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Caroline Loranger
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Études françaises. Volume 58, numéro 1, 2022
Marie-Pier Luneau, Jean-philippe Warren, Caroline Loranger, Karol''Ann Boivin, Adrien Rannaud, Harold Bérubé, Ariane
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 18 Juillet 2022
- 9782760646902
Il est admis que le genre sentimental correspond à une forme figée, rigide et pauvre. Pourtant, pour peu que l'on examine attentivement les textes qui s'inscrivent dans ce registre, on ne peut qu'être frappé par leur étonnante plasticité.
Ce numéro d'Études françaises est consacré au récit sentimental au Québec des années 1920 aux années 1960. Durant ces décennies parfois décrites comme une période de crise et de « Grande noirceur », le récit sentimental québécois n'a eu de cesse d'offrir des visions renouvelées des rencontres amoureuses et du mariage, tout autant que de l'éducation des filles, du confort matériel et de la sexualité. Il constitue une formidable caisse de résonance pour certains des rêves de la société québécoise de cette époque. -
Tangence. No. 136, 2024
Caroline Loranger, Cedric Kayser, Thomas Carrier-Lafleur, Joyce Cimper, Pierre Barrette, Stefany Boisvert
- Tangence - Tangence
- 10 Février 2025
- 9782925015468
Axé sur les imaginaires littéraires de la télévision, le présent dossier souhaite apporter un nouvel éclairage sur la question suivante : en quoi l'univers des médias, modernes et contemporains, offre-t-il un espace conceptuel privilégié pour penser l'histoire de la littérature, d'un triple point de vue esthétique, éthique et social ? Cette question repose sur un présupposé méthodologique soutenant que la littérature est elle-même un média appelé à se transformer au rythme des bouleversements et des innovations technologiques, dans la mesure où ces dernières influent aussi bien sur la forme que sur le contenu des productions littéraires. De nature intermédiale, une telle grille de lecture vise ainsi à insister sur l'importance des inventions médiatiques d'une époque pour analyser et mettre en perspective son canon littéraire, et ainsi resituer la littérature dans un schème épistémique plus large où le « littéraire », jusqu'à un certain point, est indiscernable du « médiatique » et coexiste avec lui dans la création d'un sens et de lieux communs. Par sa représentation - ou sa déconstruction - des dispositifs médiatiques, des appareils et des machines qui la rendent possible, la littérature pense ainsi son propre rapport au monde, à l'espace et au temps. Rituel pour plusieurs, dictant de nouvelles habitudes de vies, le petit écran est ainsi devenu le média privilégié de la seconde moitié du XXe siècle. De même, le média télévisuel s'est imposé comme un vecteur d'écriture privilégié et sujet à part entière pour la sphère littéraire, qu'il s'agisse de la littérature « populaire » ou d'une littérature dite plus « sérieuse », où l'oeil domestique de la télévision est de part et d'autre également présent. Fantasmée par les récits d'anticipation avant même son invention, regardée de haut par plusieurs mais visionnée systématiquement par tous, renaissant de ses cendres à l'ère du numérique et des plateformes de visionnement, la télévision comme « Grand Intermédia » a accompagné, explicitement ou implicitement, plusieurs générations d'écrivaines et d'écrivains dans leur projet de donner à voir le monde qui les entoure, pour le meilleur et pour le pire. Le présent dossier souhaite ainsi faire la lumière sur l'interpénétration des univers littéraire et télévisuel qui caractérise la littérature moderne, postmoderne et contemporaine.