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Catherine Aubertin
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Representer la nature ? ONG et biodiversité
Catherine Aubertin
- IRD Éditions
- 5 Décembre 2013
- 9782709918039
La biodiversité, « objet » environnemental récent, et les ONG, acteurs désormais indispensables de la régulation environnementale, entretiennent des rapports étroits. La notion de biodiversité a largement pris forme et sens grâce aux ONG, dans les forums internationaux comme sur le terrain. Parallèlement, la consécration politique de la biodiversité et les modes de gestion qui l'accompagnent ont légitimé les interventions des ONG. Tantôt comme contre-pouvoir face aux États, tantôt comme parties prenantes du nouvel ordre écologique et économique mondial, parfois au sein d'alliances avec des firmes, elles sont devenues un pivot des politiques de protection de l'environnement. Ce sont ces relations intimes entre ONG et biodiversité que le présent ouvrage se propose d'explorer. Comment les ONG sont-elles devenues des porte-parole de la biodiversité, avec quel mandat de négociation, avec quelle influence réelle ? Comment les représentations et pratiques que recouvrent aujourd'hui biodiversité et ONG se sont-elles imposées ? Ces notions viennent-elles vraiment qualifier des objets nouveaux ? La notion de biodiversité revêt-elle une portée opérationnelle tant pour les sciences de la vie que pour les décideurs ? Les ONG ont-elles des spécificités qui exigent des outils analytiques particuliers ? Les auteurs, sociologues, économistes et politistes, s'interrogent sur la validité scientifique des notions d'ONG et de biodiversité et nous convient à une réflexion critique sur les modes de gouvernement qui prétendent encadrer les relations entre les sociétés et la nature.
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Nature in common : beyond the Nagoya protocol
Catherine Aubertin, Anne Nivart
- IRD Éditions
- 21 Juillet 2022
- 9782709929462
A landmark text in global biodiversity governance, the Nagoya Protocol was intended to put an end to the uncompensated exploitation of natural resources and knowledge originating in the Global South. Its stated objectives were to establish greater justice and equity between providers and users of genetic resources, to foreground the contributions and knowledge of indigenous peoples and local communities, and to decolonise research, all while promoting the conservation of biodiversity. Thirty years on from the Convention on Biological Diversity from which it originated, the authors examine the legal and practical outcomes of this virtuous framework, which came into force in 2014. Although it has certainly fostered greater recognition of the plurality of knowledge and advanced the traceability of resources, the Protocol has also helped to impose a narrowly market-oriented understanding of nature and knowledge, exacerbating demands for recognition and ownership in the Global South, and effectively restricting access to biodiversity in an era of globalised research. This book presents an interdisciplinary dialogue informed by the experiences of researchers and conservation stakeholders (local communities, managers of collections and natural parks). Looking beyond the Nagoya Protocol, it invites us to question the relationships between societies and nature in light of the ecological emergency. It is intended for anyone with an interest in the economics of biodiversity and environmental justice.
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Depuis la fin des années 1980, l'essor des biotechnologies et l'extension des brevets sur le vivant ont laissé entrevoir des possibilités d'utilisations lucratives des substances naturelles, notamment dans les secteurs de la pharmacie, de la cosmétique, de l'agroalimentaire... Pour concilier la conservation de la biodiversité et les revendications des populations autochtones gardiennes de ces ressources, la Convention sur la diversité biologique, signée lors du Sommet de Rio en 1992, a préconisé l'institution de marchés. Il s'agissait aussi d'en finir avec la bio-piraterie et d'assurer « le partage juste et équitable des avantages tirés de l'exploitation des ressources génétiques ». Ces « marchés de la biodiversité », soutenus par la vague du libéralisme économique, ont été l'objet de toutes les spéculations. Mais au-delà du slogan, qu'en est-il aujourd'hui de la marchandisation du vivant ? Comment se décline-t-elle du Nord au Sud ? Le cadre juridique et politique de la Convention n'est-il pas déjà dépassé par l'évolution des connaissances et des techniques, et peu adapté à la complexité des situations observées ? Pour répondre à ces questions, économistes, juristes, sociologues, anthropologues et biochimistes apportent ici un éclairage nouveau, documenté et critique, sur le modèle de conservation de la biodiversité fondé sur son exploitation commerciale.