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Littérature
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Faire les sucres, au Québec, c'est exploiter une érablière. Obsédé par le retour à la terre, Adam achète la propriété de la famille Sweet dans l'espoir qu'une nouvelle vocation le sauvera de ses torts et de la vacuité de sa vie de restaurateur vedette. Parallèlement, sa femme Marion délaisse peu à peu ses manières douces et son cabinet de dentiste. Aux États-Unis, à quelques centaines de kilomètres au sud, la jeune Celia voit son île natale, où sa mère tient une boutique de taffys, envahie par des touristes sans gêne.
Comment vont s'entrecroiser le destin de ce couple de Montréalais à qui tout réussit, installés - jusqu'à tout récemment, du moins - dans leur certitude d'être bons et modernes, et celui de la jeune femme ?
Dans ce roman choral, l'odeur délicieusement réconfortante du sirop d'érable se mêle à l'âpreté des fonds marins. Il y a du Virginia Woolf chez Fanny Britt, qui, cinglante et tendre, creuse la question de nos privilèges et de nos illusions, balayées par les vagues du ressentiment et de la souffrance sociale. -
Tessa, chanteuse classique reconvertie en courtière immobilière à Montréal, ne va pas bien. Elle élève pourtant ses trois fils qu'elle adore avec Jim, un homme qui la chérit. Lors d'une vente, elle croise Francis, son ancien grand amour, qu'elle n'a jamais oublié. Ils se donnent un rendez-vous qu'elle souhaite autant qu'elle appréhende, revisitant malgré elle un passé mal enfoui.
Les maisons fouille les drames privés d'une époque d'insatisfaction et de conformisme. Derrière les portes closes sur des intérieurs encombrés par la solitude, on rit les larmes aux yeux. -
Les rétranchées : échecs et ravissement de la famille, en milieu de course
Fanny Britt
- Atelier 10
- Documents
- 14 Mai 2019
- 9782897594350
Après Les tranchées, essai polyphonique de 2013 sur la maternité à travers le prisme de l'ambigüité et du féminisme, Fanny Britt a choisi avec Les retranchées de s'avancer plus loin encore sur le terrain de la famille comme théâtre de l'espoir, de la cruauté et de nos projections les plus intimes. Elle fouille tour à tour l'exploitation de la famille à des fins néolibérales, l'avenir des garçons, le père suffisamment bon, la représentation de l'avortement dans la culture populaire et la place des femmes sans enfants dans l'idéal collectif, entre autres.
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Les images de la maternité naissent dans les clichés (Communion! Souffrance! Délivrance!), vivent de clichés (Main sur un front fiévreux! Claque en arrière de la tête!) et meurent sur un cliché (Elle ne m'a jamais dit qu'elle m'aimait!). Pour les contourner, il faut avancer prudemment, faire confiance aux histoires qui émergent et espérer qu'elles forment, au bout du compte, un tout cohérent. Fanny Britt se risque ici à une sorte de plaidoyer pour une maternité ambigüe, à coups de souvenirs, de récits, de conversations avec des mères et des non-mères, d'impressions de lecture et de sagesse trouvée dans les paroles de chansons.
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Depuis des années, Lysis joue un double jeu: cadre haut placée dans un gros laboratoire pharmaceutique à la culture résolument patriarcale, elle est aussi une militante féministe qui attend son heure. Quand elle rend enfin publique une étude sur les risques liés à l'un des médicaments du laboratoire, la révolte éclate. Lysis et les autres membres de sa cellule déclarent une grève de la maternité, bientôt suivie par des femmes du monde entier.
Il y a 2 500 ans, Lysistrata entrainait les Grecques dans une grève du sexe destinée à faire cesser la guerre. Au 21e siècle, sous la plume de Fanny Britt et Alexia Bürger, les femmes font face au boys' club et brandissent le pouvoir d'enfanter pour lutter contre les inégalités sociales.