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Paru en 1901, "La vie des abeilles" de Maeterlinck n'est pas seulement le plus accompli des trois livres (les fourmis, les termites, les abeilles) qu'il consacre aux insectes organisés en société.
C'est la langue rigoureuse et miroitante de ce grand du théâtre et de l'opéra qui vient se mettre à l'épreuve de la ruche, de l'organisation sociale, de la mort et du travail des abeilles.
Alors émerveillement dans ce rapport de la langue au réel, et tout ce qu'elle questionne, des signes, de l'orientation, de l'obéissance.
Mais émerveillement parce que l'art de poser les questions est celui qui surgit de notre propre interrogation sur notre destin.
C'est ce qui fait de ce livre, depuis bien longtemps, un grand, un très grand classique.
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« Sans en excepter les abeilles et les fourmis, en ce moment il n'y a pas (...) sur cette terre d'être vivant qui soit tout ensemble aussi loin et aussi près de nous, aussi misérablement, aussi admirablement, aussi fraternellement humain. Nos utopistes vont chercher, aux limites où l'imagination se décompose, des modèles de sociétés futures, alors que nous en avons sous les yeux qui sont probablement aussi fantastiques, aussi invraisemblables, et qui sait, aussi prophétiques que ceux que nous pourrions trouver dans Mars, Vénus ou Jupiter. »
Troisième opus de son Cycle de la nature, La vie des termites est peut-être pour Maeterlinck celui qui puise le plus dans la noirceur de la création. Allant à la rencontre de ces espèces, exotiques pour la plupart, parfois plus proches de nos latitudes, à qui la nature n'a semble-t-il pas fait de cadeaux, il dresse le portrait de dynasties ayant dû tout sacrifier pour éviter l'extinction. Il ne semble pas plus cruel destin à l'échelle de l'espèce que cet auto-confinement sous la terre dans une prison scellée de l'intérieur, que ces affrontements répétés avec l'ennemi séculaire la fourmi (à qui sera consacré l'ultime tome de son cycle), que ce communisme de l'oesophage et des entrailles, poussé jusqu'à la coprophagie collective. Et pourtant. Comme avec les abeilles et les fleurs, Maeterlinck se sert de la vie invisible qui grouille autour de nous comme d'un miroir tendu à l'humanité, cet insecte à l'échelle de l'univers et abritant combien de galaxies microbiennes au sein de son propre organisme. Les enjeux de survie, d'évolution voire de manipulation génétique, de construction politique ou d'aristocratie sont communs. Et cette épopée documentée, que l'on croirait écrite d'aujourd'hui, mais dont la justesse d'écriture et la profondeur de champ va au-delà du seul essai scientifique, nous éclaire toujours autant quant aux modèles d'anticipation de nos destinées inquiètes. -
Vous trouverez dans notre catalogue l'incontournable La vie des abeilles, de Maurice Maeterlinck, qui inaugure un cycle important de l'oeuvre de l'écrivain belge. Dans ce premier opus, Maeterlinck, décortique notre société via celle des abeilles, de son organisation sociale, et du rapport qu'ont ces insectes avec le monde qui les entoure. Dans ce deuxième opus, nous partons à la découverte de la société des fleurs, et, toujours à travers elle, de la nôtre. Maeterlinck révèle à au fil de ces pages une réflexion philosophique sur sa conception du monde. En comparant l'Homme et l'animal, l'Homme et l'insecte, l'Homme et l'arbre, l'Homme et la fleur, en distillant son savoir botanique et entomologique au travers du miroir humain, il pose la question universelle de notre existence. Mais au-delà de la simple évocation des fleurs, Maeterlinck aborde également diverses thématiques : la mesure des heures, les parfums, la guerre, le Roi Lear, la morale, l'injure, le pardon, le devoir social, la guerre, et même l'immortalité. C'est tour à tour passionnant et profond, vibrant comme un appel à la nature.
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Abeilles, fleurs, termites, fourmis et l'espace tout entier : le poète belge nobélisé Maurice Maeterlinck pose sur l'univers qui l'environne le regard de celui qui souhaite percer à jour les mystères des civilisations. Se plongeant dans les mondes minuscules et majuscules, c'est aussi sur l'humanité qu'il se penche. Pour la première fois, l'ensemble de ce Cycle de la nature est proposé en intégrale.