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Sciences humaines & sociales
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Ce deuxième tome des OEuvres de Bernard Noël comprend ses principaux écrits politiques dispersés au gré de publications éphémères ou de livres épuisés. On y découvre une pensée proprement révolutionnaire, radicale, et qui trouve une part de ses origines dans une analyse extrêmement fouillée de l'histoire de la Commune de Paris, de l'espoir qu'elle souleva et qui semble n'être pas tout à fait retombé, même aujourd'hui. L'autre origine de la pensée politique de Bernard Noël se situe dans la langue proprement dite, dans une analyse de plus en plus fine de la violence infligée à la langue par l'emploi qu'en ont fait de tout temps ceux qui, aux yeux de l'auteur, ont confisqué le pouvoir à leur profit en privant le peuple de ses droits élémentaires. Plus loin encore, il y a ce que Bernard Noël appelle 'la sensure', c'est-à-dire la privation de sens, qu'elle s'opère par le détournement du sens des mots ou par son brouillage (communication, télévision, etc.). Mais quand il théorise l'oppression, Bernard Noël ne cesse jamais d'être un écrivain. C'est ce qui confère à cet imposant volume où se côtoient les genres les plus divers, du poème au théâtre, du pamphlet à la fiction, son autorité, son évidence et sa beauté.
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Nécessité de la colonisation de l'Algérie - Et du retour aux principes du christianisme
Noel-Bernard Baillet
- Collection XIX
- 20 Octobre 2016
- 9782346118922
La colonisation de l'Algérie est pour nous une nécessité sociale, politique et pressante ; elle est, avec le retour sincère aux idées religieuses et à leur mise en pratique, le plus sûr moyen d'assurer la tranquillité de nos descendants.En voyant la France telle qu'elle est constituée de nos jours, avec sa brillante et immense capitale, ses grandes villes, ses bourgs, ses nombreuses communes rurales, ses ports, ses canaux, ses grandes routes, ses chemins de fer qui la parcourront bientôt dans toute sa superficie, ses riches cultures, son commerce et son industrie ; en présence du luxe effréné, dont l'exemple descend de Paris aux grandes villes, et de là à celles moins considérables, puis aux campagnes ; en présence de ces idées générales d'un bien-être ignoré jusqu'à nos jours, de liberté et de progrès ; en présence d'une telle apparence de richesse, avec un gouvernement qui, en moins de cinq minutes, transmet et fait parvenir ses ordres sur les points les plus éloignés du territoire à ses préfets, à ses généraux et à tous ses agents ; en voyant toutes ces merveilles, bien des gens sont portés à considérer comme ridicule ou comme émanant d'un cerveau malade cette proposition que la colonisation de l'Algérie est pour nous une nécessité absolue.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Il y a quinze ans à peine, on se refusait, en France, à croire que l'Algérie nous resterait d'une manière définitive ; bien des gens en désiraient l'abandon, pour mettre un terme aux sacrifices qu'elle nécessitait depuis 1830.... A ceux qui parlaient de coloniser ce pays (comme ressource indispensable de l'avenir), pour y attirer, avec le temps, le trop plein de nos populations, pour s'y occuper d'agriculture..., on opposait l'insalubrité du climat, on regardait comme des rêveurs ceux qui vantaient la fertilité du sol, l'immense parti qu'on pourrait tirer de sa culture.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.