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Carino Bucciarelli
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Les poèmes de Carino Bucciarelli adoptent fréquemment une forme narrative. Ils se déploient dans un monde instable où chaque être, chaque objet est à la fois lui-même et un autre. Les rencontres, les péripéties de l'existence ordinaire y prennent l'allure d'un mauvais rêve. On y croise des personnages interlopes, les fantômes obsédants des ancêtres. L'ensemble respire une inquiétante et fascinante étrangeté, souvent empreinte d'humour.
L'imagination ne connaît pas de frontières. Carino Bucciarelli est belge d'ascendance italienne, mais l'on serait tenté de rapprocher ses poèmes et ses fictions du réalisme magique latino-américain.
Le présent recueil réunit, sous le titre « Quelques visages », un choix de poèmes écrits entre 1985 et 1992. S'y ajoutent deux ensembles plus récents, « Dix étincelles » et « Couleurs inouïes ».
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Avec un sens de l'autodérision et un humour qui n'appartiennent qu'à lui, Carino Bucciarelli nous entraîne dans un tourbillon de situations insolites qui visent à stigmatiser l'arrogance déplacée de nos petites personnes occupées ; mieux, porté par l'absurde de Beckett et « l'impuissance à se conformer » de Michaux, il dresse le tableau de nos folies ordinaires, met en évidence le manque qui nous ronge, questionne les apparences et au final, réduit en cendres ce que nous croyons être. Bref, Poussière est un livre qu'on ne peut considérer sans vertige tant il transgresse la raison commune, chante pour des images inconnues et ouvre une voie singulière dans la découverte du fondement des choses et de nous-mêmes.
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On me libère aujourd'hui, mon nom a été cité dans le haut-parleur.lt;br /gt; Des milliers de polars et autres films noirs commencent par une telle sortie de taule. Mais si les romans qu'écrit Bucciarelli semblent s'édifier sur un terrain concret, leur stabilité s'effondre aussitôt. Entraîné à la suite du personnage, le lecteur peut se croire durant quelques paragraphes plongé dans un récit conventionnel. Toutefois, bien vite, ses certitudes se désagrègent.lt;br /gt; L'auteur abandonne ici la construction labyrinthique de ses deux précédents romans, Mon hôte s'appelait Mal Waldron, Nous et les Oiseaux (M.E.O.), pour une narration d'apparence plus linéaire - quoique -, sans pour autant abandonner le réalisme fantastique - ou magique, comme il préfère l'appeler - qui lui est cher autant qu'à nos contrées septentrionales. On peut dès lors considérer que le présent opus complète un triptyque inauguré par les deux précédents.lt;br /gt; Un genre romanesque (réalisme fantastique) très prisé dans les régions septentrionales.lt;br /gt; Poète, romancier, nouvelliste, Carino Bucciarelli est depuis 2021 président de l'Association des Écrivains belges de Langue française. Un auteur à la riche bibliographie.
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Par une nuit de neige et de grand froid, Stéphane (ou Pierre ?) Delatour heurte une pierre sur l'autoroute. Laissant dans l'habitacle sa femme et ses deux enfants, il va téléphoner à une borne, suivi par l'étrange regard d'une corneille. Au retour, la voiture a disparu. Et dans le commissariat où il fait sa déposition, l'inspecteur semble bien solitaire. C'est l'amorce d'un chassé-croisé de personnages qui se substituent les uns aux autres, mêlés à des oiseaux et à un anorak rouge dans la neige.
À sa manière inimitable, Carino Bucciarelli revisite le réalisme fantastique cher à nos contrées septentrionales.
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Ce livre commence-t-il vraiment par la mort d'un homme ? Le personnage qui a pour nom un jour de la semaine peut en être persuadé, puisqu'un mot jeté dans sa boîte aux lettres va faire de lui un étrange témoin.
Mais surtout, en se rendant à l'adresse inscrite sur ce billet, c'est au vertige de sa propre identité qu'il va plonger. Et, dès ce moment, plus rien ne pourra empêcher Mercredi et Samuel, car ainsi s'appellent les deux protagonistes de ce livre, de mêler leur vie ou leur absence de vie. Dans ce ballet irrationnel, où pourtant la logique ne disparaît jamais, se tresseront également les parcours de deux femmes, Ondine et Agnès.
Pour elles aussi, le mur des apparences se fendillera sans s'écrouler. Mais, au-delà de la narration, une autre histoire va se tisser, celle du récit lui-même. D'ailleurs n'assiste-t-on pas, sous la plume de chaque auteur, et pour chaque livre, à une redécouverte de la fonction du roman ? Ici, en plus de la trame d'une vie, de plusieurs vies, va se jouer la parabole de l'écriture ; et si le livre trouvera un dénouement, il peut être lu d'un bout à l'autre avec à l'esprit cette question : l'écrivain est-il responsable des personnages qu'il met en scène ?
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