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Prix
Serge Quadruppani
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Un premier roman italien épique sur la fureur du pouvoir et la liberté individuelle au milieu des montagnes. Sauvage et ensorcelant.
Dans un village de montagne du nord de l'Italie, un jeune héritier d'une lignée aristocratique disparue vit dans un manoir à l'abandon au milieu de la forêt. Un jour, un vieux voisin du « Duc », comme les villageois l'appellent ironiquement, lui dit que quelqu'un vole le bois de son domaine. Ce quelqu'un est un homme de 80 ans, l'homme le plus puissant et respecté du village.
Ce qui peut paraître une erreur au premier abord se transformera en duel mémorable, puis dans une quête des origines aussi sauvage que la nature qui l'entoure et qui fait valoir sa loi.
Un roman où un village oublié devient le théâtre des instincts des hommes, où la montagne n'est pas un paysage mais un métier et une présence à laquelle on ne peut échapper.
Avec une écriture élégante et un sens de l'intrigue digne d'Umberto Eco, Matteo Melchiorre nous livre ici un roman épique sur la fureur du pouvoir, le poids du passé et la liberté individuelle. -
Contrebandiers
Michèle Pedinielli, Valerio Varesi
- Points
- Points Policiers
- 28 Mars 2025
- 9791041420476
Deux auteurs, deux pays :
un polar suspendu entre Lyon et Milan !Le corps sans vie d'un passeur est retrouvé dans cette région enneigée des Alpes Valaisannes, entre Savoie et Piémont. Un indice permet à la police italienne d'identifier assez vite l'homme assassiné : Leonardo Morandì. Pendant ce temps, côté français, un jeune burkinabè, qui tentait étrangement de retourner vers l'Italie, est découvert à moitié gelé par Suzanne Valadon, accompagnatrice en montagne. Le garçon aurait-il un lien avec ce meurtre ? De part et d'autre de la frontière, flics et contrebandiers vont s'affronter, car un mort, ce n'est jamais bon pour les affaires...Michèle Pedinielli vit à Nice. Journaliste pendant une quinzaine d'années, elle est aussi l'auteure de nouvelles et de romans noirs dont Boccanera (prix Lion noir 2019), Après les chiens, La Patience de l'immortelle (Prix spécial du jury de l'Évêché 2022) et Sans collier. Dernier titre paru aux éditions de L'Aube : Un seul oeil (2025).
Valerio Varesi vit à Parme. Il a été longtemps journaliste à La Repubblica et est l'auteur d'une dizaine de romans policiers mettant en scène les célèbres enquêtes du commissaire Soneri. Citons Le Fleuve des brumes (prix Violeta Negra 2017) ou encore La Stratégie du lézard. Dernier titre paru aux éditions Agullo : L'Autre Loi (2025).
En partenariat littéraire avec Quais du Polar -
Evènement pour l'année du centenaire de Camilleri : la dernière enquête de Montalbano !
Il y eut un crime et Montalbano le résolut. Ou bien... Dans cette ultime enquête, plus que jamais, les apparences sont trompeuses. Quatre amis se retrouvent dans la tourmente à la mort de l'un d'entre eux. Quand il apparaît que ce Riccardino partageait beaucoup plus qu'il n'est en général partageable avec ses meilleurs amis, la conclusion de l'affaire semble s'écrire d'elle-même. Du moins c'est ce que voudrait l'Auteur, s'invitant dans l'histoire par un tour pirandellien, au grand dam du commissaire. Mais Montalbano ne serait pas Montalbano s'il s'en laissait conter, même par son propre créateur. Montalbà, la scène est à toi ! -
Histoire des Beati Paoli Tome 2 : La mort à Messine
Luigi Natoli
- Métailié
- La saga des Beati Paoli
- 28 Avril 2016
- 9791022605168
Un grand roman populaire de cape et d'épée sur les origines de la mafia sicilienne au début du XVIIIe siècle.
En l'année 1762, pourchassé par les hommes du puissant marquis d'Oxorio, qui ne lui pardonne pas d'avoir posé les yeux sur sa fille Giovanna, le jeune Cesare fuit à travers les orangeraies palermitaines.
Il est sauvé par frère Benedetto, étrange ermite qui manie le bâton comme personne. Ainsi débute ce nouvel épisode de la saga des Beati Paoli, commencée avec Le Bâtard de Palerme. On y retrouve, quarante ans après, quelques-uns des héros qui ont assuré le succès en France, de ce best-seller italien. Le chevaleresque Blasco de Castiglione, le mystérieux Coriolano de la Floresta, chef de la secte des Beati Paoli, et surtout le peuple sicilien, poète et révolté.
Des escaliers romains de la Trinité des Monts, propices aux idylles, au fracas des batailles maritimes, dans lesquelles le Capitaine justice et son épouse combattent côte à côte, des ruelles de Naples où la camorra fait la loi, à la forêt sicilienne où les femmes de bandits ont le coeur tendre et le poignard agile, Natoli a élargi le décor de sa saga au royaume des Deux Siciles mais Palerme, ses souterrains et ses palais, en sont toujours le coeur.
Le goût de la liberté, l'amour d'une terre lumineuse et ancienne en sont encore l'âme. -
Histoire des Beati Paoli Tome 1 : Le Bâtard de Palerme
Luigi Natoli
- Métailié
- La saga des Beati Paoli
- 21 Juin 2024
- 9791022605151
Un grand roman populaire d'aventure qui nous raconte les origines de la mafia sicilienne au début du XVIIIe siècle. Un chef-d'oeuvre.
Dans la lignée d'Alexandre Dumas et d'Eugène Sue, Luigi Natoli nous entraîne, de duels en passions, à la suite de Blasco, le bâtard courageux et plein de panache, dans une Palerme populaire écrasée par la noblesse féodale.
« Amateurs d'épopées romantiques et de feuilletons romanesques dans la veine bondissante d'Alexandre Dumas, précipitez-vous sur cette somme d'aventures [...] avec ses intrigues de cour, ses révoltes, ses justiciers au grand coeur comme ce Blasco de Castiglione, tout droit sorti de la cuisse de D'Artagnan ou de Cyrano. Un chef-d'oeuvre du genre et une lecture indispensable pour tous ceux que fascinent la culture sicilienne, ses traditions et ses mystères. » Le Point
« Après Les Fiancés de Manzoni, Les Princes de Francalanza de De Roberto, La Storia d'Elsa Morante et Le Nom de la rose d'Umberto Eco, voici, enfin traduit, avec Le Bâtard de Palerme, le cinquième monument historique de la littérature italienne contemporaine. » Le Monde
Luigi Natoli naît à Palerme le 14 avril 1857. Il reçoit à trois ans son baptême politique : il est incarcéré avec toute sa famille. À l'annonce de l'arrivée imminente de Garibaldi, sa mère avait fait endosser à tous la chemise rouge. Ils furent donc tous arrêtés, et leurs biens confisqués et brûlés. Historien, il publie une Histoire de la Sicile qui fait autorité, puis sous le pseudonyme de William Galt il connaît une gloire littéraire semblable à celle de Alexandre Dumas ou Michel Zévaco. L'histoire des Beati Paoli est désormais profondément ancrée dans l'imaginaire de la Sicile où, depuis sa parution en 1909, son prodigieux succès ne s'est jamais démenti et s'est étendu à toute l'Italie. -
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Quatre vies pendant la guerre de 1914, entre l'Italie et la France. Quand l'imagination et l'utopie répondent à la plus grande violence.
Pendant la Première Guerre mondiale, dans le brouillard des tranchées, quatre points de vue de combattants qui veulent s'évader de leur quotidien. Quatre destins qui oscillent des deux côtés de la frontière entre l'Italie et la France, quatre manières d'adopter des stratégies pour s'évader de l'horreur.
Un paysan qui cherche à donner un sens à sa vie grise en intégrant un régiment d'élite. Un soldat qui simule la folie pour échapper aux champs de bataille. Un jeune dandy français, le mythique Jacques Vaché, qui va être le précurseur du surréalisme en envoyant des lettres à André Breton depuis le front. Un peintre italien envoyé en France pour apprendre les techniques du camouflage.
Un roman unique sur le lien inédit entre le surréel, l'art et la guerre : quand l'imagination et l'utopie répondent à la plus grande violence. Avec de beaux textes mélancoliques, littéraires, débordant d'imagination, le collectif d'écrivains italiens Wu Ming nous donne des visions éclairantes sur la Grande Guerre.
Wu Ming est un collectif réunissant quatre auteurs italiens dont les romans collectifs ambitieux, best-sellers en Italie, ont été traduits en de nombreuses langues.
« Sous le patronyme chinois Wu Ming (« sans nom ») se cache un collectif d'auteurs italiens qui écrit depuis vingt ans des romans qui traitent de révoltes historiques et qui se plaît à remettre en lumière, avec véracité, des événements oubliés. » - Libération -
Dans sa jeunesse révolutionnaire, Antonin a voulu être bandit, mais il a dû admettre qu'il n'était pas doué pour ça, et il est devenu auteur de romans noirs et traducteur. Un matin, des décennies après, alors qu'il attend Olga, boxeuse féministe et amour de sa vie, apparaît Guillaume. Fils d'un droguiste assassiné par un braqueur dont Antonin a soutenu la libération, il est venu lui demander des explications. La rencontre de ces trois-là va engendrer la catastrophe qu'Antonin attend depuis toujours. Polar ou autofiction mensongère ? On plonge dans l'histoire agitée de la fin du XXe siècle, dans une étrange course au trésor évoquant de célèbres affaires politico-judiciaires, de l'après-68 et des années Mitterrand au G8 de Gênes. Antonin, le narrateur funambule mais quelque peu démuni devant les changements du monde, tourne autour de la question : comment se mettre à la place d'un autre, en particulier quand on est un intellectuel et que cet autre tue ? L'auteur, lui, relève le défi dans une intrigue formidablement bien construite autour de personnages inoubliables, avec les armes de la littérature : la verve, l'humour, le style.
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Alors que tout semble paisible aux thermes de Saturne, lieu de repos préféré des Romains, un homme ouvre le feu et fait trois victimes et plusieurs blessés avant de s'enfuir. La commissaire Simona Tavianello est chargée de l'enquête et tandis que la piste terroriste d'Al-Qaeda est toute désignée, elle préfère se rapprocher de Cédric Rottheimer, un détective privé. En mission sur les lieux pour le compte d'un mari jaloux, il a filmé la femme infidèle qui fait partie des victimes. Les meurtres sont d'évidence l'oeuvre d'un professionnel et la commissaire ne veut négliger aucune piste, d'autant que, au moment des faits, se déroule à Gênes le sommet du G8. Or les thermes de Saturne sont aussi soupçonnés d'être un lieu idéal pour le blanchiment de l'argent.
Bientôt l'enquête révèle des implications multiples et complexes dans le drame de Saturne : mafia, sociétés écrans et même le gouvernement... Tous voudraient bien se partager un butin inavouable. La commissaire Tavianello, accusée de complicité avec le parrain d'un clan local, démissionne mais sans toutefois renoncer à faire jaillir la vérité. Aura-t-elle les moyens d'y parvenir ? -
Simona Tavianello a été mise à la retraite forcée pour sa présence dans une manifestation et son mari, désireux de la soustraire aux attraits d'un apiculteur, lui offre un séjour à Paris. Alors qu'ils dînent dans un restaurant de couscous chic du Marais, une main coupée apparaît au milieu du tajine ! L'événement est lié à la propagation à Barbès de Madame Courage, un mélange de drogues utilisé par les commandos de l'armée algérienne pendant la sale guerre des années 90. Au grand dam de son époux, Simona va s'intéresser de près aux zombies tueurs de cette guerre, recyclés par un service secret mafieux qui investit jusqu'en Vénétie, car elle veut aider Francesco Maronne, policier, fils d'un ami décédé et qui a hérité de lui sa capacité à résoudre les énigmes en dormant. Sauf que Francesco souffre d'insomnie... Heureusement, elle peut compter sur un renfort de poids : le chien Sherlock et le chat Eurêka.
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Après Le bâtard de Palerme et La mort à Messine, nous retrouvons dans Coriolano les personnages de la saga des Beati Paoli.
L'affrontement des caractères est ici porté à l'incandescence : dans le heurt entre frère Benedetto, redevenu Coriolano de la Floresta, le chef de la secte qui, en ce milieu du XVIIIe siècle, exerce toujours son pouvoir occulte sur Palerme, et Blasco de Castaglione le compagnon de sa jeunesse dans la lutte sans merci qui oppose dans la famille Albamonte le grand-père et le petit-fils ; dans les batailles que doit mener Cesare, l'orphelin, pour reprendre la couronne ducale et enlever Giovanna, séquestrée par sa mère ; dans l'amour désespéré de l'angélique Mariantonia.
Mais ce dernier tome, plus encore que les autres, est traversé par le vent de l'histoire, et un personnage passe au premier plan : le peuple de Palerme, avec son parler, ses petits métiers, son sens du grotesque et du sublime, son amour de la liberté.
Après tant de duels, de chansons, de chevauchées et d'intrigues, il ne fallait rien moins qu'une révolution pour conclure le plus fameux des romans historiques siciliens. -
Le monde des grands projets et ses ennemis ; voyage au coeur des nouvelles pratiques révolutionnaires
Serge Quadruppani
- La découverte
- Cahiers libres
- 24 Mai 2018
- 9782348037290
Ce brûlant petit livre, écrit par un acteur actif de Notre-Dame-des-Landes et de la Vallée de Suse, a pour ambition de cerner la nouvelle subjectivité collective révolutionnaire qui émerge en de nombreux endroits de la planète : hétérogène, multiforme, d'une grande richesse culturelle et réflexive, parcourue de forces contradictoires et unifiée par son ennemi même, les Grands Projets " inutiles et imposés " qui entraînent un peu partout la naissance de Zones à défendre.
Ce brûlant petit livre, écrit par un ardent compagnon de route de Notre-Dame-des-Landes, de la vallée de Suse et des " cortèges de tête " des manifestations de ces dernières années, a pour ambition de cerner la nouvelle subjectivité collective révolutionnaire qui émerge en de nombreux endroits de la planète : hétérogène, multiforme, d'une grande richesse culturelle et réflexive, parcourue de forces contradictoires mais unifiée par son ennemi même : le monde de la " révolution managériale " et de sa loi " Travaille ! ", un monde qui est, indissociablement, celui des Grands Projets " inutiles et imposés ", ces infrastructures (aéroports, barrages, parcs d'éoliennes, sites d'enfouissement des déchets nucléaires, etc.) qui accompagnent la métropolisation du monde et entraînent un peu partout la naissance de Zones à défendre.
Les Grands Projets représentent une nécessité pour un monde qui prétend être le seul possible et reposer en tous ses aspects sur la raison : la raison de l'économiste, celle du financier, de l'ingénieur, de l'aménageur, du manager. À cette irrationnelle rationalité qui ramène tout à la mesure de l'argent, il s'agit d'opposer une recherche essentielle en ces temps de catastrophe écologique, celle de la juste mesure dans chaque réalité : dans la production de tels ou tels objets aussi bien que dans les échelles de la vie en commun. Et d'inventer, en lien étroit avec ces territoires en lutte, des savoirs, des imaginaires, des contre-cultures qui rendront possible une autre société. -
La disparition soudaine des ouvrières
Serge Quadruppani
- Le Masque
- Grands Formats
- 7 Septembre 2011
- 9782702435595
En vacances avec son mari dans une sublime vallée italienne, la tranquillité de la commissaire Simona Tavianello sera de courte durée. Une série de meurtres inexpliqués va bientôt bouleverser la région et Simona ne résistera pas longtemps à se mêler de l'enquête. D'où viennent ces tracts signés « La révolution des abeilles » ? Pourquoi s'en prendre à un apiculteur a l'air inoffensif ? Que cachent les activités de la multinationale d'agro-alimentaire Sacropiano et quelles expériences peuvent bien être menées dans ses laboratoires ? Entre militants écologistes radicaux et industriels puissants qui s'allient aisément les représentants de l'ordre, la commissaire Tavianello aura toutes les peines du monde à garder la tête froide et à ne pas se laisser embarquer dans une nouvelle théorie du complot. Heureusement Marco, son mari, commissaire et tout jeune retraité, veille...
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'Au début des années 1990, Mark Senders, dessinateur bohème et amateur de paradis artificiels, se retrouve vautré comme un SDF dans un parc new-yorkais. Il écoute un homme qui décrit le crépuscule sur la baie de l'Hudson. C'est parce que la précision des termes employés le frappe qu'il s'approche de l'inconnu et assiste à son assassinat.
Pour percer le secret du 'sourire contenu' - l'expression la plus difficile à rendre pour un dessinateur - d'une femme aux yeux violets qu'un tueur s'est juré de crever, Mark va se lancer dans une enquête qui le mènera du New York des médiums au Cambodge déchiré par les coups d'État en passant par Hong-Kong à la veille de la rétrocession à la Chine.
Dans ce roman noir qui s'attache autant à un monde finissant qu'au sort des cochons en Asie du Sud-Est, Serge Quadruppani est en quête d'une 'Shelter Island', d'une île-abri. Inutile de dire qu'il ne l'a pas encore trouvée, vingt ans après la première parution de cette errance géostratégique et sentimentale.'
Jérôme Leroy. -
Pierre Dhiboun, membre des forces spéciales françaises infiltré dans un groupe djihadiste au nord du Mali, a disparu à son retour en France.
Manifestement, il a déserté. Mais de quelle armée ? Beaucoup de monde aimerait le savoir : sa supérieure directe - une générale de gendarmerie qui ne rend compte qu'au président -, une mystérieuse organisation d'anciens contractants de toutes les guerres d'Orient et tous les services secrets français. Dhiboun est-il un loup solitaire ? Or voici qu'il réapparaît près d'une base où les armées occidentales mènent d'étranges opérations à distance, aux côtés d'une rousse piquante et de son amant chirurgien en rupture de chirurgie. Ce qui semblait une classique affaire de terrorisme cantonnée à des déserts lointains va muter brusquement en rencontrant le Limousin profond, ses marginaux foldingues, ses gendarmes clochemerlesques, et surtout ses animaux bien décidés à n'en faire qu'à leur tête. Car un loup, un vrai, pénètre sur le plateau de Millevaches. -
Un matin de printemps, Tom, 10 ans, découvre le corps d'un homme, un pieu planté dans la poitrine, dans le trou laissé par la souche d'un pin Douglas abattu. Cet homme, c'est Didier Dubois, le responsable du chantier d'abattage de la forêt de l'Aitre. Appelée sur les lieux, la capitaine Sylvie Mercure mène l'enquête, assistée par la gendarmerie. Lorsqu'un deuxième meurtre est commis, les soupçons se dirigent naturellement vers les militants de la Commune libre du Plateau, qui combat le projet d'abattage. Mais les suspects se révéleront aussi nombreux qu'inhabituels : une sorcière qui fait parler les morts, un curé haïtien, une exilée chilienne... Des personnalités étranges, une atmosphère pleine de tensions, pour un roman noir aux frontières du surnaturel.
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La politique de la peur, c'est celle qui, menée par la droite comme par la gauche, empile les lois liberticides, développe sans relâche les techniques de surveillance et les fichiers, et choisit de brandir toujours plus haut la menace " terroriste ". C'est celle qui, au nom du 11 septembre, s'en prend quotidiennement aux étrangers, aux jeunes, aux internautes, aux prostitués, aux chômeurs, aux autres, à tous les autres. Celle qui, avec l'active complicité des médias, fabrique des ennemis imaginaires (le " groupe de Tarnac ", Cesare Battisti...) pour mieux détourner notre attention des oppressions quotidiennes.
Pour les dirigeants politiques qui tentent vainement de gérer l'économie globale, la politique de la peur permet de compenser leur quasi-impuissance par un activisme répressif surmédiatisé. C'est enfin une " politique de civilisation " qui est à la fois la négation de la politique et de la civilisation.
Romancier, traducteur, éditeur, Serge Quadruppani est aussi un militant et essayiste qui mêle sa voix aux critiques radicales du capitalisme. Il est notamment l'auteur de L'Antiterrorisme en France, ou la terreur intégrée (La Découverte, 1989) qui trouve ici sa suite naturelle.