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Ce que j'ai vu à Auschwitz : Les cahiers d'Alter
Alter Fajnzylberg
- Seuil
- 17 Janvier 2025
- 9782021577334
LE TÉMOIGNAGE INÉDIT D’UN HOMME
PLONGÉ AU CŒUR DE L’HORREUR
À AUSCHWITZ ET BIRKENAU
La publication des cahiers d’Alter Fajnzylberg, détenu à Auschwitz-Birkenau d’avril 1942 à janvier 1945, forcé d’intégrer pendant dix-huit mois le Sonderkommando, constitue une contribution exceptionnelle à l’histoire de la Shoah. Ces écrits inédits, rédigés en polonais à son arrivée en France, entre l’automne 1945 et le printemps 1946, dans l’urgence de dire ce qu’il avait vu dans les camps, furent alors enfouis dans une boîte à chaussures — comme un secret brûlant. Il a fallu des décennies à son fils unique Roger pour les extirper du passé, les faire transcrire, traduire, et les contextualiser grâce à l’aide de l’historien Alban Perrin.
Un témoignage d’autant plus important que les rescapés du Sonderkommando sont très rares, les nazis ayant veillé à éliminer tous les témoins directs de leur abominable entreprise.
Né en 1911 à Stoczek, en Pologne, dans une modeste famille juive, militant communiste dès son plus jeune âge et emprisonné pour cela, Alter Fajnzylberg s’engage dans les Brigades internationales en Espagne en 1937, y est blessé et reprend le combat. Interné par la suite dans les camps d’Argelès, Gurs et Saint-Cyprien, il finit par s’échapper, est arrêté en 1941 à Paris par la police française, emmené à Drancy puis Compiègne, et fait partie du premier convoi de déportés juifs envoyé de France vers Auschwitz fin mars 1942. Il survit à tout, témoigne, et s’éteint en 1987. -
On pensait qu'il allait revenir
Serge Klarsfeld
- Flammarion
- Documents, témoignages
- 29 Mai 2024
- 9782080458056
"Je me rappelle qu'il a embrassé la main de ma mère. Il a simplement ouvert la porte de la cachette. Et il est parti. Mais on n'était pas inquiets ! Pas particulièrement. Ma mère est même allée faire des démarches, essayer de lui trouver un certificat de baptême, écrire au consulat roumain, à Vichy. On pensait qu'il allait revenir, tout simplement, que ça serait une épreuve difficile, mais qu'il s'en sortirait."
C'est la dernière image de son père que Serge Klarsfeld évoque avec émotion dans un témoignage inédit, enregistré en 2006 à l'initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l'INA. Historien et avocat, président de l'association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France, Serge Klarsfeld, né en 1935 en Roumanie, a échappé aux forces de l'ordre allemandes avec sa mère et sa soeur, alors que toute la famille était réfugiée à Nice. Son père Arno, arrêté par la Gestapo, n'est pas revenu d'Auschwitz. -
Leur couple est une légende, leur biographie une épopée. Pourtant, rien ne prédestinait cette fille d'un soldat de la Wehrmacht et ce fils d'un Juif roumain mort à Auschwitz à devenir le couple mythique de « chasseurs de nazis » que l'on connaît. Leur histoire commence par un coup de foudre sur un quai du métro parisien entre une jeune fille au pair allemande et un étudiant de Sciences Po. Très vite, avec le soutien de Serge, Beate livre en Allemagne un combat acharné pour empêcher d'anciens nazis d'accéder à des postes à haute responsabilité. Sa méthode : le coup d'éclat permanent. Elle traite ainsi de nazi le chancelier Kurt Georg Kiesinger en plein parlement, puis le gifle en public lors d'un meeting à Berlin, geste qui lui vaut de devenir le symbole de la jeune génération allemande. Leur combat les conduit aux quatre coins du monde. En France, ils traînent Klaus Barbie devant les tribunaux et ont un rôle central dans les procès Bousquet, Touvier, Leguay et Papon. Ni les menaces ni les arrestations - notamment lors de leur tentative d'enlèvement de Kurt Lischka, ancien responsable de la Gestapo - ne parviennent à faire ployer un engagement sans cesse renouvelé jusqu'à aujourd'hui.
Dans cette autobiographie croisée, Beate et Serge Klarsfeld reviennent sur quarante-cinq années de militantisme, poursuivant par ce geste leur combat pour la mémoire des victimes de la Shoah. -
Il s'appelait Chuna : Résistant, fusillé à vingt ans
Serge Klarsfeld
- Hermann
- 9 Octobre 2024
- 9791037039675
"Mes parents bien aimés, je vais être exécuté tout à l'heure, à 4 heures de l'après-midi. Je l'ai appris tout à l'heure et, avec mes camarades, nous attendons très calmement cet instant dernier. [...] Je vous demande très sincèrement, si vous voulez satisfaire mon dernier désir, de ne pas porter mon deuil [...], car c'est contre mes idées. [...] VIVE LA FRANCE."Dans les heures sombres de la Seconde Guerre mondiale, au coeur de l'occupation nazie en France, émerge un jeune homme dont le courage et la détermination allaient marquer l'histoire. Chuna Bajtsztok, juif communiste polonais, incarne l'esprit de la Résistance, défiant l'oppression avec une conviction inébranlable. Ses derniers mots, rédigés quelques heures avant son exécution dans la clairière du Mont-Valérien le 6 octobre 1943 avec vingt-quatre de ses camarades résistants, éclairent ses engagements.À travers une recherche minutieuse et des témoignages poignants, ce livre retrace la vie fascinante de Chuna Bajtsztok, depuis sa naissance à Varsovie et son enfance passée à Livry-Gargan jusqu'à son implication dans la lutte contre l'occupant hitlérien et ses collaborateurs, preuve de son dévouement total à la liberté et de son rôle dans l'histoire de la Résistance.
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26 août 1942. Pour répondre aux exigences des nazis, le gouvernement de Vichy ordonne la rafle des juifs étrangers dans la région de Lyon. Au petit matin, ils sont 1 016 à être arrêtés et rassemblés dans un camp de " triage " à Vénissieux.
Nuit du 28 au 29 août 1942. Des membres d'oeuvres sociales présents dans l'enceinte réussissent à convaincre les parents d'abandonner leurs enfants et de les confier à une association, l'Amitié chrétienne, seule façon de les sauver de la déportation.
Malgré les cris, les pleurs, les tentatives de suicide des mères, 108 enfants vont être séparés de leurs parents et exfiltrés du camp. de leur côté, 545 adultes sont conduits en autocar par les gendarmes à la gare de Saint-Priest, direction Drancy, puis Auschwitz où la grande majorité d'entre eux sera gazée.
Dans les heures qui suivent, la police lance une chasse pour retrouver ces enfants cachés dans un ancien couvent. Mais dans des tracts, la résistance prévient :
" Vous n'aurez pas les enfants. "
L'histoire inédite du plus grand sauvetage d'enfants juifs entrepris en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Une incroyable chaîne de solidarité d'hommes et de femmes qui, sous la protection du cardinal Gerlier, primat des Gaules, avaient compris que ces enfants étaient promis à la mort. -
Juifs réfugiés en Dordogne : les rafles de février 1943
Bernard Reviriego
- Éditions Fanlac
- 23 Janvier 2023
- 9782865773275
Les 23, 24 et 27 février 1943, deux mille Juifs étrangers de la zone sud furent l'objet de rafles massives de représailles ordonnées par l'occupant mais menées par le gouvernement de Vichy, suite à l'exécution de deux officiers allemands à Paris. En Dordogne, soixante-quinze Juifs furent sélectionnés parmi tous ceux qui avaient été arrêtés et internés dans le camp d'internement provisoire que constitua le gymnase Secrestat de Périgueux. Mais quarante-quatre autres réfugiés furent pris dans des camps d'internement ou des GTE implantés hors département. Cet ouvrage dissèque le processus administratif qui a permis de planifier puis de mener ces rafles et il met parallèlement en avant les éléments de résistance interne de l'administration.
Préface de Serge Klarsfeld -
Les larmes du passeur ; au coeur des missions pour sauver les esclaves yazidis
- Editions du Rocher
- 14 Octobre 2020
- 9782268102672
L'esclavage des Yazidis par Daech est l'un des drames les plus marquants de notre époque. L'histoire des passeurs, qui ont créé des réseaux clandestins pour libérer ces innocents, restait à écrire.
En août 2014, Daech lance une guerre génocidaire dans les terres de la minorité religieuse yazidie, au nord de l'Irak. Des pères de famille et des personnes âgées sont exécutés et jetés dans des fosses communes. Des milliers de femmes et d'enfants sont kidnappés et destinés à devenir les esclaves sexuels ou les enfants-soldats du califat .Face à l'horreur, des civils, femmes et hommes, renoncent à leur vie ordinaire pour devenir passeurs. Yazidis ou musulmans, ils sont marchand, chauffeur de taxi, médecin, journaliste ou avocat. Traqués par Daech, ils infiltrent les communications du groupe, recrutent des informateurs et des équipes clandestines jusqu'aux confins de la Syrie. Dans cette coalition hétéroclite, des intermédiaires aux motivations diverses parviennent à sauver des centaines de captifs. Sans eux, aucun Yazidi ne serait revenu vivant de l'enfer.Fruit d'enquêtes de terrain et d'entretiens inédits, ce livre propose un plongeon vertigineux dans la nuit de Daech, aux côtés des passeurs. Un récit intense et poignant où se mêlent courage, sacrifice et liberté.
« Des récits de sauvetages impressionnants. »(Beate et Serge Klarsfeld)
Spécialisé dans l'étude de la « Shoah par balles », le père Patrick Desbois a documenté le génocide yazidi par Daech dès 2015. Il a interrogé, avec son organisation Yahad in Unum, plus de 380 témoins yazidis récemment libérés et a créé quatre centres de réintégration dans les camps de réfugiés. Docteur honoris causa de plusieurs universités, professeur à l'université de Georgetown (Washington D.C.), il est l'auteur de Porteur de mémoires. Sur les traces de la Shoah par balles (Michel Lafon, 2007 ; Champs Histoire Flammarion, 2009), La Fabrique des terroristes (avec Costel Nastasie, Fayard, 2016) et La Shoah par balles (Plon, 2019).
Costel Nastasie, descendant de déportés roms, président de l'association Roma Dignity, dirige les recherches sur le génocide des Roms pendant la Seconde Guerre mondiale et coordonne, avec 18 Yazidis, l'ensemble des activités de Yahad in Unum au Moyen-Orient.