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Littérature
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Mai 1940, Berlin fête la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur. Seul dans Berlin raconte le quotidien d'un immeuble modeste de la rue Jablonski. Persécuteurs et persécutés y cohabitent. C'est Frau Rosenthal, Juive, dénoncée et pillée par ses voisins. C'est Baldur Persicke, jeune recrue des SS qui terrorise sa famille. Ce sont les Quangel, désespérés d'avoir perdu leur fils au front, qui inondent la ville de tracts contre Hitler et déjouent la Gestapo avant de connaître une terrifiante descente aux enfers.
Aucun roman n'a jamais décrit d'aussi près les conditions réelles de survie des citoyens allemands, juifs ou non, sous le IIIe Reich, avec un tel réalisme et une telle sincérité.
Écrivain réaliste populaire, Hans Fallada, pseudonyme de Rudolf Ditzen (1893-1947), a dressé un tableau très fidèle de la société allemande entre les deux guerres, pour terminer en 1947 par Seul dans Berlin, son chef-d'oeuvre, dont Denoël publie une nouvelle traduction, pour la première fois dans sa version originelle et non censurée. Cette édition restitue enfin la vision de Fallada dans son intégralité, sans simplification possible : celle d'un homme et d'une femme debout. -
La Seconde Guerre mondiale s'achève à peine dans ce bout de campagne allemande lorsque Herr Doll, un écrivain d'âge mûr, est désigné par les Russes maire par intérim de son village. Le couple qu'il forme avec sa jeune épouse, riche veuve d'une précédente union, ne manque pas de susciter les médisances. Et son nouveau statut d'homme de pouvoir, au lendemain de la chute des nazis, n'arrange rien. Le couple persécuté fuit pour Berlin où tout n'est que ruines et désolation. Ils devront s'accrocher à chaque étincelle d'humanité pour se reconstruire au milieu des décombres.
Le Cauchemar dresse un sévère réquisitoire contre le peuple allemand tout en rendant compte de sa profonde souffrance. Cette oeuvre, la plus personnelle d'Hans Fallada, n'était plus disponible depuis plus de soixante ans. Elle est proposée ici dans une nouvelle traduction. -
Le quotidien d'un morphinomane. Un alcoolique cherche à se faire emprisonner pour arriver enfin à se désintoxiquer. Une paysanne au mari jaloux perd son alliance pendant la récolte des pommes de terre. Un cambrioleur rêve de retourner en prison où la vie est, finalement, si tranquille. Un mendiant vend sa salive porte-bonheur.
Fallada nous offre une plongée passionnante dans son époque, qui tend un miroir singulier à la nôtre : c'est cet écho qui a guidé le choix de ces textes. Exercices d'écriture quotidiens, anecdotes ou tranches de vie au long cours, ces nouvelles sont très souvent autobiographiques. Elles reflètent remarquablement la diversité de l'écriture de Fallada, retraçant sa vie, ses obsessions, ses passions et ses vices, ses lubies et ses trouvailles, et son inépuisable désir de raconter le monde tel qu'il est, au quotidien, chez monsieur et madame Tout-le-monde.