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Fayard
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L'homme cédera-t-il la place dans un futur proche à des créatures de son invention, mi-machines, mi-organismes, posthumains issus du croisement des biotechnologies, des nanotechnologies, de l'intelligence artificielle et de la robotique ? Cette perspective est chaque jour un peu moins de la science-fiction et fait rêver les uns tandis qu'elle inquiète les autres. De fait, les spéculations sur les posthumains et l'humanité élargie, capable d'inclure autant les animaux que les robots ou les cyborgs, se déploient en rupture avec la perspective qui a longtemps été celle de Descartes : nous rendre « maîtres et possesseurs de la nature ». C'est au contraire un monde de l'imprévisible, du surgissement aléatoire qui se dessine, rendant inutile ou vaine l'initiative humaine. L'auteur propose ainsi de définir ce que serait une éthique délivrée des mythes de l'humanisme classique (l'intériorité et l'obligation morale), une éthique posthumaniste qui pourrait bien s'avérer nécessaire dans le monde d'aujourd'hui.
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L'homme simplifié ; le syndrome de la touche étoile
Jean-Michel Besnier
- Fayard
- Essais
- 10 Octobre 2012
- 9782213664736
Les transformations technologiques de notre environnement, qu'il soit professionnel ou quotidien, visent avant tout à nous simplifier la vie. Et elles y parviennent, au-delà de nos plus folles espérances. Mais ce faisant, dotés d'une multiplicité de prothèses toujours plus performantes, nous ne nous percevons pas que nous sommes ainsi toujours plus adaptés aux machines, c'est-à-dire à des logiques de fonctionnement qui se résument en séquences automatisables, en choix binaires, en injonctions dépourvues d'ambigüité. Dans ce livre, c'est à l'analyse de cet « homme simplifié » que se livre Jean-Michel Besnier, décrivant comment l'irritation qui peut nous saisir parfois devant la nécessité toujours renouvelée d'appuyer sur la touche étoile de notre téléphone portable, est emblématique d'une déshumanisation profonde de notre relation au monde et aux autres. Dans le conflit des deux cultures diagnostiqué par Edgar Snow, c'est la culture scientifique d'orientation déterministe qui a gagné, triomphant de la vieille culture humaniste, porteuse d'une exigence de réflexion intérieure surannée. Ce livre sonne ainsi comme un cri d'alarme : faute de nous ressaisir à temps, nous serons bientôt conduits, avec notre consentement, à n'être que des systèmes programmés que des stimuli machiniques ou médicamenteux viendront protéger de toute perturbation et de toute inquiétude, mais aussi de toute émotion, amoureuse, esthétique ou même intellectuelle.