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Dominique Combe
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Les Genres littéraires
Bruno Vercier
- Hachette Éducation
- Contours littéraires
- 23 Septembre 1992
- 9782011817983
Cet ouvrage ne prétend pas ajouter aux définitions de la notion de genre : il voudrait permettre au lecteur de se repérer dans le labyrinthe des théories, de faire l'état aujourd'hui de cet " imaginaire " des genres, en lui fournissant les textes critiques et les références bibliographiques nécessaires à une réflexion esthétique et, plus simplement, à une interprétation des oeuvres.SOMMAIRE:1.Approche immédiate des genres.2. Rhétorique des genres.3. Esthétique des genres.4. Linguistique des genres.5. Poétique des genres.6. Philosophie des genres.
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Aimé Césaire : «Cahier d'un retour au pays natal»
Dominique Combe
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Etudes littéraires
- 29 Octobre 2015
- 9782130670308
Le Cahier d'un retour au pays natal a été célébré, notamment aux Antilles, en Afrique et dans les pays du tiers monde, comme la charte de la négritude. Ainsi que l'observe André Breton, qui a contribué largement à la diffusion du poème, le Cahier est assurément une oeuvre à thèse, porteuse d'un message idéologique - politique, social, philosophique, mais ce message est consubstantiel à la poésie, et c'est précisément pourquoi l'oeuvre échappe à la poésie de circonstances, alors même que des voix se sont élevées, en Afrique même et aux Antilles, qui contestent l'idéologie de la négritude. Certes, il faut prendre acte de la vocation didactique - au sens le plus noble du terme - d'un poème qui s'inscrit dans la grande tradition pamphlétaire ; mais il faut encore, impérativement, le rapporter au genre épique qui le fonde. Autant dire que, au-delà du nécessaire rappel des sources idéologiques, des ethnologues (Delafosse, Frobenius) et des théoriciens de la négritude dans les années 20-30 (École de Harlem, Senghor, Damas), il faut lire le Cahier d'abord comme un poème, c'est-à-dire privilégier le formidable travail d'invention verbale, d'où surgit un monde, en une nouvelle genèse. Cette cosmogonie ressortit à une rhétorique et à une stylistique. La pensée de la négritude n'est nullement une théorie abstraite illustrée par le Cahier : elle naît, en quelque sorte, de l'acte poétique lui-même, à quoi le présent ouvrage voudrait s'attacher.
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Études françaises. Volume 41, numéro 3, 2005
Madeleine Frédéric, Michel Murat, Gilles Marcotte, Jean-Pierre Bertrand, Pierre Popovic, S Murphy
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 28 Février 2020
- 9782760641884
Malgré l'estime persistante de la part du public et l'appui indéfectible des institutions officielles, la poésie semble avoir de plus en plus de difficulté à passer dans l'enseignement. Le dossier rassemble les réflexions de professeurs venus de trois sociétés francophones à propos de leur pratique et de leur substrat théorique. En restituant le texte poétique dans son contexte, mais aussi dans l'histoire de la littérature et des genres littéraires, on interroge la poétique d'un auteur (Cendrars, Musset), d'un mouvement (le surréalisme), ou encore l'évolution d'une forme (le poème philosophique), afin d'inviter à une réactualisation des corpus et des méthodes d'analyse, ainsi qu'à une interrelation plus étroite entre le texte, l'étudiant et l'enseignant.
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Poésie et Récit : Une rhétorique des genres
Dominique Combe
- FeniXX réédition numérique (José Corti)
- 29 Octobre 2015
- 9782402043694
« Un désir indéniable à mon temps est de séparer comme en vue d'attributions différentes le double état de la parole, brut ou immédiat ici, là essentiel. Narrer, enseigner, même décrire, cela va et encore qu'à chacun suffirait peut-être pour échanger la pensée humaine, de prendre ou de mettre dans la main d'autrui en silence une pièce de monnaie, l'emploi élémentaire du discours dessert l'universel reportage dont, la littérature exceptée, participe tout entre les genres d'écrits contemporains ». La poétique mallarméenne, qui exclut le récit, voué à l'« universel reportage », au nom d'une parole « essentielle », fonde une nouvelle rhétorique des genres littéraires. Le récit, depuis toujours intimement mêlé à la poésie, ne serait-ce que par la tradition de l'épopée, devient incompatible avec celle-ci, désormais identifiée au genre « lyrique ». Reprise par Valéry (« La marquise sortit à cinq heures... »), amplifiée par Breton et par le surréalisme, cette exclusion semble s'être imposée, et avec elle la « poésie pure », dont la notion, tant débattue dans les années vingt, s'est implicitement maintenue jusqu'à une date récente : Sartre ne déclare-t-il pas dans « Qu'est-ce que la littérature ? » que « si le poète raconte, explique ou enseigne, la poésie devient prosaïque, il a perdu la partie » ? Pourtant, un retour au récit - dans la poésie aussi bien que dans le roman - semble s'esquisser depuis peu, comme si la rhétorique mallarméenne n'était qu'une parenthèse, d'un siècle environ, dans l'histoire de la poésie française, différente en cela des autres traditions - anglo-saxonne, notamment. C'est donc sur le sens de l'exclusion du récit en poésie, et sur la distribution des genres littéraires qu'elle implique, qu'il s'agit de s'interroger aujourd'hui, alors même que les limites de cette rhétorique semblent désormais circonscrites.