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Littérature
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Les grandes disparitions ; essai sur la mémoire du roman
Isabelle Daunais
- Presses Universitaires de Vincennes
- 9 Octobre 2008
- 9782842926090
Cet essai s'intéresse, à travers les oeuvres de Cervantès, Flaubert, Tolstoï, Dostoïevski, Proust, Kafka, Gombrowicz, à la façon dont le roman moderne éclaire et explore le présent grâce à la mémoire qu'il a gardée de mondes disparus.
Le roman n'est pas seulement, comme on le définit presque toujours, un art du présent et de la nouveauté. Il est aussi un art de la mémoire. En fait, c'est parce qu'il se souvient des mondes anciens et de leurs valeurs qu'il peut prendre acte de ce qui est nouveau.
Cet essai s'intéresse à la façon dont le roman, depuis Cervantès, est le témoin des grandes disparitions qui hantent et façonnent la conscience moderne: la disparition du destin d'abord, dont les conséquences n'ont pas fini de s'épuiser, puis celle de l'héroïsme et, à partir du vingtième siècle, la disparition proprement vertigineuse du temps ordonné et de la mémoire elle-même.
À partir des oeuvres de Flaubert, Tolstoï, Dostoïevski, Proust, Kafka, Gombrowicz, ce livre montre comment le roman moderne, par la mémoire des mondes disparus qui est au coeur de son aventure, éclaire le présent comme aucun autre art n'y parvient.ebook (ePub) 15.99 €Le roman sans aventure
Isabelle Daunais
- Editions Boréal
- Essais et Documents
- 13 Janvier 2015
- 9782764643648
Pourquoi le roman québécois est-il si peu lu et reconnu à l'étranger, alors qu'à nous, il a tant à dire et paraît si précieux ? Qu'est-ce qui fait que même les oeuvres les plus fortes de notre tradition romanesque ne réussissent à parler qu'à nous et à presque personne d'autre ? Et de quoi nous parlent-elles exactement, ces oeuvres, dont ne parlent pas celles qui viennent d'ailleurs ? Bref, en quoi consiste la vraie singularité du roman québécois ?
Des « Anciens Canadiens » aux « Histoires de déserteurs » d'André Major, de « Maria Chapdelaine » et « Trente arpents » à « Poussière sur la ville » et « Une saison dans la vie d'Emmanuel », sans oublier les oeuvres de Gabrielle Roy, Réjean Ducharme, Hubert Aquin ou Jacques Poulin, ce que le roman québécois, à travers la diversité de ses formes et de ses sujets, a de tout à fait unique, constate Isabelle Daunais, c'est l'expérience existentielle particulière sur laquelle il repose et qu'il ne cesse d'illustrer et d'interroger inlassablement. Cette expérience, toujours renouvelée et cependant toujours la même quels que soient le contexte ou l'époque, c'est celle de l'impossibilité de toute aventure réelle dans un monde soumis au régime de l'idylle, c'est-à-dire un monde à l'abri du monde, préservé depuis toujours des conflits, des transformations, des risques et des surprises de l'Histoire. Comment, dans un monde pareil, le roman (qui depuis toujours se nourrit d'aventure) demeure-t-il possible ? Isabelle Daunais montre qu'il le demeure en continuant de faire ce que fait tout roman digne de ce nom : éclairer la réalité d'un tel monde, la suivre jusque dans ses derniers retranchements, afin « de nous éclairer sur nous-mêmes comme aucune autre forme de savoir ou de connaissance n'y parvient ».ebook (ePub) 12.99 €La pratique du roman
François Ricard, Isabelle Daunais
- Editions Boréal
- Essais et Documents
- 10 Janvier 2012
- 9782764641538
Il existe, dans les domaines français et anglo-saxon, une longue tradition de réflexion sur ce qu'on peut appeler l'art du roman. Curieusement, cette réflexion est rare au Québec. Les romanciers parlent volontiers de leur oeuvre ou de leurs projets, ou encore de la littérature en général, mais peu de l'art précis qu'ils pratiquent (les poètes, en cela, sont beaucoup plus prolixes). Pourtant, le roman constitue ici comme ailleurs une forme artistique majeure et il n'échappe en rien aux grandes questions - sur sa spécificité, son rôle, ses limites - qui partout se posent à lui. Mieux encore : à ces grandes questions s'ajoutent celles qui sont propres au contexte littéraire québécois comme aux conditions dans lesquelles s'exerce ici l'imaginaire romanesque. C'est pour répondre à cette lacune que l'équipe de recherche TSAR («Travaux sur les arts du roman») de l'Université McGill a tenu, en mars 2011, une journée consacrée à la « La pratique du roman ». Ont participé à cette journée Nadine Bismuth, Trevor Ferguson, Dominique Fortier, Louis Hamelin, Suzanne Jacob et Robert Lalonde. S'ajoutent dans ce volume les contributions de Gilles Archambault et de Monique LaRue. Il était entendu que la réflexion des romanciers invités à cette journée serait la plus libre possible et qu'elle pouvait porter sur n'importe quel aspect de l'art romanesque, du plus singulier au plus général, la seule condition étant que cette réflexion soit celle non d'un critique, mais d'un praticien. Les textes réunis ici ont été écrits dans le cadre de cette journée, dont ils constituent le prolongement.
ebook (ePub) 8.99 €Un article a été ajouté à votre panier.