est la pionnière d'un nouveau visage du rock féminin, un rock anguleux, halluciné.
On n'habite jamais une ville, seulement l'idée que l'on s'en fait. C'est l'imaginaire et la mythologie, le territoire mental de chacun, qui se surimposent à la ville réelle. Dans ce premier livre, Philippe Marczewski dérive dans le pays qui est le sien depuis son enfance. Ce pourrait être Sheffield, Amiens, Essen ou Gênes. Ce pourrait être n'importe quelle ville. C'est Liège, ses banlieues et sa campagne limitrophe. Passant d'une antique chênaie arrachée à des terrils devenus collines boisées, d'une montagne en escalier d'où l'on aperçoit presque la mer à des usines spectrales se découpant sur l'horizon forestier, l'auteur écluse des bières dans la banlieue rouge, foule la tombe anonyme d'un guitariste de génie, bouscule le fantôme d'un Chet Baker émacié, et se laisse emporter par la mélancolie nocturne d'un fleuve encagé. Ici les Grands Hommes ne sont pas statues mais formes à peine visibles, corps tapis dans l'ombre, fumées évanescentes. Avec ce récit qui rappelle Henri Calet, Jean-Paul Kaufman («Remonter la Marne»), Philippe Vasset ou le psychogéographe anglais Iain Sinclair, Philippe Marczewski dessine la géographie intime d'une ville et de ses habitants, passés et actuels.
Poète maintes fois déprimé, Marc Menu arpente les méandres de son existence avec la curiosité tranquille du passant. De temps en temps, il s'arrête pour prendre note d'un paysage, d'une idée, d'une rencontre - le plus souvent, avec un sourire amusé. Parce qu'il serait assez peu convenable de prendre tout ça au sérieux.
Voilà déjà quelques années qu'il laisse à son chien le soin d'écrire ses textes à sa place. Celui-ci manie l'ironie avec assez bien de bonheur et tout en remuant la queue - ce qui, reconnaissons-le, de la part d'un auteur, serait inapproprié.
Maintenant qu'il y pense - voilà déjà quelques années qu'on lui dit qu'il écrit mieux.
Un homme revisite en rêve quelques chambres d'amour. Tour à tour charmé, captif, éconduit, envoûté, il n'en finit pas d'explorer ce continent troublant et enchanteur qu'est la femme rêvée. Celle-ci est gymnaste ou navigatrice, voyante ou botaniste, dompteuse, reine de beauté ou criminologue... Chacune des histoires qui composent cette suite éclaire sous un jour singulier le mystère de la rencontre amoureuse.
La drôlerie, la sensualité, la musique ne sont pas en reste. Affleure peu à peu, chambre après chambre, une malicieuse cartographie du désir, où chaque femme, chaque situation, se dévoilent et se lisent comme un monde à part entière.
Né au coeur de l'esclavagisme et de ses déracinements, né des cris de colère et d'espoir qui traduisent depuis toujours une demande de justice auprès d'une civilisation soi-disant démocratique. le Jazz est Une véritable marmite culturelle qui continue d'irriguer le monde. Cet art semble représenter ce que l'être humain peut apporter de meilleur : de la tolérance à l'intégrité.
Cet ouvrage vivant, prenant, comme l'art dont il parle, entraîne ses lecteurs sur les traces des grands personnages qui ponctuent son histoire et sur les grands moments qui l'ont bâti.
Dans les coulisses et sur les plus grandes scènes, 120 photographies couleur et noir & blanc (dont certaines en format géant) présentées dans quatre salles ainsi qu'en extérieur dans les jardins du musée. De A comme amis à Z comme zazous, un accrochage en forme d'abécédaire qui fera découvrir au public la petite et la grande histoire du jazz, l'envers du décor, les tournées internationales mais aussi les tètes d'affiche comme les jeunes pousses qui font cette musique aujourd'hui.
Une magnifique mise en textes et en images du disque original Happy Jazz.
15 incontournables du jazz sélectionnés par Misja Fitzgerald Michel, interprétés par les plus belles voix de l'âge d'or du jazz : Happy talk (Ella Fitzgerald), Tutti Frutti (Slim & Slam), Doop-doo-de-doop (Blossom Dearie), It don't mean a thing (Duke Ellington)... Et bien d'autres !
On le sait, le jazz est - parce que c'est une musique d'improvisations - une musique où l'instant joué est irremplaçable parce qu'unique. Se pose alors la question de la mémoire de ces instants. L'enregistrement vient d'abord à l'esprit. Sans lui que serait la vie artistique des musiciens de jazz sinon les souvenirs personnels conservés par les auditeurs de la performance. Puis vient la nécessité de conserver la mémoire visuelle...
(Daniel Sotiaux).
Portraits de Brandon Allen, Or Bareket, Moses Boyd, Malcolm Braff, Théo Ceccaldi, Sylvain Darrifourq, Gabor Gado, Lander Gyselink, Yaron Herman, Chris Joris, Adam O'Farrill, Anne Paceo, Christophe Panzani, Antoine Pierre, Etienne Plumer, Archie Shepp, Nicolas Thys, Grégoire Tirtiaux, Erik Truffaz, Casper Van De Velde, Guillaume Vierset.