Quelques ouvrages pour petits et grands autour des thématiques de l'écologie et du climat.
À la fin de ses études, GIULIA VETRI a réalisé un livre sans parole intitulé « 90° Sud », qu'elle destinait à un public adulte. Elle s'est passionnée pour cet univers mystérieux qu'est l'Antarctique, sa découverte au cours des siècles, tout ce qu'il reste à découvrir, et son importance du point de vue climatique et écologique pour notre planète.
Dans un format à l'italienne, avec des pages découpées et des pages calques imprimées, cet album s'adresse aux jeunes lecteurs avec l'objectif de faire naître en eux un appétit de découverte pour cette terre, les sensibiliser à la pureté de ce lieu aujourd'hui menacé par l'activité de l'homme.
Le changement climatique, ça n'existe pas ! 2 degrés en plus, ça change rien ! La technologie nous sauvera !... Les idées reçues sont nombreuses sur le changement climatique. Cet ouvrage, rédigé par deux expertes membres de l'Agence française de Développement, les déconstruit en mêlant vulgarisation scientifique et humour.Les idées reçues sont nombreuses sur le changement climatique et traitent en creux des principaux leviers de résistance à l'action. Cet ouvrage très illustré, rédigé par deux expertes du climat qui travaillent à l'Agence française de Développement, s'attaque à chacune des 10 idées reçues présentées avec humour et impertinence et aborde ce sujet complexe, au coeur des préoccupations des jeunes générations, sous une forme documentée et décomplexée, qui le rend accessible à tous.
Quand Noé pense à l'état de la planète, son coeur se serre. Le problème, c'est qu'il y pense tout le temps. Incapable de profiter de sa vie de collégien, il s'abreuve d'informations alarmistes qui ne font qu'augmenter son angoisse. Sa meilleure amie Rachel a l'idée de lui offrir un carnet pour l'aider à noter toutes les bonnes nouvelles, petites ou grandes. Les listes catastrophiques de Noé se changent alors en élans d'espoir salvateurs.
Qui est Greta Thunberg ? Héroïne d'un présent assombri par le désastre climatique en cours pour les uns, incarnation de la bêtise catastrophiste du contemporain pour les autres. Pourtant, ce qu'elle nous apprend va au-delà du jeu d'échec des « pour » et des « contre » qui plombe les débats relatifs à l'écologie. Ce qu'elle nous apprend est tout simplement une nouvelle manière de penser et d'agir à l'aune de la crise que nous traversons.
Avec Greta Thunberg, la figure de l'intellectuel jugeant le monde depuis la certitude de sa connaissance se voit déboulonnée au profit d'une autre, qui ne craint plus de regarder en face l'incertitude de toute connaissance. Car il y aura toujours une raison d'attendre, une donnée manquante, une théorie non vérifiée, une hypothèse sur un risque non expurgée de valeurs. Or ce dont nous avons besoin, aujourd'hui, est autre chose, qui prend la forme d'un savoir que nous ne pouvons pas maîtriser - le savoir de l'urgence. De ce savoir, Greta Thunberg est désormais l'incarnation. Et Laurent de Sutter propose de se mettre à son école.
Alors que les circonstances devraient y conduire, l'écologie ne parvient pas à s'imposer comme la force politique dominante du xxie siècle. Les signaux d'alarme concernant les destructions de l'environnement n'ont jamais été aussi forts, le climat est désormais une des principales préoccupations des Français, et pourtant... Alors que les activistes demandent aux gouvernements d'agir davantage pour le climat, les résultats des élections envoient un tout autre signal aux dirigeants.
Cet ouvrage expliquer les raisons de cette apparente contradiction, et pointe les limites de la démocratie représentative dans sa capacité à mener des politiques transformatrices pour la protection du climat ou de la biodiversité. S'il existe un large consensus dans la société pour reconnaître la situation alarmante de l'état de l'environnement, ce consensus disparaît dès qu'il s'agit d'évoquer les solutions, et fait volontiers place aux caricatures ou aux indignations stériles.
Si la démocratie représentative apparaît comme une impasse, la situation n'est pas désespérée pour autant : la démocratie ne se réduit pas aux élections, et l'ouvrage montre comment le changement peut advenir en explorant d'autres voies... sans passer par une « dictature verte ». A condition d'avoir les yeux grand ouverts sur les raisons pour lesquelles nous échouons.
François Gemenne enseigne les politiques du climat et des migrations dans différentes universités, notamment à Sciences Po Paris et à l'Université Libre de Bruxelles, et est chercheur du FNRS à l'Université de Liège, où il dirige l'Observatoire Hugo. Chez Fayard il a publié On a tous un ami noir (2020).
La température monte ! Le thermomètre s'emballe ! MLQ vous a mijoté un numéro hivernal où le volcan voisine la glace, l'iceberg tutoie Zuckerberg, la posologie rivalise avec la collapsologie. Un numéro chaud-froid, un numéro solide et gazeux, un numéro sens dessus-dessous. Un numéro thérapeutique afin de traverser l'hiver avec un karma optimum. Agrémenté de quatre pages centrales en bichromie rouge et bleue.
Précurseur du global warming, Mann avança dès les années 1770 que la terre se réchauffait et évalua la part des causes anthropiques et physiques. Il s'illustra dans la « saga du Passage du Nord-Ouest » en menant des expériences sur la congélation de l'eau de mer. Il dénonça les pratiques de pêche destructrices de la chaîne alimentaire maritime et de la biodiversité. Auteur d'une oeuvre considérable, il développa des thèses démographiques annonçant Malthus.
L'histoire se passe dans une forêt française. Un matin, Eva et Vadim, arrivés chez leur grand-mère (Mamounette) pour les vacances d'été, sont impatients de retrouver leur cabane haut perchée. Enfouie dans les arbres, cette cabane c'est leur quartier général depuis laquelle ils observent la forêt qui les entoure. Mais cette année, à peine arrivés dans leur QG, ils découvrent d'énormes trous qui ont transformés la forêt en gruyère ! En allant y regarder de plus près, Eva et Vadim découvrent des empreintes qui les mènent à un bulldozer et un camion.
Il est temps de prévenir Ignace, le garde forestier, ami de Mamounette, car ils ne sont pas au bout de leur peine ! Tous trois mènent l'enquête et découvre un abattage illégal d'arbre.
Lorsqu'il publie, en 2007, son album Frag, Ilan Manouach propose une rupture fondamentale dans la relation du récit et du dessin. La pièce présentée à la biennale d'art contemporain du Havre en 2010, Éther, est une fresque composée de 7 panneaux d'aluminium de dessins sur papier, réalisés à l'encre et au crayon matérialisant ainsi la rapport que les auteurs issus de la nouvelle scène de la bande dessinée entretiennent avec l'espace autant qu'avec le récit. Il s'agit selon Ilan Manouach de l'application en art séquentiel de son intérêt sur les théories de conspiration. « L'Éther, d'après le nom d'un dieu de la mythologie grecque, propageait la lumière dans le monde. On avait, là, affaire à la forme la plus scientifique que pouvait trouver la foi. Les théories du complot sont peut-être le nouveau substitut de l'éther. Les choses, aussi déconnectées qu'elles puissent paraître, font alors partie, même avec les plus grandes pressions et en dépit de toute logique, d'un large ensemble qui les dépasse toujours. Les mégathéories de conspiration (conspirer = respirer ensemble) mettent en relation un marché illicite de diamants, des transmetteurs radio silencieux, les dollars maçonniques et des complots sionistes afin d'assassiner les Noirs en inventant le SIDA (...) "Je m'intéresse à la forme que prennent les conspirations, elles sont un monument du langage, une ode à l'abstraction et a l'artificialité de tout espace naturel. J'ai envie de construire un espace absolument artificiel, où une unité est donnée aux éléments hétérogènes, par contiguïté physique, puisque les liens de proximité sont les plus forts dialectiquement et les forcent ainsi à faire partie d'un large ensemble. Si ce travail est perçu comme ésotérique, c'est parce qu'il incarne une foi, celle de l'appartenance sans condition à quelque chose de plus large. " Ouvrage publié dans le cadre de la biennale d'art contemporain du Havre 2010.
Si pour vous la notion d'écologie existe seulement depuis que Nicolas Hulot a lancé "Ushuaïa", alors précipitez-vous sur Le Petit livre d'Hervé Bourhis ! Instructif, pop et décalé sans tomber dans le pontifiant, Hervé Bourhis déroule le fil d'un concept, des origines de l'homme jusqu'à nos jours, qui est aujourd'hui d'une urgence criante. De Rousseau, en passant par les hippies, Greenpeace, Monsanto ou la permaculture, tous les grands (et petits) enjeux liés à l'écologie passent à la moulinette « Bourhis » !
Une fable sur le rapport entre l'homme et la nature, au cours d'une après-midi passée dans un parc entre un père et sa fille de 5 ans. Les jeux et les dessins qu'ils inventeront ensemble, au gré des rencontres, seront autant de propositions, de prises de conscience ou d'idées nouvelles pour préparer demain.
Ce livre explore les rapports entre la littérature, l'environnement et l'écologie, dans une perspective écopoétique. Il est né du constat qu'avec la fin de la première décennie du 21e siècle la littérature française s'est mise à faire une place importante aux atteintes à l'environnement.
L'écologie, longtemps suspecte dans l'univers littéraire, est aujourd'hui solidement ancrée dans la littérature d'imagination.
À la lecture de ce qui a déjà été publié, l'on peut gager que la spécificité du sujet conduira aussi les auteurs à réinventer les formes romanesques. Aborder le changement climatique -phénomène qui se déroule sur une durée qui dépasse et de beaucoup le cadre habituel du roman- ou faire une place à la sensibilité des animaux -impossible à aborder par le biais romanesque de la psychologie traditionnellement privilégiée- amène déjà les romanciers à repenser en profondeur les modalités du récit.
Ce volume est donc d'abord un livre consacré à la littérature de l'extrême contemporain. Cela implique que les auteurs qui sont abordés ne disposent pas (encore) tous d'une grande visibilité. Alice Ferney, Maylis de Kerangal, Laurent Mauvignier, Jean Rolin ou Sylvain Tesson sont certes des auteurs largement célébrés, parfois simultanément par la critique universitaire et par le grand public cultivé. D'autres, Gisèle Bienne ou Claudie Hunzinger par exemple, ont depuis longtemps un cercle de lecteurs fidèles, mais ne sont pas nécessairement connus du plus grand nombre.
Guillaume Poix, Frank Bouysse et Éric Plamondon ont émergé plus récemment, mais se sont déjà rendus visibles, souvent en obtenant des prix littéraires majeurs.
Quoi qu'il en soit de leur notoriété, tous ces écrivains signent des oeuvres où la problématique environnementale est l'occasion de réfléchir aux moyens par lesquels l'écriture est à même de rendre compte des problèmes et des défis actuels en matière d'écologie.
Les liens entre femmes et écologie sont multiples : ils vont de l'énonciation essentialiste d'une « nature » féminine qui porterait au soin et à l'écologie, à la contradiction de cette affirmation. L'écologie est-elle donc un tremplin pour les femmes - sonne-t-elle l'ère d'une prise de responsabilité environnementale et d'un recentrement autour de « valeurs » dites féminines - ou est-elle un leurre, une menace de décapacitation ? Faut-il craindre une « naturalisation » du phénomène social qu'est le genre féminin ? Ou faut-il sortir de cette dichotomie et profiter de ce « féminin » pour s'engager sur des pistes de changements ? Sans répondre définitivement à ces questions, les différentes contributions proposent leur point de vue sur le lien entre femmes et écologie.