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Lors d?une vente aux enchères caritative, Ricky, prof de théâtre américain exilé à Londres, achète Zac, rejeton d?une des plus belles familles d?Angleterre. Il s?offre ainsi un partenaire pour un voyage en Ethiopie.Si Zac veut bien jouer les esclaves, c?est parce qu?il se morfond depuis que son amie Phoebe l?a quitté. Et Ricky, pourquoi cette emplette ? Est-il téléguidé par Phoebe ? Fasciné par cet Anglais qui méprise ses manières de Yankee ? Joueur ? Voyeur ? Alliés de circonstance, Ricky et Zac sont les hôtes d?Andreï et Louise, lui peintre, elle comédienne. Ils ont tous les quatre en commun de fuir leur décadence londonienne, et de chercher, dans cette Afrique la plus pauvre, un isolement rédempteur. Là-bas leurs faiblesses resurgissent, leur sexualité se déchaîne et leur solitude morale s?installe. Seul peut-être le regard innocent d?Adé, la petite fille obèse d?Andreï et Louise, rappelle à tous que l?homme s?inscrit encore et toujours dans une continuité.
Basile Panurgias est né en 1967 en banlieue parisienne. Il a été assistant réalisateur (Truth or Dare, In bed with Madonna), maître artificier, et rédacteur du magazine Quest à New York, avant de se consacrer à la littérature. Il vit actuellement entre Paris et Londres. Il a publié cinq romans dont Anacoluthe et Soho, traduits en plusieurs langues. -
Sabine Muller est une galeriste de réputation mondiale, véritable arbitre des élégances. Ses avis, ses commentaires, mais surtout ses achats, font et défont les réputations en matière d'art contemporain, de Berlin, où elle réside, jusqu'à New York. Mais en passant par Pékin ! Car la dernière marotte de Sabine, son ultime coup de coeur, son illumination, ce sont les artistes chinois. Anciens protestataires de Tien An Men, complètement déboussolés par l'ouverture du marché et l'irruption dans leurs vies du monstre capitaliste, ces derniers croient faire de bonnes affaires en cédant leurs oeuvres pour une bouchée de pain. Autant dire qu'ils sont artistiquement purs. Mais Sabine est morte. Son corps, glissé dans un grand collant opaque noué au-dessus de sa tête, gisait à côté de son lit. Habituée à épousseter les objets les plus insolites, la femme de ménage a d'abord pris la dépouille pour une sculpture contemporaine. C'est l'odeur qui l'a alertée après quelques jours. Attendu que la défunte n'a pu nouer le collant elle-même, la police a judicieusement conclu à l'assassinat. Plein d'audace, le commissaire en charge de l'enquête décide de s'adjoindre les services d'un écrivain, persuadé que l'imagination avance plus vite que l'investigation - surtout dans le milieu artistique, évidemment. Le narrateur accepte. Rapidement, il se demande si le meurtre n'aurait pas un rapport avec le bébé chinois adopté par Sabine et exposé dans sa galerie, le torse tatoué d'un provocateur «Made in China». La Chine, décidément, est très présente dans cette histoire, puisqu'en plus des artistes qu'elle exposait et du bébé, la femme de ménage qui a découvert le corps est aussi originaire de ce pays. Il n'en faut pas plus à l'écrivain pour se rendre à Pékin. Voyant tout sans être vu - puisqu'il est écrivain et non pas personnage - il y découvrira les origines pour le moins étonnantes de l'art contemporain dans l'empire du milieu et, qui sait, le fin mot du crime. Loufoque, farfelu, déjanté, le nouveau roman de Basile Panurgias est tout cela et bien plus encore. Sur fond de Chine de l'après communisme, le narrateur tout puissant y repousse les limites de la fiction romanesque, enfreint les lois du temps et de l'espace, du visible et de l'invisible, du réel et de la plus extravagante des inventivités, offrant au passage une réflexion sur l'art et la littérature, leur histoire, leurs folies, et leur marchandisation galopante.