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Gallimard
-
Le piéton de Paris ; d'après Paris
Léon-Paul Fargue
- Gallimard
- L'Imaginaire
- 4 Juillet 2024
- 9782072158094
Poète amoureux de l'âme parisienne, éternel flâneur qui sait trouver des trésors au coin de la rue la plus anonyme, Fargue raconte sa ville dans ce livre célèbre, qui aujourd'hui nous restitue le parfum du Paris de l'entre-deux-guerres.
Le quartier de prédilection de Fargue, peu exploré par d'autres écrivains, c'est le boulevard Magenta, Belleville, le boulevard de la Chapelle, la gare de l'Est et la gare du Nord, "vastes music-halls où l'on est à la fois acteur et spectateur".
Le titre de ce livre est devenu le nom que l'on donne à Fargue. C'est lui qui est à jamais "le piéton de Paris". -
Mon quartier et autres lieux parisiens
Léon-Paul Fargue
- Gallimard
- Folio 2 euros
- 4 Janvier 2018
- 9782072761720
"Il y a des années que je rêve d'écrire un "Plan de Paris" pour personnes de tout repos, c'est-à-dire pour des promeneurs qui ont du temps à perdre et qui aiment Paris. Et il y a des années que je me promets de commencer ce voyage par un examen de mon quartier à moi, de la gare du Nord et de la gare de l'Est à la Chapelle, et non pas seulement parce que nous ne nous quittons plus depuis quelque trente-cinq ans, mais parce qu'il a une physionomie particulière, et qu'il gagne à être connu."
De la Chapelle à Montmartre, du Marais à Saint-Germain-des-Prés... Une promenade littéraire nostalgique, en six arrêts, dans les pas flâneurs du "Piéton de Paris". -
Poésies :Tancrède, Ludions, poèmes, pour la musique
Léon-Paul Fargue
- Gallimard
- Poésie/Gallimard
- 31 Mai 2019
- 9782072665493
"Sur Fargue, les anecdotes abondent, plus ou moins amusantes, plus ou moins improbables. Certaines, qu'il a connues sinon provoquées, l'ont sans doute diverti, mais le personnage qu'elles faisaient de lui l'attristait franchement, sur le tard : Ce ne sont que taxis abandonnés avec des ardoises importantes, propos qui n'ont jamais été tenus, bonnes intentions transformées en machiavélisme... écrit-il dans Dîners de Lune.
Les anecdotes seront effacées. Les poèmes sont là, dans toute leur réalité. Mais si Fargue nous est extraordinairement présent à travers eux, sa vie telle qu'elle fut reste bien cachée. Point de drame éloquent, peu d'activité notable au service d'une cause publique, nulle fonction. Les lettres qui nous instruiraient - elles sont nombreuses, souvent pathétiques - ne changeront pas, je crois, la figure de ce destin où les échecs, les hésitations, les bizarreries de l'homme sont autant de façons de ne pas quitter le domaine profond, celui d'où naissent les poèmes.
Ce domaine personnel, Fargue n'a pas à le chercher ; il lui est donné dès sa jeunesse, dès l'enfance ; il est sa propre vie, dont son coeur et son esprit n'épuiseront jamais les richesses - souffrance et joie, solitude et tendresse. On ne guérit jamais de sa jeunesse, écrit-il."
Henri Thomas -
Dans ce "diorama d'états d'âme", Fargue imagine la nuit des temps préhistoriques et celle de la fin du monde. Entre les deux, il revoit Paris, cet univers lui aussi fantastique, qu'il a tant aimé et dont il fut l'inoubliable Piéton.
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Le ton des textes de Fargue est à la fois intemporel et délicieusement désuet. Comment ne pas sourire devant ses réflexions sur les automobiles qui crachotent, sur la naissance du métro à laquelle il assista, sur les cadeaux de Noël des enfants où il n'est question que de trains électriques et de jeux de patience ? En ces années de guerre (ces textes ont paru en 1942), il s'attache au difficile quotidien des Parisiens, aux bouleversements que connaît la capitale. Mais l'écrivain évoque aussi des thèmes intemporels comme le bavardage, le printemps, la neige... Et dans ces pages le chroniqueur rejoint souvent le poète.
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"Tout, dans cette oeuvre, est souvenir. Habitée, soulevée par une véritable folie, un véritable raz de souvenir, comme on parle d'un raz de marée. Fargue est cet homme à la mémoire inflexible, grouillante, proliférante, qui n'a rien oublié jamais de ce qu'il a une fois vécu, mais même de la plus mince sensation une fois éprouvée, celui-là même qui rêvera un jour d'une étrange machine à conserver du passé les minutes apparemment les plus dépourvues, les gestes machinaux, les pensées et les impressions les plus banales ou les plus anodines ; mais, cette machine, il n'a pas besoin d'elle ; elle est en lui, elle est lui-même ; et même quand il semble dériver ailleurs, dans une de ces houles puissantes et concertées de l'imaginaire où, de plus en plus, il se complaira, avec une délectation un peu trop appuyée, un peu trop évidente parfois, et où l'on ne sait trop si c'est l'imaginaire qui entraîne le déferlement toujours plus déchaîné du verbe ou la prolifération monstrueuse du verbe, le déferlement de l'imaginaire, - visitation préhistorique, enivrement d'une évocation entomologique suscitée ou choisie tout autant pour l'aspect, la rareté, la saveur des vocables, souvent réels, parfois inventés, que pour l'image des insectes à demi fabuleux ou incongrus que ces vocables font surgir, - de nouveau se font jour les lames de fond du souvenir, de nouveau elles gauchissent ou font brusquement tourner court le long délire cultivé et peut-être un instant entrevu comme sauveur."
Jacques Borel. -
Voici un étrange objet signé Léon-Paul Fargue et André Beucler, sans que l'on sache si les textes qui le compsoent sont de l'un ou de l'autre, ou encore écrits à quatre mains. Mais le lecteur s'amusera autant que les auteurs en dégustant cette prose acrobatique, truffée de calembours, d'a-peu-près, de contrepèteries, de mots inventés, de métaphores saugrenues. On est tantôt dans le Paris de 1920, tantôt dans celui de 1945. Plus rarement dans un lointain passé, comme ce parcours de l'autobus Villette-Austerlitz, où le bassin de la Villette et la place des Fêtes deviennent des lieux fortement exotiques. Extraordinaire tableau aussi de la première visite d'André Beucler chez Gallimard, rue de Grenelle. Gaston le reçoit. Valentine Tessier est près de lui. Fargue dort ou fait semblant de dormir dans un fauteuil! Il y a tantôt des souvenirs, tantôt de la poésie, tantôt des aphorismes, des pensées insolites, des contes, des nouvelles, des saynètes. On est proche du surréalisme. Puis on est cueilli par une réflexion sur l'esprit français, ou une méditation sur les morts...
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Léon-Paul Fargue naît à Paris en 1876, traverse les systèmes et les chapelles. Il n'a que faire de dieux et de maîtres. Il ne sera jamais l'homme d'un club : aux clubs, il préfère les cafés. De très vieux cafés au fond de vieilles rues. Des rues qui grimpent ou descendent à travers Montmartre ou Montparnasse.
Dans ce volume, il évoque sa jeunesse, ses amis, un Paris pouilleux ignoré des voyageurs, les chambres d'étudiants, les guinguettes, toute une géographie lentement modelée et que soudain chambardent les urbanistes.
Naguère, lui-même s'appelait le piéton de Paris, mais que faire dans cette ville où le dernier refuge croulera tantôt sous la dernière marée ? -
"Pourrait-elle s'ouvrir encore l'aube, bleue comme des ailes de Morphe, où bâillait l'étrange passage, au tournant d'un mur, avec son escalier sonore, et nous parlait bas de sa bouche d'ombre ?.. Un oiseau s'y campe. Il dit : Myrtis - avec douceur."
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Qui pouvait mieux parler de la peinture qu'un poète comme Léon-Paul Fargue ? Pour la peinture est un recueil de chroniques dont on ne sait s'il faut davantage admirer la justesse du coup d'oeil, la saveur de l'expression ou la profondeur de la sensibilité.
Il y a tout dans ce livre : des souvenirs, des idées, voire de la critique d'art. On y apprendra que la Côte d'Azur a fini par ressembler aux tableaux de Dunoyer de Segonzac, tant il est vrai que la nature, comme dit Oscar Wilde, imite l'art. On y lira des remarques passionnantes sur Vélasquez, de séduisants développements sur Vuillard, Bonnard, Monet, Waroquier, Dufy, Luc Albert-Moreau . Montmartre et Daragnès sont les prétextes d'une évocation comme seul Fargue savait en faire, où la réalité et la poésie pour ainsi dire s'augmentent l'une de l'autre. Enfin le poète fait défiler de charmants personnages Little Tich, Mistinguett, Grook, Maurice Chevalier, qu'il a connus, qu'il a aimés, et dont il parle - incomparablement. -
Dîners de lune est en quelque sorte le tome II de Déjeuners de soleil.
On y retrouve le merveilleux et grand poète qui jetait sur les choses les plus humbles ou les plus insolites un regard qui les transfigurait. Avec l'agilité d'un ludion, la grâce d'un ange et la cocasserie d'un clown génial, il évolue au Musée Grévin, au Bal des Petits Lits Blancs ou dans les Maisons Tellier ; il nous entretient de magie, explique comment le stylographe est une parure, découvre un humour, un nouveau mal du siècle, dévoile ce que lisent les femmes, codifie les rapports entre les sexes...