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Éditions du Noroît
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Livre de l'éclipse, À mon retour écrit la perte dans sa forme soudaine, cyclique, comme les astres se débattent chaque seconde contre le noir. Une femme ferme une valise. Une plante inconnue pousse dans l'évier du lavabo. Qui croit encore aux souvenirs ? Le monde poursuit sa trajectoire sans reconnaître les visages aimés ni les anciennes conversations. Au détour d'un désastre quotidien, la joie fuit puis revient, tel un animal qui s'échappe.
Faut-il seulement être là ?
Devant la disparition annoncée, le poème s'agite en images étonnantes, poursuit la quête amorcée dans La forme du jour et Ce qu'elle voit, c'est-à-dire retranscrire ce qui s'effrite, broder la mémoire à même les ruines du réel. Une fois de plus, Élise Turcotte offre la fragilité d'un refuge par sa poésie habitée et courageuse. -
Qu'est-ce que le temps, sinon l'ensemble des consciences embrassées en un seul mouvement, et qu'est-ce qu'écrire, sinon donner sa pleine mesure au temps ? Élise Turcotte livre «la forme du jour» au coeur même de la fragilité et de l'intimité d'un corps qu'elle nomme histoire en acceptant de l'habiter. Or, la lourde gravité de l'humanité fait naître le désir paradoxal de la sauver tout en disparaissant avec elle. Les mots, les vers sauront peut-être épouser la forme de la nuit pour que le monde soit possible, ne serait-ce que depuis son revers.