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Guillaume G
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Armés de piques, sabres, assommoirs, crocs de boucher, les vêtements noirs du sang séché par la brise de l'aube, ils sont venus au couvent des Bernardins pour tuer. Acharnés, impitoyables, ivres de massacre. Nous sommes le 3 septembre 1792.Depuis la veille, Paris retentit des cris des martyrs. Issue de la petite noblesse, la jeune Yolande de Kérodret a accueilli avec enthousiasme la Révolution et ses idéaux. Mais son amour pour un proche de Danton la précipite dans l'oeil du cyclone : prise dans les luttes sanglantes du pouvoir, il n'est pas sûr qu'elle parviendra à échapper à la vindicte des « septembriseurs ».Une grande fresque historique où Gildard Guillaume, alliant l'érudition de l'historien à l'imagination du romancier, explore, à travers un superbe et émouvant portrait de femme, l'une des pages les plus sombres et exaltantes de la Révolution française.
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Politique et Sociétés. Vol. 40 No. 1, 2021
Maud H. Deves, Thomas Ribémont, Jean-Christophe Komorowski, Sylvain Munger, Guillaume G. Poirier, Heloise Michaud, Phil
- Société québécoise de science politique - Politique et Sociétés
- 16 Avril 2021
- 9782925058113
Avec la montée des préoccupations environnementales et l'avènement du principe de précaution, la réduction du risque de catastrophe est devenue un enjeu central de l'action publique. Dans ce contexte, les chercheurs sont de plus en plus sollicités par les autorités et par le grand public pour intervenir à titre d'experts. Or le passage de la pratique de la recherche et de celle d'opérateur de réseaux d'observations des phénomènes telluriques à la situation d'expertise ne se fait pas sans difficultés. À cet égard, le cas du risque volcanique dans l'arc des Petites Antilles est particulièrement révélateur compte tenu, notamment, des échelles spatio-temporelles très variables qui le caractérisent, de la multiplicité d'acteurs au sein de toute la société, des fortes incertitudes épistémiques et aléatoires qui le sous-tendent, de sa faible récurrence au regard des autres risques, mais aussi de la spécificité de sa chaîne d'impacts susceptible d'affecter de manière considérable de petits territoires insulaires vulnérables ancrés au sein d'un héritage historique et d'un tissu régional et international complexe. Une des difficultés - rarement abordée, tant par les chercheurs qui interviennent en tant qu'experts que par les politistes qui étudient les situations d'expertise - tient à la fragmentation des disciplines en différentes spécialités. Or cette question ne peut être abordée qu'en sortant des frontières disciplinaires traditionnelles. Le présent article, écrit conjointement par des chercheurs en sciences politiques et en sciences de la Terre, illustre de quelle manière la connaissance des tensions épistémologiques qui sous-tendent les sciences de la Terre peut contribuer à enrichir l'analyse de l'action publique lorsqu'il s'agit d'étudier les enjeux de l'expertise dans le cas des risques telluriques. Autrement dit, si le politiste dispose bien d'outils conceptuels lui permettant d'appréhender les « situations d'expertise », ces derniers gagnent à être enrichis par l'apport d'autres disciplines qui, à l'instar des sciences de la Terre, peuvent être mobilisées par les autorités responsables de la protection civile. Notre réflexion est illustrée par l'étude de deux cas de gestion de crise : l'éruption phréatique de La Soufrière de Guadeloupe (en 1976) et l'éruption magmatique de la Soufrière Hills de Montserrat (1995-en cours). Les outils mobilisés par le politiste, à l'instar des concepts d'expertise, de controverses, d'instruments d'action publique ou encore de communautés épistémiques, apparaissent insuffisants pour saisir la pluralité des savoirs et des savoir-faire développés par les experts face à des objets complexes. Or ce constat n'est pas le propre des seuls risques volcaniques. La plupart des phénomènes qui menacent aujourd'hui nos sociétés requièrent, en effet, de prendre en compte une complexité qui échappe largement à chaque discipline considérée isolément. Sortir de l'enclavement disciplinaire est difficile, comme en attestent les efforts déployés pendant plus de trois décennies par le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) pour harmoniser non seulement les contributions de différentes communautés de recherche, mais encore les articuler de manière à les rendre opérationnelles pour l'action publique. Pourtant, l'analyse de l'action publique ne peut que s'enrichir à faire le pari d'un tel dialogue.
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Frontières. Mort, jeux vidéo et mondes virtuels (vol. 28 no. 2, 2016-2017)
Gilles Ernst, Carl Therrien, Frederick Maheux, Gabriel Tremblay-Gaudette, Amelie Paquet, Olivier Servais, Guillaume G
- Université du Québec à Montréal
- 6 Décembre 2019
- 9782924954119
Pour aborder les diverses formes que peut prendre la mort dans les jeux vidéo comme un phénomène unitaire que, faute de disposer comme en allemand du neutre (das Tode, « ce qui est mort ») ou de pouvoir inventer un terme spécifique, nous nommerons simplement : la mort, nous retenons trois lignes de force qui sont autant de pistes de lecture. Nous les donnons ci-après en ordre croissant d'importance. Il faut, disons-nous, préciser le rôle des jeux vidéo en tant que spectacles mettant en scène ce phénomène. Leur existence est certes encore trop récente et leur évolution trop rapide pour qu'il soit possible d'établir à leur sujet un bilan définitif. Tout ce qui va suivre n'a donc qu'un caractère provisoire, voire hypothétique.
La première ligne de force remonte à l'origine des jeux. Elle a trait à l'effet moral et/ou psychologique exercé sur de jeunes joueurs par la violence mortifère. La seconde incline à voir dans les jeux, préalablement resitués dans le contexte plus global d'une culture de la mort maintenue, le possible reflet de certaines angoisses mortifères de la société actuelle. Quant à la dernière, d'ordre purement technique, elle consiste à souligner deux points dans les jeux vidéo : une visualisation renforcée et, ceci découlant de cela, le nouveau rôle conféré au joueur, passé du statut de spectateur à celui d'acteur. Si les deux premières lignes de force restent sujettes à débat ou demandent à être confirmées, la dernière repose en revanche sur un fait nouveau.