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Horia Badescu
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Suffirait-il d'un seul jour au poète pour n'être plus de son temps ni de son visage, pour regarder pourrir la lumière «telle la charogne du ciel dans le corps d'un oiseau mort» ? Un jour d'entière dépossession ? Mais le chemin reste tracé par arbres et pierres restés en place... (Guy Léga)
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«Le poème d'Horia Badescu se chuchote d'emblée et trouve en votre voix intime sa propre résonance. Horia Badescu est Roumain, mais il écrit parfois en français et le miracle vient. Il trouve l'hospitalité dans votre souffle. Il ne s'impose pas, en s'invitant dans votre langue, car il le fait avec une infinie délicatesse. Ce poète balance, sans pour autant hésiter, entre la vie et son contraire, entre le désastre et la jubilation, comme un coeur brasse, comme un poumon se remplit et élève le souffle, en se vidant. On lit rarement des poèmes mieux écrits.» Lucien Noullez
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« Incontestablement, le poète est nourri d'une expérience tragique qui détermine son registre. Sans doute intègre-t-elle la dimension du siècle, les traumatismes, les interrogations, venus de l'extérieur, et que sa sensibilité répercute verbalement. Mais, en relation avec cela, les maux intérieurs débouchent sur la " peur inavouée " du soir. Les notations de douceur et de tendresse ne suffisent pas à éclaircir durablement ces textes aux images puissantes, aux visions souvent désespérées où la réalité sensible brise l'espoir et la révolte. La poésie d'Horia Badescu répond à une nécessité vitale. Elle ne chante pas pour séduire mais pour sauver. Elle constitue un exercice de survie, dans le double sens humain et mystique. Ici, maintenant, et dans l'ailleurs espéré. » (Jean Max Tixier)
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Horia Badescu est né et vit en Roumanie. « Roulette russe » est directement écrit en français Sous ces deux titres réunis en un recueil, Gérard Bayo poursuit sa recherche des traces des êtres d'aujourd'hui disparus et oubliés souvent. Il veut les soustraire à l'infernale saison de l'oubli, dont l'histoire n'est pas avare. Le poète les emmène vers une saison meilleure, l'évocation, même si elle n'est pas une reconnaissance, éloigne un peu du néant.
Il part aussi sur ses propres traces. Gérard Bayo sait que la mémoire des hommes, si elle n'est portée vers la lumière par les poètes, laissera, dans son sillage, moins que « l'image de la part accomplie ». Neige est un recueil sur la condition humaine.
« La termitière domine/ la couronne des thyas odorants.// Le chemin passait là.// à d'autres rues on a donné/ le nom des disparues. Le chemin/ passait là.// Seul l'invisible existe encore. »
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