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Alechine/Alechinsky
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A partir de l'Afrique, mes écrits tiennent du journal de bord, du carnet de voyage ; tantôt très ancrés dans le vif, à la manière d'un reportage, tantôt détachés du monde des causalités et formant des sortes de ready-made poétiques. Vingt ans après mes vingt ans, le Mexique m'a révélé qu'il n'y a pas de prodige sans quotidien ; c'est par la porte de " ce qui est " qu'on atteint " ce qui n'est pas ". Je me méfie du complexe de " l'albatros " et du génie virtuel ; en attendant , je m'enferme dans les rues avec mes semelles de pneu, je troue les murs à l'encre noire. Ivan Alechine
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L n'est pas courant de suivre la destruction d'un quartier à partir de photographies prises par un petit garçon de 13 ans et des poussières en compagnie de son père qui lui montre le chemin - la manière -, photographies qu'il continuera de prendre adolescent puis jeune adulte. Le Carnet Belleville sur un nuage (blanc sur le ciel noir de fumée) sort de dix rouleaux de pellicule noir et blanc de format 24 x 36 qui vont de l'automne 1966 à l'été 1973. En général, on voit des photographies d'un quartier avant ou après sa destruction. Ici, c'est pendant. Cette suite de photographies est comme un flacon de verre où serait enfermé un génie. S'il sort, le génie du quartier, il sera puissant et entouré de fumée. Méfiez-vous. Transportés sur son tapis volant au-dessus des rues de Paris disparu, il pourrait vous rendre nostalgiques, voire révoltés.