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Jean Clet Martin
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La philosophie seule est-elle en mesure d'appréhender la nature dans toute sa complexité ? Cet ouvrage entend démontrer que ce n'est qu'appuyée par les mathématiques et la géométrie modernes - élaborées depuis Leibniz jusqu'à Riemann - que celle-ci peut élargir notre perception du réel, qui s'étend bien au-delà de nos espaces vécus, par définition finis et en trois dimensions. Ainsi le geste créateur des mathématiques nous entraîne dans une nouvelle aventure de la pensée, capable d'aborder les domaines infinis qui dépassent de loin notre intuition de l'étendue, trop humaine. Du calcul infinitésimal de Leibniz aux symétries de Galois en passant par les séries de Fourier, les mathématiques et la géométrie laissent entrevoir l'existence d'un univers multiple, fort éloigné des coordonnées de la phénoménologie. De quoi interpeller l'imagination des philosophes, tout en insufflant aux sciences mathématiques une portée métaphysique. C'est alors que Dieu, dans son élaboration du réel, risque un coup de dés, aux trajectoires aussi imprévisibles que la suite des nombres premiers.
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De Blueberry à l'Incal : lire Jean Giraud/Moebius
Jean-Clet Martin
- Les Impressions nouvelles
- REFLEXIONS FAITES
- 6 Janvier 2022
- 9782874499258
Disparu il y a dix ans, Jean Giraud, alias Moebius, est un auteur français de bandes dessinées qui bénéficie d'une renommée internationale, mais dont l'oeuvre, tout en étant fort lue, reste mal comprise. L'ambition de ce livre est de proposer une lecture à la fois originale et complète de ce travail à travers ses deux séries majeures. Blueberry (en collaboration avec Jean-Michel Charlier) a profondément renouvelé l'imaginaire du western, puis L'Incal (en collaboration avec Jodorowsky) a révolutionné le genre de la science-fiction.
L'approche de Jean-Clet Martin fait ressortir la grande originalité de Giraud dessinateur, bâtisseur de mondes, romancier en images, critique social et penseur de la condition humaine.
Jean-Clet Martin est l'auteur de nombreux livres entre philosophie et histoire de l'art. Après avoir travaillé avec Gilles Deleuze, il lui consacre une thèse publiée chez Payot. Directeur de programme au Collège international de philosophie à partir de 1998, il y a présenté un séminaire sur l'oeuvre de Borges. Aux Impressions Nouvelles, il a déjà publié deux essais remarqués, Logique de la science-fiction. De Hegel à Philip K. Dick (2017) et Ridley Scott. Philoophie du monstrueux (2019) -
En revenant près de 20 ans plus tard sur l'oeuvre de Deleuze, au moment où son livre de 1993 connaît plusieurs traductions à l'étranger, Jean-Clet Martin s'interroge sur l'impact d'une oeuvre sur notre quotidien et sur les commentaires à l'infini qui finissent par la figer dans une attitude très éloignée de la pensée vivante qu'a pu être la pensée de Deleuze. Parcourir alors (comme on traverse le Musée du Louvre au pas de course), la suite des concepts énoncés par Deleuze, depuis Différence et répétition jusqu'aux écrits sur le cinéma, c'est placer l'oeuvre de Deleuze au coeur de notre expérience quotidienne et s'en imprégner pour penser et créer encore. N'était-ce pas le but ?
Depuis son premier essai sur La Philosophie de Gille Deleuze (Payot, 1993), Jean-Clet Martin poursuit une oeuvre philosophique exigeante, où peinture et littérature tiennent une place privilégiée, comme en témoignent son dialogue Vermeer-Spinoza (Leo Scheer), son livre sur Van Gogh (Seuil) ou sa biographie philosophique de Borges (L'éclat). Son dernier livre : Une intrigue criminelle de la philosophie : Lire la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel (La Découverte 2009) a été salué par la critique -
Ridley Scott ; philosophie du monstrueux
Jean-Clet Martin
- Les Impressions nouvelles
- REFLEXIONS FAITES
- 3 Octobre 2019
- 9782874497209
Ridley Scott interroge la nature humaine par tous les moyens du cinéma, se livrant aux images choquantes autant que monstrueuses. Il renoue avec des questions philosophiques relatives à l'animal, l'automate, la machine.Tous ses films insistent sur cette faculté héroïque d'aller au-delà de son essence. Au point de se laisser porter par un désir d'éternité qui trouve sans doute dans l'intelligence artificielle des ressources capables de nous transformer. Ce « transformisme », dans Blade Runner comme dans Alien Covenant, confronte l'homme au « Créateur » qu'il est devenu, concurrencé par d'étranges robots, des Cyborgs capables de remplacer, de le relever en direction d'un posthumanisme ou d'un transhumanisme dont l'oeuvre de Ridley Scott montre les risques.
Jean-Clet Martin, né en 1958, est l'auteur de nombreux livres qui se répartissent entre philosophie et histoire de l'art. Il a travaillé plusieurs années avec Gilles Deleuze auquel il a consacré une thèse publiée chez Payot. Directeur de programme au Collège international de philosophie à partir de 1998, Jean-Clet Martin y a développé un séminaire de plusieurs années autour de la fiction dans l'oeuvre de Jorge Luis Borges. Aux Impressions nouvelles, il a déjà publié Logique de la science-fiction. -
Logique de la science-fiction ; de Hegel à Philip K. Dick
Jean-Clet Martin
- Les Impressions nouvelles
- REFLEXIONS FAITES
- 5 Octobre 2017
- 9782874495649
« Un livre de philosophie doit être une sorte de science-fiction », écrit Gilles Deleuze. Or la science-fiction elle-même, dès la fin du XIXe siècle avec E. P. Mitchell, prend Hegel comme modèle d'une histoire abordée à travers une logique contradictoire.
Jean-Clet Martin, après sa lecture novatrice de la Phénoménologie de l'esprit, relève donc ici un pari audacieux : faire entrer l'immense champ de la science-fiction dans le geste le plus inventif de la philosophie moderne. C'est à bord du vaisseau La Logique de Hegel qu'il entreprend pour cela, d'une écriture alerte et imagée, de nous faire voyager à travers une multitude d'univers, ceux de Van Vogt, de H. G. Wells ou de Lovecraft, mais aussi d'Asimov, de Philip K. Dick, et de tant d'autres.
S'appuyant sur les trois parties de La Logique - Être, Essence, Concept -, Jean-Clet Martin décrit avec minutie les grandes articulations des oeuvres, littéraires et filmiques. Il nous démontre que c'est toute l'histoire de la science-fiction qui se nourrit aux paradoxes de la logique. Au-delà de Dick, elle trouve chez Clarke, Baxter, Robinson, Wilson, ou Poul Anderson, les embrayeurs d'un monde pluriel, entraînant nos vies sur des devenirs très étrangers au temps chronologique.
Par ce voyage vertigineux au coeur des fictions spéculatives on découvre que de nombreuses structures narratives, de nombreux concepts et agencements entretiennent des liens étroits, quasiment en miroir, avec La Logique de Hegel, comme si celle-ci, à travers sa phénoménale créativité, appartenait tant au monde de la science-fiction qu'à celui de la philosophie. -
Plurivers ; essai sur la fin du monde
Jean-Clet Martin
- PUF
- Travaux pratiques
- 20 Avril 2015
- 9782130741367
Comme l'avaient reconnu Jacques Derrida (qui lui a consacré de longs développements de La Bête et le Souverain) et Gilles Deleuze (qui avait préfacé la thèse de doctorat qu'il lui avait consacrée), Jean-Clet Martin compte parmi les figures les plus originales de la philosophie française contemporaine. Depuis sa rencontre, comme étudiant, avec Jean-Luc Nancy, jusqu'au succès de son récent essai sur la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel (Une intrigue criminelle de la philosophie), il n'a jamais cessé d'approcher de biais, par des chemins inattendus, les grands noms et les grandes figures de la pensée - pour se hisser à la hauteur de ce penser « tout autrement » par lequel Emmanuel Levinas avait jadis qualifié l'oeuvre de Derrida lui-même. Dans Plurivers, il interroge ainsi le concept de monde à l'ère de sa fin. De Star Wars à Matrix, de Philip K. Dick à Borges, de la monadologie de Leibniz aux dernières découvertes de la physique, il compose une cosmologie pour notre temps, cosmologie obligée de constater la fin « du » monde au profit de la multiplication « des » mondes. Nous croyions évoluer dans un univers stable, dont les cartes pourraient nous donner un reflet fidèle ; alors que nous ne cessions de glisser de monde en monde, au gré de devenirs de plus en plus fluides, de plus en plus différenciés : monde des molécules et mondes des étoiles, mondes urbains et mondes virtuels, mondes des nanotechnologies et mondes des nouveaux Empires...Mais en passant de l'univers au plurivers, ce n'est pas seulement notre cosmologie qui change. En même temps qu'elle, ce sont toutes les dimensions de la politique, de l'esthétique et même de la vérité
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Derrida ; un démantelement de l'occident
Jean-Clet Martin
- Max Milo Editions
- 17 Octobre 2013
- 9782315005338
La déconstruction est le concept qui a rendu mondialement célèbre Derrida. Mais personne encore n'a exploré suffisamment cette stratégie de déconstruction, fragmentaire plus que monumentale. Pour la première fois, Jean Clet Martin en offre une lecture intégrale.
Il suit le cheminement de Derrida, tendu vers le lointain, l'ailleurs, pratiquant une véritable expérience de la « différence ». S'y affirme une autre vision de l'homme, de la femme, de la sexualité, de l'ami, de l'animal... L'Occident n'a jamais su penser l'Autre, refusant de concevoir la différence à laquelle notre économie impose l'identité d'une pensée unique.
Mais penser vraiment, c'est entrer dans une confrontation, dans une différence radicale au risque de se perdre. Penser avec justice nous entraîne sur une limite qui n'est pas celle de l'homme blanc, majoritaire, lui qui consomme tous les vivants et détruit ce qui apparaît comme étranger. D'où le besoin urgent de créer des mots nouveaux, d'aller voir ce qui circule dans la marge, hors de l'Occident mais encore dans les folies de l'art si souvent incomprises.
La déconstruction apparaît alors en un dépaysement qui fait de Derrida comme un Peau Rouge ou un marrane solitaire...
Jean Clet Martin est philosophe. Traduit au Japon et aux États Unis, il a successivement publié des ouvrages sur Deleuze (Payot), Borges (L'éclat), ou encore sur la peinture de Van Gogh (Le Seuil). Il a créé le site Strass de la philosophie. -
Michel Foucault à travers ses écrits annonce non seulement que Dieu est mort, mais que l'homme également agonise.
Il interroge des objets jugés indignes qui n'ont jamais été pris en compte par la philosophie. C'est le cas de la criminalité, la folie, la sexualité, les excès de la littérature et du mal. Il en propose une histoire extraordinaire. Au lieu de comprendre nos sociétés par ce qu'elles exhibent, Foucault insiste sur ce qu'elles cachent pour y déceler une nouvelle image, une autre photographie de nos valeurs.
Ce petit essai nous permet d'appréhender un penseur complexe et une philosophie qui démolit à coups de marteau les idoles de la modernité.
Jean-Clet Martin est philosophe et romancier. Spécialiste de Derrida et de Deleuze, il fut directeur de programme au Collège international de philosophie de 1998 à 2004.
Laura Acquaviva collabore régulièrement à des projets artistiques à l'étranger où elle expose (Japon, Australie, Espagne...). -
Deleuze ; philosophe des multiplicités
Franck Jedrzejewski, Jean-Clet Martin
- Editions L'Harmattan
- Ouverture Philosophique
- 1 Avril 2017
- 9782336786896
Le recueil de textes présentés ici reprend l'hommage organisé pour le vingtième anniversaire de sa mort, le 4 novembre 2015 au Lycée Henri IV. Ils témoignent de l'effort toujours renouvelé des philosophes pour saisir la pensée deleuzienne. Rassemblés dans cet ouvrage, ils offrent une contribution, majeure aux études deleuziennes.
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Une intrigue criminelle de la philosophie
Jean-Clet Martin
- Empécheurs de penser rond
- 5 Mars 2015
- 9782359250183
Lire l'austère Hegel comme un polar pour mieux le comprendre ? C'est tout l'enjeu de ce livre original, en quête d'intrigues, de personnages inquiétants, de criminels, de bruit et de fureur, pour refaire - enfin - de Hegel notre contemporain.
La doctrine de Hegel a la réputation d'être obscure. Sa philosophie suit le sens d'une " histoire racontée " très différente de la pensée démonstrative qui ne saisit guère les aventures d'un concept. Hegel, sera le premier à mettre en haleine le mouvement de toute pensée, lui conférant ainsi le sens d'une Histoire qui comporte différentes scènes, souvent meurtrières. À partir de la défense d'un criminel, Hegel a montré que la philosophie est toujours une pensée très concrète, tandis que l'abstraction et la précipitation sont du côté de l'opinion populaire, du jugement de la foule. Ce sont des images, parfois funestes, que l'auteur a privilégiées : agressivité de l'animal, violence du maître, outrages de Bacchus, mort d'Antigone, celle d'un roi, meurtre de Dieu ou mort de l'homme... Pour Hegel, toute création conceptuelle se traduit par un crime : elle se nourrit du corps de son ennemi comme une araignée " s'enrichissant jusqu'à ce qu'elle ait arraché toute la substance à la conscience, sucé et ingéré tout l'édifice de ses essentialités ". Cette intrigue, l'auteur la suit en sa richesse époustouflante, réintégrant Hegel à l'intérieur de la philosophie contemporaine qui l'a injustement refoulé, au profit de Nietzsche dont pourtant il permet de renouveler l'approche. Cette lecture nouvelle et intégrale de la Phénoménologie de l'Esprit montre un Hegel penseur du nihilisme, de la mort de Dieu et de l'homme submergé par sa foi naïve dans l'économie capitaliste naissante. -
La dette n'est-elle pas finalement un concept plus philosophique que financier ? Elle est en effet pointée comme une faute morale dont il est impossible d'éponger l'exigence sans frein. Elle se rembourse selon une soumission devenue infinie et une vision du travail totalement dérégulée.
Nous n'en sommes plus à l'âge des maîtres et des esclaves. Il faut, comme le fait ici cet essai lumineux, repérer de nouveaux personnages : ce ne sont plus les bourgeois ni les prolétaires mais des acteurs inédits passant par des réseaux informatiques d'échange, des robots virtuels de transaction. Il en va ainsi de la spéculation au cours dématérialisé aggravant la dette tout en contournant le regard de la loi.
Jean-Clet Martin, ancien directeur de programme au Collège international de philosophie, est l'auteur de nombreux ouvrages sur la pensée contemporaine, dont Derrida : un démantèlement de l'Occident et Comprendre Foucault, aux éditions Max Milo. -
Isn't debt ultimately more of a philosophical concept than a financial one? Indeed, it is seen as a moral fault whose unbridled demands cannot be met. It is repaid by a submission that has become infinite and a vision of work that has been totally deregulated.
We are no longer in the age of masters and slaves. We need, as this insightful book shows, to identify new protagonists-no longer bourgeois or proletarians, but new players operating through computerized exchange networks, virtual transaction robots. Such is the fate of speculation, with its dematerialized share-price, worsening debt while evading the scrutiny of the law.
Jean-Clet Martin, former program director at the Collège international de philosophie, is the author of numerous books on contemporary thought, including Derrida: un démantèlement de l'Occident and Comprendre Foucault, published by Max Milo.