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Gaspard Hons
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Entre en adieu buvable, en bleu discret Là-haut le temps bleu Le bleu vierge-romane le bleu mère (.) dispersées les cendres dispersée la mémoire
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Une anthologie poétique (1974-1996) consacrée à l'un des grands poètes belges de langue française, dont l'oeuvre abondante - trente six titres - n'est plus guère disponible.
Le choix des textes a été réalisé par Jean François GREGOIRE et Lucien NOULLEZ qui écrivent dans la préface : " L'oeuvre atteste qu'un parcours demeure possible malgré toute l'ombre qui nous cerne. Sans autre prétention qu'extraire dans ce parcours quelques balises, notre travail de sélection voudrait à son tour rendre hommage à l'odyssée de l'espérance chez Gaspard Hons. Car " la petite musique du monde , comme il dit, ne cesse de l'éblouir.
Revêtue comme elle est d'humilité, c'est-à-dire de sincérité et de pudeur, la poésie de Gaspard Hons s'offre à chacun, pour que chacun puisse y lire quelque chose de son histoire singulière avec la langue qui tant nous fonde et nous éprouve ".
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De la pensée, de la perfection, du détachement, de la non-présence, du silence... Ainsi s'ordonnent en une suite subtile les pensées du poète. « Copyright Electre »
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(...) le poète ne reste pas aux abords, sur la frange d'une réalité qu'il traverse selon son propre itinéraire et qui permet à ce promeneur presque muet d'accroître sa conscience d'être.
Charles Dobzynski, Aujourd'hui Poème. Après le Jardin de Cranach et l'Écart, la distance, Promenade à Rorschach est le troisième volet d'un parcours poétique de Gaspard Hons (1979 à 2001).
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Le chant du frigidaire berce les hôtes de la cuisine. A chaque seconde, un homme meurt dans le monde. Une mouche se pose sur la table, tranquillement. Le silence caresse ma nuque. La douceur ignore mon nom. Tout est si bien ordonnancé.
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Ce long cheminement d'une recherche intérieure, l'écriture tracée, comme un éclair, nous plonge au coeur d'une solitude où Personne ne précède. Solitude pourtant fertile où l'homme traque son essentiel et capte les souvenirs comme abeilles folles dans le silence d'une nature habitée ; et des moissons d'images surgissent qui s'entrecroisent, se tissent, s'interpellent suivant une architecture subtile. Poésie de la germination, mais aussi du dépouillement. Ascète, le poète laisse entrevoir par l'alchimie de son verbe la frontière où se brise le visible. Venu de loin, un ange lyrique. Le précieux perché sur une charrue, sur telle épave céleste. - Aujourd'hui, lieu sacré, oratoire où reposent des chevaux fabuleux. Ou tombés des étoiles, quelques couteaux côtoient des chasseurs à l'affût. (XCII) Pour quels feuillets ces textes arides. Ces lampions abstraits ? - Sur le cadran du froid, il vous restera cet ajour : quelques mots en déshérence, une roue à la recherche du Temps. (XCVIII)
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Morsure blanche Un paquet de saindoux sur un étal Aux crocs des abattoirs Leurs vessies enlacées Ma bouche avale une boucle De neige pourrie Forme déroutante Noircie de neige
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