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Jean Louis Lorrie
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Hommage aux travailleurs essentiels, à la main qui travaille et façonne le jour. Respect à ces corps de femmes et d'hommes broyés par le système, mais qui y échappent par le rêve et l'amour. D'une fulgurance à l'autre, la poésie de Lorrie Jean-Louis nous tient par les tripes. On ne sort pas indemne de cette traversée. Après le succès de La femme cent couleurs, Lorrie Jean-Louis revient avec Main-d'oeuvre, livre d'une rare puissance. Une voix poétique singulière qui dit l'absolu et la solidarité. Point de vue de l'autrice: Main-d'oeuvre est l'ouvrage qui a la prétention de capter les voix de celles et de ceux qu'on n'entend pas. Puis à ce désir irrémissible d'être digne du sacré, de valoir enfin quelque chose à ses propres yeux et à ceux d'autrui. Main-d'oeuvre est une parade silencieuse des sans-apparats, de toutes ces personnes qui ne comptent pas, qu'on range trop vite dans une section de l'oubli pour un monde pas si beau que ça. Dans une première partie, nous sommes avec cette main-d'oeuvre qui écrit son nom, questionne sa place, demande la solidarité des moins bien placés. Dans une deuxième partie, cette même main-d'oeuvre s'exalte, se révolte, refuse le contrat qu'on l'exige de signer, demande à être aimée sans les habits du sacré, profane.
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La femme cent couleurs, premier recueil de poésie de Lorrie Jean-Louis, nomme la race et la femme. Speak White or Black! La question ici est de porter la parole racisée. L'autrice interroge la posture de Michèle Lalonde et l'énonciation liée à une certaine poétique avant-gardiste. Elle refait la parole, parole des origines recommencée dans la rencontre et la beauté. Profondément féministe, La femme cent couleurs renaît ici ailleurs, sans injonction ni assignation.
Point de vue de l'autrice
« Je n'aime pas l'expression « les gens de couleur ». Moi qui aime tant les couleurs, je pense que cette expression est faussement bucolique, car il ne s'agit en fait que du Noir. Pour moi, cette expression devrait signifier que chaque jour je puisse décider de ma couleur ; vert, rouge, opale... C'est une façon détournée de nommer la race. La femme cent couleurs est venue m'habiter et il était clair qu'il fallait que je comprenne que c'était tout, CENT ou rien, SANS. Si on ne me les donne pas toutes, je n'en veux aucune. »