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Fabien Abrassart
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Ce recueil de Fabien Abrassart a été écrit après un voyage à Jerusalem et à Auschwitz laisse entendre le préfacier, qui précise : Les poèmes, "denses", « gravitent autour de ce point de non retour dans l'humain » que furent les catastrophes du 20ème siècle. Être humain cela s'oublie vite, le poète est là pour nous rappeler que nous le sommes toujours, humains, que l'homme n'est jamais loin et qu'il ne faut pas le laisser s'atténuer, s'effacer, disparaître. Le poète l'écrit avec une rage non contenue, par de petites historiettes, et même une « chansonnette » :
« dans le visage un trou d'obus entre deux tasses de café qui mène à mort les étrangers revient toujours la haine au cul » car, « s'il n'émeut le salaud à quoi bon le poète ».
Avec ses peintures, Marie Alloy nous donne une raison de plus de croire que la mémoire aussi sombre soit-elle recèle bien cet humain qui ne nous quitte jamais.
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VERS LA JOIE se déplie en quatre rouleaux, quatre longs poèmes. Déplier, explicare en latin, c'est littéralement dérouler une explication... car pour les grecs, le monde est une complication, un enroulement qu'il s'agit de dérouler par la raison. Le poète en dépliant ses rouleaux tentent une évocation de la condition de l'homme, éphémère et souvent difficile, rapporte des moments oppressants de nos existences, trop fréquents, qui nous abattent, nous découragent, nous humilient. Il propose alors un chemin à suivre, vers la joie, car il nous faut exister malgré tout et coûte que coûte.
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Joie de cumulus, nos montgolfières se délestent du monde, qu'importe où les souffles nous mènent pourvu qu'il y ait un coeur à parcourir encore, cependant, décrire ce vertige, l'on rampe indécis sous nos lèvres, vivre, est-ce ajouter du sable au désert, or vous dites que notre petitesse nous dépasse, qu'il existe un songe étoilé en deçà des choses, faudrait cartographier nos infirmités, à coups d'astrolabe.