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Claudine Potvin
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« Fidel est décédé. Qu'adviendra-t-il de mon île ? L'homme, quant à lui, sera toujours à la fois objet de désir et de savoir pour le monde extérieur, et sujet lié à l'intériorité de l'île. Le mythe "Fidel", mythe d'une "révolution permanente", est contenu dans toute l'Amérique latine, et les mythes ne meurent jamais, quoiqu'on en pense à Miami. Ils s'amplifient, s'enrichissent, se modifient selon les besoins. On en fait ce qu'on veut. »
Exalté par la révolution naissante, un couple de Québécois, Louise et Marc, part en 1967 s'installer à Cuba pour un an où il vit diverses expériences dans un monde en complet bouleversement. Assez rapidement, les nombreuses rencontres débouchent sur une infidélité de Louise avec Pablo, et le couple ne survivra pas. Un deuxième séjour dans l'île ravive inutilement la passion antérieure et Louise revient à Montréal, d'où elle entretient une correspondance avec la mère de Pablo qui ranime constamment son expérience cubaine. Une quarantaine d'années plus tard, Louise retourne une dernière fois dans l'île pour y constater que...
Roman d'introspection et récit de voyage, Le sexe de Fidel constitue, d'une part, un commentaire sociopolitique sur une société en pleine transformation et sur une culture antillaise qui vient renverser tous les acquis. D'autre part, il raconte comment la protagoniste, lors de ses trois séjours là-bas, se trouve confrontée à ses convictions et à l'émergence de nouveaux désirs qui redéfiniront son identité. -
Les dix-neuf nouvelles qui composent Corps imaginaires nous entraînent du côté des apparences, de celle des corps jeunes ou vieillissants, magnifiés par l'art, mais immobilisés dans l'espace clos et le temps suspendu des musées. Par le biais d'une écriture à la fois empathique et impitoyable, Claudine Potvin parle de la permanence du désir et de la quête d'immortalité qui nous habite, tous autant que nous sommes.
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XYZ. La revue de la nouvelle. No. 132, Hiver 2017
Nicolas Tremblay, Esther Croft, Marc Rochette, Hugues Corriveau, Claudine Potvin, Louise Cotnoir, David Dorais, Josee Ma
- Jacques Richer
- 6 Février 2018
- 9782924343197
L'école. Voilà le thème pour le moins inspirant qu'explorent les auteurs du numéro d'hiver d'XYZ. L'école. Tout le monde y passe ou y est passé. C'est dans ce microcosme qu'on expérimente pour la première fois les périls de la vie en société. On s'y frotte au monde adulte des connaissances. On y apprend à tirer son épingle du jeu. Une nouvelle identité nous définit tant dans ses murs qu'à l'extérieur, dans la cour, à l'heure de la récréation. Les auteurs de ce numéro n'y récoltent pas les mêmes souvenirs, mais tous, sans exception, imaginent des personnages confrontés à la dure et éprouvante réalité de ce milieu. À ce dossier thématique étoffé s'ajoutent un article de Christiane Lahaie, qui fait un survol de la production de nouvelles au Québec dans la dernière année littéraire, ainsi qu'un compte rendu de Nicolas Tremblay sur le recueil Le basketball et ses fondamentaux de William S. Messier.
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XYZ. La revue de la nouvelle. No. 140, Hiver 2019
Sylvain David, Francoise Major, Gilles Pellerin, Jean-François Chassay, Geneviève Boudreau, Claudine Potvin, Emmanu
- Jacques Richer
- 6 Décembre 2019
- 9782924343272
Inspirées par la musique, les nouvelles composant ce numéro hivernal de XYZ. La revue de la nouvelle referent tantôt explicitement aux grands compositeurs tantôt plutot à de grands courants, mais chaque fois ramenent la musique a la question du sens, comme si notre raison d'etre se trouvait quelque part dans le son, dans le rythme, dans la vibration. Vanessa Berger, Genevieve Boudreau, Jean-Francois Chassay, Sylvain David, Caroline Guindon, Frederic Hardel, Francoise Major, Gilles Pellerin, Emmanuel Poinot, Maude Poissant, Claudine Potvin et Christiane Vadnais interrogent, sans poser de questions et sans donner de reponses, notre place dans cette existence vibrante. Anaïs Gachet signe quant à elle La sanguinaire, une nouvelle en thème libre. Le numero est complete par une entrevue avec le laureat du prix Adrienne-Choquette 2019, Simon Brousseau et des comptes rendus des plus recents recueils de Mo Yan et de David Dorais. (source : communiqué, XYZ. La revue de la nouvelle)
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« Tout le monde me dit que je ressemble à Cher. Or, depuis ma dernière injection de Botox, ma bouche ne correspond plus à celle de Cher, ce qui m'angoisse profondément. J'ai déjà modifié le nez, éliminé quelques rides, effacé les taches brunes au laser, rajeuni la peau, augmenté puis diminué les seins, mais je n'arrive plus à reproduire le sourire figé de l'actrice. Les lèvres semblent plus épaisses et les joues moins gonflées. Toujours à partir d'une photo de la chanteuse, le chirurgien m'a promis que, cette fois-ci, j'atteindrais presque la perfection. Mais maintenant, la déprime m'envahit. Mon visage me plaît de moins en moins et je ne sais plus quoi corriger. » (Extrait de la nouvelle « Lieux communs »)
Oscillant entre le passé et le présent, des êtres tatoués par la vie se racontent à travers les vingt nouvelles de Tatouages. Histoires de relations amoureuses, de voyages, d'exil, d'insomnies, de pertes, de passions, d'obsessions, de filiations, de mots, entre femmes, entre autres. -
À travers 18 récits brefs, l'auteur aborde le thème de la pornographie, du regard sur le corps-objet. Loin des images dégradantes, elle s'intéresse plutôt à l'univers dans ce qu'il a de sensuel, voire corporel.
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Clin d'oeil de la litterature au musee
Potvin Claudine
- Les Éditions XYZ
- Théorie et littérature
- 14 Septembre 2017
- 9782897720933
Clins d'oeil de la littérature au musée. Femmes, art et écriture explore le rapport intertextuel entre les discours littéraire et visuel, le mot et l'image, à partir de plusieurs lectures de la littérature québécoise et acadienne. Étude interdisciplinaire, donc, de la relation du littéraire au visuel, pensée en regard des multiples travaux sur la rencontre du pictural et du littéraire, de la théorie des arts visuels, de la sémiotique, de la critique et de la théorie féministes des dernières décennies. Chez les écrivaines et dans les textes étudiés, le recours à l'iconicité domine, le livre fait « musée », provoque un effet « tableau » ; de fait, une forme d'image y interpelle le lecteur, l'art se trouve inscrit dans l'écriture sous diverses formes (portrait, photographie, toile, installation, performance, détail, cadre, collage ou autre), l'écrit renvoie au système de représentation même qu'il encode et décode. À travers une poétique majoritairement postmoderne, une écriture axée sur la subversion des cadres traditionnels et idéologiquement articulée sur la transgression, ces écrivaines renversent les concepts d'unité, de chef-d'oeuvre et d'autorité nommé ici le texte-musée. En définitive, cet ouvrage montre comment le musée constitue la scène visuelle du texte qui à son tour tend à se transformer en pièce ou objet de musée.
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« La mère disait souvent, en riant, n'avoir que ses seins qui lui appartiennent véritablement. Aussi se faisait-elle une gloire de les afficher. D'une grosseur désarmante, ils se promenaient tels des projectiles, toujours prêts à fendre la lumière du jour et de la nuit. La fille croyait qu'ils avaient une âme, un souffle, et craignait de les voir s'animer au moindre sursaut. Il ne fallait pas les contredire, pensait-elle, car on ne savait jamais quelles vagues ils soulèveraient. »
Avec ce nouveau recueil de nouvelles, Claudine Potvin poursuit son exploration singulière des rapports entre les êtres et le corps comme interface avec le monde. Dans Body Scan, relation incestueuse, découverte des sens dans l'enfance, fascination obsessive, fugue d'adolescente, existences bouleversées par la maladie sont autant de représentations d'attouchements et de cicatrices, de passions et de performances, d'amours et de pertes. L'écriture précise et faussement détachée de l'auteure entraîne le lecteur dans des univers déroutants, mais toujours révélateurs de nos angoisses bien contemporaines.