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Frédéric Lacroix
-
Pourquoi la loi 101 est un échec
Frederic Lacroix
- Editions Boréal
- Essais et Documents
- 13 Octobre 2020
- 9782764646496
Geste politique phare du premier gouvernement du Parti québécois, la loi 101 est l'un des moments les plus marquants de l'histoire politique québécoise. Élus et autres acteurs de la société civile se plaisent à dire que cette loi fait consensus. Qu'elle est une réussite collective. Or, affirme Frédéric Lacroix, la situation du français à Montréal et dans ses couronnes est catastrophique. Le poids démographique des anglophones est quasi stable du côté de la langue maternelle et augmente du côté de la langue parlée à la maison : le français recule et l'anglais avance. La loi 101 serait-elle un échec?
Les réflexions et les discussions autour de la langue au Québec, et surtout de Montréal, accordent trop de place à la subjectivité. Pour comprendre globalement l'état de la langue, les impressions linguistiques ne suffisent pas; il faut passer par les chiffres, par les données démographiques, pour se faire une idée claire des tendances. Pour la vitalité d'une langue, la loi du nombre est déterminante : la baisse du poids démographique des francophones affecte, et va affecter de plus en plus à l'avenir, la vitalité du français au Québec, c'est-à-dire sa capacité à garder ses locuteurs et à en recruter de nouveaux. D'où l'importance de juger de la santé linguistique du Québec sur une base quantitative.
Frédéric Lacroix dénonce la présence de plus en plus discrète de la langue française et de la culture québécoise. Le français est de plus en plus une langue seconde; qui est parlé, oui, mais seulement quand on l'exige. La langue première, le véhicule de culture, étant l'anglais. S'il faut faire preuve de vigilance quant à la qualité de la langue parlée et écrite, il faut aussi surveiller de près le poids démographique des francophones. L'auteur pense qu'il est encore temps de renverser la tendance, mais pour ce faire des gestes politiques forts devront être posés, sans crainte d'ébranler certains consensus. -
Un libre choix ? cégeps anglais et étudiants internationaux
Frédéric Lacroix
- Mouvement Québec français
- 6 Octobre 2021
- 9782981924230
Alors que la Charte de la langue française, devant le désastre linguistique provoqué par l'intégration de 95 % des immigrants dans les écoles anglaises à Montréal au début des années soixante-dix, a mis fin au « libre choix » de la langue d'enseignement aux niveaux primaire et secondaire en 1977, le Québec n'ose pas aller plus loin et étendre, malgré la situation maintenant catastrophique du français à Montréal, les clauses scolaires de la loi 101 au niveau collégial.
L'idéologie du libre choix, une doctrine d'une force quasi religieuse, paralyse toute la réflexion sur la question des cégeps. Ce livre examine les conséquences de cette idéologie sur le présent et l'avenir du Québec français en démontrant que la chute du taux de natalité des francophones enclenchée dans les années soixante, combinée aux changements majeurs apportés au processus d'immigration au Canada dans les dernières années, signifie que les cégeps anglais sont maintenant devenus des cégeps « passerelles » pour intégrer les étudiants internationaux, futurs immigrants, à la communauté anglophone du Québec. Il s'agit là d'un détournement de la mission qui était assignée aux cégeps lors de leur création à la suite de la commission Parent.
Le Québec français est dorénavant placé devant un choix : soit il perpétue le libre choix, ce qui signifiera, à terme, la fin du français comme langue d'intégration des immigrants à Montréal, soit il abandonne celui-ci et rétablit le français comme langue commune dans la métropole. -
Voix et Images. Vol. 42 No. 1, Automne 2016
David Bélanger, Jean-François Chassay, Michel Lacroix, Elise Boisvert-Dufresne, Pascal Riendeau, Frederic Rondeau, J
- Université du Québec à Montréal
- Voix et Images
- 2 Février 2017
- 9782924587102
Le dossier de ce numéro d'automne est le premier d'une série de deux consacrée à l'essayiste André Belleau, cofondateur de la revue Liberté et professeur à l'UQAM. Cet incontournable de la vie savante québécoise des années 1960 à 1980 s'est enflammé sur des sujets aussi importants que le nationalisme, la recherche en littérature ou le rôle particulier de l'intellectuel dans la société. Ce premier volume porte précisément sur l'écriture de l'essayiste, pour découvrir « comment ses énoncés de savoir se collent à une subjectivité, à une manière, à un style ». Une dizaine d'auteurs s'attaquent, avec une surprenante méthode critique, à l'héritage de celui que l'on a parfois nommé le Barthes québécois. Évaluation esthétique de l'oeuvre, essais autoréférentiels, traque ludique de l'« essayiste fictif », culture et classes sociales, autant de thèmes abordés dans ce numéro de la revue Voix et images : « Tout le problème serait peut-être qu'André Belleau s'avoua toujours intellectuel, et ne put jamais vraiment, jamais totalement, être écrivain ».