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Basile Panurgias
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" Je me dis, quelqu'un d'aussi bien élevé ne peut pas faire tant de mal... "Jean-Claude et Basile sont amis depuis dix ans. Basile est écrivain ; Jean-Claude, marié à une jurée du prix Nobel, est une figure éminente de la vie culturelle suédoise.
Mais, en novembre 2017, le scandale éclate : Jean-Claude est accusé d'agression sexuelle par dix-huit femmes. Un abîme s'ouvre. De nombreuses personnalités, dont le roi de Suède, se retrouvent impliquées. Pour la première fois depuis sa création, le Nobel doit suspendre la remise de son prix.
Malgré tout, Jean-Claude continue, aux côtés de sa femme Katarina, à clamer son innocence. Qui croire ? Où s'achève la certitude et où commence le doute ? Basile, abasourdi, mène l'enquête pour comprendre qui est celui qu'il pensait connaître. -
Une littérature sans écrivains
Basile Panurgias
- Editions Léo Scheer
- Variations
- 16 Septembre 2015
- 9782756109664
Basile Panurgias publie des livres depuis vingt ans. Il tire le bilan de son expérience dans cet essai qui est aussi un récit intime, sur le ton de la confidence ironique.
Ces années ayant été celles où la place du livre, à l'heure du Web, a changé radicalement, sa réflexion le conduit à un état des lieux de la perception de la littérature, qu'il mène avec élégance et désinvolture de New York à Buenos Aires en passant par Paris, Londres, Copenhague, Bruxelles ou Patmos. Une seule et même question traverse son enquête?: que deviendront les écrivains dans un monde qui ne veut plus d'eux??
Basile Panurgias est né en 1967 à Paris. Il est l'auteur d'une douzaine de livres, dont Anacoluthe, Soho, Amoureux & vendus et Le Rire de Pékin. -
La vie de Manuel Mouly est un peu comme une anacoluthe, ce genre de phrase qui a un sens, malgré une rupture de syntaxe, et dont le rythme correspond bien à celui d'un monde où les repères coulissent continuellement. Débrouillard aux ambitions un peu écornées, Mouly sait qu'on ne va pas l'inviter au festin de la vie. Le travail qu'il a trouvé, écrire des épitaphes au Père-Lachaise, il ne l'a pas vraiment cherché. Mais il s'attache à ce lieu bien plus vivant qu'on ne l'imagine... Avec son esprit d'entrepreneur rêveur, il élabore un site internet bien particulier : un cimetière virtuel. Lætitia, une belle femme, fait appel à lui pour conserver la mémoire de son mari, qui vient de mourir. Mais cet homme a-t-il vraiment existé ? Et cette femme, d'ailleurs...
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Lors d?une vente aux enchères caritative, Ricky, prof de théâtre américain exilé à Londres, achète Zac, rejeton d?une des plus belles familles d?Angleterre. Il s?offre ainsi un partenaire pour un voyage en Ethiopie.Si Zac veut bien jouer les esclaves, c?est parce qu?il se morfond depuis que son amie Phoebe l?a quitté. Et Ricky, pourquoi cette emplette ? Est-il téléguidé par Phoebe ? Fasciné par cet Anglais qui méprise ses manières de Yankee ? Joueur ? Voyeur ? Alliés de circonstance, Ricky et Zac sont les hôtes d?Andreï et Louise, lui peintre, elle comédienne. Ils ont tous les quatre en commun de fuir leur décadence londonienne, et de chercher, dans cette Afrique la plus pauvre, un isolement rédempteur. Là-bas leurs faiblesses resurgissent, leur sexualité se déchaîne et leur solitude morale s?installe. Seul peut-être le regard innocent d?Adé, la petite fille obèse d?Andreï et Louise, rappelle à tous que l?homme s?inscrit encore et toujours dans une continuité.
Basile Panurgias est né en 1967 en banlieue parisienne. Il a été assistant réalisateur (Truth or Dare, In bed with Madonna), maître artificier, et rédacteur du magazine Quest à New York, avant de se consacrer à la littérature. Il vit actuellement entre Paris et Londres. Il a publié cinq romans dont Anacoluthe et Soho, traduits en plusieurs langues. -
« Il ne m'est jamais venu à l'esprit que je pouvais tuer quelqu'un. Je n'ai jamais pensé que je pouvais tuer Pandora. Pourquoi ferais-je cela ? »
Île de Patmos, Dodécanèse. Mansour est un artiste raté, dans le fond il le sait. Par le grand train de vie que Pandora lui impose, il est maintenu dans une illusion de bonheur.
Cet été, elle l'a invité dans sa maison de Hora, sous les murs du monastère de Saint-Jean. Mais elle n'est pas là pour l'accueillir. Il dormira à la belle étoile.
Sur la plage de Kampos, Mansour est réveillé par un accent latin, il enlève les grains de sable de son visage, et découvre Gina... Elle va l'aider à reprendre son rôle.
Basile Panurgias est un auteur français plusieurs fois primé. Rich Girls est son cinquième roman. -
Sabine Muller est une galeriste de réputation mondiale, véritable arbitre des élégances. Ses avis, ses commentaires, mais surtout ses achats, font et défont les réputations en matière d'art contemporain, de Berlin, où elle réside, jusqu'à New York. Mais en passant par Pékin ! Car la dernière marotte de Sabine, son ultime coup de coeur, son illumination, ce sont les artistes chinois. Anciens protestataires de Tien An Men, complètement déboussolés par l'ouverture du marché et l'irruption dans leurs vies du monstre capitaliste, ces derniers croient faire de bonnes affaires en cédant leurs oeuvres pour une bouchée de pain. Autant dire qu'ils sont artistiquement purs. Mais Sabine est morte. Son corps, glissé dans un grand collant opaque noué au-dessus de sa tête, gisait à côté de son lit. Habituée à épousseter les objets les plus insolites, la femme de ménage a d'abord pris la dépouille pour une sculpture contemporaine. C'est l'odeur qui l'a alertée après quelques jours. Attendu que la défunte n'a pu nouer le collant elle-même, la police a judicieusement conclu à l'assassinat. Plein d'audace, le commissaire en charge de l'enquête décide de s'adjoindre les services d'un écrivain, persuadé que l'imagination avance plus vite que l'investigation - surtout dans le milieu artistique, évidemment. Le narrateur accepte. Rapidement, il se demande si le meurtre n'aurait pas un rapport avec le bébé chinois adopté par Sabine et exposé dans sa galerie, le torse tatoué d'un provocateur «Made in China». La Chine, décidément, est très présente dans cette histoire, puisqu'en plus des artistes qu'elle exposait et du bébé, la femme de ménage qui a découvert le corps est aussi originaire de ce pays. Il n'en faut pas plus à l'écrivain pour se rendre à Pékin. Voyant tout sans être vu - puisqu'il est écrivain et non pas personnage - il y découvrira les origines pour le moins étonnantes de l'art contemporain dans l'empire du milieu et, qui sait, le fin mot du crime. Loufoque, farfelu, déjanté, le nouveau roman de Basile Panurgias est tout cela et bien plus encore. Sur fond de Chine de l'après communisme, le narrateur tout puissant y repousse les limites de la fiction romanesque, enfreint les lois du temps et de l'espace, du visible et de l'invisible, du réel et de la plus extravagante des inventivités, offrant au passage une réflexion sur l'art et la littérature, leur histoire, leurs folies, et leur marchandisation galopante.
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Il vient de se séparer de sa femme, Mette, qui décide de retourner vivre à Copenhague avec leur fille, soutenue par son père, éminente fortune danoise. Aïe ! Il est écrivain, boudé par le génie de l'inspiration, et vivote grâce à des droits d'auteurs qui s'amenuisent. Adieu Paris, bonjour Bruxelles. En bon expatrié, il y prend très vite ses aises et habitudes, et rencontre Sonia à l'Archiduc, où il sirote chaque soir un cocktail, laissant la bière aux locaux. Immédiatement, la jeune femme, de 15 ans sa cadette, s'éprend de l'écrivain maudit, lui franchement plus sensible à sa plastique qu'à ses traits d'esprit. Jusqu'au jour où ils croisent le chemin de Noël Cluzat, sommité de l'édition française. Ce dernier s'éprend de sa belle un peu barrée. Pour la revoir, Noël le contacte et l'amadoue en lui promettant de l'éditer. Oui mais voilà, rien ne se passe comme prévu...
Drôle autant que désabusé, Basile Panurgias porte un regard espiègle et caustique sur le monde des lettres et des arts. Il ridiculise les poses, se rit des impostures et des désarrois complaisants de la faune des bobos. Un roman qui saisit l'air du temps sur un mode comique. -
A la suite d?un échec amoureux, Bono, agent immobilier dans le VIIe, s?est réfugié dans le travail, élaborant une stratégie martiale et obsessionnelle pour " vendre et louer du Carrez ". Jusqu?au jour où il rencontre une cliente étrange, une belle Sud-Africaine qui croit au pinkie-pinkie, un être difforme au sexe géant qui peut se rendre invisible et viole les filles à leur insu. Exotisme et surnaturel ont tout à coup raison de l?idéal pragmatique de Bono. A moins que, tout simplement, il ne soit séduit par la fille ?
Fellini transformait des mamas graisseuses en reines de la vie, Panurgias présente avec une même affection un petit agent immobilier, aux prises avec les démons qu?il finira par incarner. Au risque de finir seul, agonisant dans une tenue SM, Bono s?évertue à conjurer son mal de vivre. Les moyens dont il dispose sont certes inhabituels, mais son parcours picaresque est une petite leçon d?arrangement avec l?ennui du monde contemporain.