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André Doms
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Anachroniques : causeries
André Doms
- L'Herbe Qui Tremble
- Trait D'union
- 1 Novembre 2021
- 9782491462222
Anachroniques poursuit la discussion commencée dans Topiques. Ainsi nous retrouvons l'homme en colère contre cet «Empire» qui s'impose dans nos espaces économique et mental, pèse sur nos pensées, tente de les dominer, y est peut-être presque parvenu, nous transforme avec le consentement de beaucoup. Mais pas de tous.
André Doms partage ses réflexions - dans lesquelles résonne un peu d'ironie - à travers des causeries qui nous appellent à dire parfois : «Non.» EXTRAIT [...] Rien de moins nouveau que ce leurre, l'arche de Noé. L'être est apparition et disparition, toutes deux évidentes bien qu'impénétrables à notre propre conscience. Pourquoi (se) mentir sur un monde imaginaire et manquer le réel ? Entre deux rêves vivons le rêve de vivre. Il avance, il me semble. [...]
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Les poèmes en prose d'Entre-temps disent la vie dans un corps âgé. L'entre-temps, n'est-ce pas ce moment unique, garant d'intensité, la vie ?
Dans cet entre-temps, il faut exister, pleinement, sans concession :
« La nuit monte, sans qu'on y regarde. Pas ébloui ni pris de vertige, l'oeil au liseré suit notre route : sangs, sueurs et hontes, courtes gloires, et si rares les amants qui larguent. Je m'acquitte : dettes du ventre et du coeur. Car la tête fait long feu, et mieux vaut le désordre de vivre, ces sentiers nés de mes pas que les carrés de Lenôtre. Je ne me trafique plus. Homme entre chien et loup, chaque jour moins sûr de plus de choses, peu à peu, je me quitte. Heureux, encore, d'avoir été. » Au seuil de la vie, reste l'amour :
« Seul s'allège le coeur. Miroir où tu t'envisages. Naître et ne plus être échappent au passant. L'amour, cependant. » André Doms, à quatre-vingts ans passés, ne s'encombre pas de la vieillesse : il vit.
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C'est le livre d'un homme en colère, qui aura marché toute une longue vie dans les ornières plutôt que sur les autoroutes balisées. Il prend sa plume et dit ses quatre pensées à une société qu'il qualifie d'«Empire ». On ne vit pas d'utopies, mais de topiques clairs et nets qui nous permettent de diriger nos pas. Ainsi il n'aura de cesse de s'écarter pour mieux goûter à la vie, qu'il remercie avec un grand et large sourire.
EXTRAIT Je n'écris pas pour découvrir un monde inconnu. Ni l'éden fonctionnel ni un homme nouveau - chacun n'est-il pas d'évidence original? En revanche, Topiques se veut un témoignage originel: celui d'un état d'«âme » et d'esprit en butte à l'état d'exception prolongé, indissociable d'Empires travestis en États de droit, quoi qu'ils décrètent, assènent ou insinuent.
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Pourquoi quitter mon sentier ? Semé seulement d'exemples, il m'enchante, me déploie, m'enfreint parfois. J'y cueille un objet perdu et me perds à sa place. Les sèves alentour fantasment, n'obéissent pas volontiers. Mais sans béquille, même imparfait, l'équilibre passe outre, et ma lenteur échappe.
Par d'impurs hasards, qui, sans prière ni blasphème, se jouent, en moi, sans doute.
« Tour à tour antique, éruptive, dissonante ou incisive, cette sérénade rejoint, par à coups, selon des rythmes davantage resserrés, l'acmé de son étymologie : serenare : rendre serein.
Nous voici conviés, à une « liturgie de cristal », à un rite rebelle, émancipé de tout mysticisme, à fleur de vastitude.»
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André Doms, poète amarré à Namur, a voyagé en Europe pendant des décennies, à la rencontre des populations, des amis, des villes des écrivains, des artistes. Ibériques fait partie d'une trilogie réunie sous le nom d'Écrits du voyage. Le ton de ces récits rappelle celui des écrivains d'entre les deux grandes guerres du xxème siècle, curieux des cultures européennes, intransigeants avec les libertés.
André Doms présente ainsi les trois volumes de ses « Écrits du voyage » :
« Ce n'est pas un guide. Ni un carnet de voyages. Malgré les images d'années disséminées sur les péninsules de la Méditerranée, resurgissant en sources et se réfléchissant dans l'existence d'un voyageur en vérité. Ce n'est pas une biographie, bien qu'on découvre incidences et coïncidences, séjours et libres détours qui définissent ce voyageur aux antipodes du touriste. Ni plus un essai car s'il tient au cheminement intérieur, le voyage reste péripétie du corps : phases d'un monde qui se déroule tant en nous qu'alentour, selon l'indissoluble train de vie. Irréductible, inépuisable. Enchevêtré. »
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André Doms, poète amarré à Namur, a voyagé en Europe pendant des décennies, à la rencontre des populations, des amis, des villes des écrivains, des artistes. Ibériques fait partie d'une trilogie réunie sous le nom d'Écrits du voyage. Le ton de ces récits rappelle celui des écrivains d'entre les deux grandes guerres du xxème siècle, curieux des cultures européennes, intransigeants avec les libertés.
André Doms présente ainsi les trois volumes de ses « Écrits du voyage » :
« Ce n'est pas un guide. Ni un carnet de voyages. Malgré les images d'années disséminées sur les péninsules de la Méditerranée, resurgissant en sources et se réfléchissant dans l'existence d'un voyageur en vérité. Ce n'est pas une biographie, bien qu'on découvre incidences et coïncidences, séjours et libres détours qui définissent ce voyageur aux antipodes du touriste. Ni plus un essai car s'il tient au cheminement intérieur, le voyage reste péripétie du corps : phases d'un monde qui se déroule tant en nous qu'alentour, selon l'indissoluble train de vie. Irréductible, inépuisable. Enchevêtré. »
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André Doms, poète natif de Namur, a voyagé en Europe pendant des décennies, à la rencontre des populations, des amis, des villes des écrivains, des artistes. Ibériques fait partie d'une trilogie réunie sous le nom d'Écrits du voyage. Le ton de ces récits rappelle celui des écrivains d'entre les deux grandes guerres du xxème siècle, curieux des cultures européennes, intransigeants avec les libertés.
André Doms présente ainsi les trois volumes de ses « Écrits du voyage » :
« Ce n'est pas un guide. Ni un carnet de voyages. Malgré les images d'années disséminées sur les péninsules de la Méditerranée, resurgissant en sources et se réfléchissant dans l'existence d'un voyageur en vérité. Ce n'est pas une biographie, bien qu'on découvre incidences et coïncidences, séjours et libres détours qui définissent ce voyageur aux antipodes du touriste. Ni plus un essai car s'il tient au cheminement intérieur, le voyage reste péripétie du corps : phases d'un monde qui se déroule tant en nous qu'alentour, selon l'indissoluble train de vie. Irréductible, inépuisable. Enchevêtré. »
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Après Topiques et Anachroniques, où il exprimait sa crainte d'un monde en devenir à travers le constat d'un présent peu rassurant, André Doms dans ce livre nous promène sur les «?chemins?» ravinés, cahotiques, de sa vie, toujours à l'écart des belles et grandes routes, les chemins du «?voyeur voyageur?», épris de poésie et d'art, n'abandonnant jamais son sens aigu de la critique.
«?Après tant de poèmes, d'essais, d'adaptations, de traductions, j'en viens à consigner en prose quotidienne et tâche à élucider sinon à exorciser des parts d'existence étrangement enchevêtrées et plus soumises que je n'ai cru aux forces du milieu, aux données de l'heure. Ainsi, du crépuscule de l'aube suis-je passé à sa célébration vespérale, à mesure que je gravissais l'âge jusqu'à décliner. Par quelle quête d'équilibre, quel métabolisme a-t-on fait du jeune «?nyctalope?» un vieux «?matinal?»? Sans doute n'est-ce plus une hâte morose, exacerbée dans l'aube blême, mais ce «?point du jour?» où l'oeil et l'esprit se rechargent d'épiphanies et d'impulsions, s'animent et savourent chaque levée du monde. N'était-ce déjà la sensation des peuplades lithiques? Sans doute, ils la guettaient, ils y mêlaient des peurs, qui ne sont plus les nôtres. Encore que...?» -
L'Oeil, poursuit les réflexions d'andré Doms sur le monde actuel. Ses «?essais?», comme il les nomme?:
«?[...] Certes, en moi, l'écriture poétique s'est interrompue, suspendue par le sentiment réfléchi d'y avoir signifié ce que j'attendais qu'elle dise par ses propres moyens; à moins qu'elle ne se soit plutôt infiltrée, comme diluée dans d'autres expressions moins denses, plus explicites et directement accessibles - en raison de l'urgence de nos temps? De prime abord, les récits du voyage de la vie, au cours de la «?trilogie?» des péninsules - italique, balkanique, ibérique - (2019). Puis, dans une optique plus introspective, quelques points topiques relevés parmi les événements et les oeuvres pour me situer dans le monde actuel, et assez logiquement complétés par ce cercle de «?causeries?» dont l'esprit anachronique me mobilise (2021). Enfin Chemins, dont le déroulement existentiel, davantage autobiographique, précède le présent «?essai?» où je me hasarde à une analyse, disons libre, de mon parcours psychique, de mes saisons intérieures...?» -
Comme sur les anciennes tapisseries, se tisse un fil de vie intime mais qui ne ferme pas les yeux sur le monde en cours de crises, le saisit et le contredit, chaque jour s'il faut, par les forces du coeur. Je n'entends pas le timbre de ma vie.
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Jean-Louis Depierris
André Doms
- FeniXX réédition numérique (Subervie)
- Visages de ce temps
- 13 Mars 2020
- 9782307408604
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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« Il faut porter, rendre le feu au coeur du ciel, hisser ta démesure à hauteur de la sienne. Tu ne fondes pas l'homme en ses demeures successives, cavalier de Mithra cabré dans le matin, lève la cendre des péchés ! »
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Qu'elles disent les regards successifs de l'homme sur le vif des temps, ou la patiente puisée de l'oeil intérieur, rien de moins ludique que ces images vraies comme l'aujourd'hui. Aidée des tiédeurs végétales, des cadences dont la vie est pauvre balancière, cette quête de soi dresse, sans désespoir, un état des lieux amer et angoissé : ne sommes-nous qu'ombre courte et terre promise, dont l'écriture connaît et traduit les bornages ? Lucidité oblige. Un domaine de mémoire organise enfin les évocations d'une Espagne profonde, et les points vifs d'une existence qui en démêle avec elle depuis trente ans. Ne reste qu'à saluer le palpeur d'éclairs en la nervure de sa langue, pour la rigueur de son errance, altière et dérisoire, entre les miroirs ameutés de ce temps.
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Pour qui ne connaîtrait pas la poésie d'André Doms il serait aisé de dire qu'elle se caractérise par un goût prononcé envers l'Histoire : on se rappelle combien celle-ci occupait une place de choix dans Au présent de l'histoire (1990-1996), et par le recours - mais n'est-ce pas plutôt un choix délibéré - à la prose ou plus précisément au poème en prose qui forme la matière de La tapisserie d'Hélène (2000-2004), entre autres recueils consacrés à ce mode d'écriture.
Mais ne dire que cela serait restreindre la portée de cette poésie si singulière et peut-être d'un abord difficile. Pour le lecteur de L'imparfait de vivre il semble qu'il y ait dans ces 99 poèmes des éléments, des signes qu'il ne peut s'empêcher de remarquer. Ces 99 poèmes disent l'imparfait de l'humain ainsi que le goût du poète pour l'impair qui provoque et projette la vie hors de la symétrie bourgeoise.
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