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Jean claude Bourdin
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Les lumières et l'idéalisme allemand
Jean-claude Bourdin
- Editions L'Harmattan
- La philosophie en commun
- 9 Octobre 2015
- 9782336258478
Ces travaux, sans prétendre couvrir exhaustivement le champ "idéalisme allemand" et "lumières, Aufklärung" abordent les thèmes essentiels où ces deux moments de la culture européenne se sont confrontés : la métaphysique, la raison, la logique, la liberté, l'histoire, la religion et la foi, l'esthétique, le sujet. De d'Alembert à Foucault, de multiples trajets sont empruntés passant par Kant, Fichte, Hegel, Schelling, via Leibniz, Rousseau, Hume, Lessing, Voltaire, les matérialistes français, jusqu'à Kierkegaard et Hofmannsthal.
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Diderot et le matérialisme
Jean-Claude Bourdin
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Philosophies
- 29 Octobre 2015
- 9782130682158
La singularité du matérialisme de Diderot ne réside pas tant dans l'idée que la sensibilité est une propriété générale de la matière, que dans le caractère inachevé et vraisemblablement interminable de sa pensée philosophique. Consigné dans des textes où il est l'objet d'une mise en scène et d'une mise en écriture, le matérialisme chez Diderot n'est jamais exposé sous la forme d'un traité ni ne semble dépendre de principes explicitement énoncés. Pourtant, l'auteur des Pensées sur l'interprétation de la nature semble soucieux de faire accréditer ses affirmations par les sciences de son temps (physiologie, médecine, chimie, etc.) et de vouloir confier aux savoirs positifs le soin d'achever la métaphysique la plus hardie. Mais, contrairement à ce qui est souvent avancé, ce recours aux sciences ne confère pas au matérialisme diderotien une allure, ni même une prétention scientifiques. Les sciences sont bien plutôt exploitées pour leurs ressources en images, métaphores, analogies, etc., étant mises au service d'un matérialisme ouvertement conjectural, relevant de l'imagination, seule adéquate à s'ouvrir à la possibilité des choses. Se limitant à quatre grands textes, on a seulement voulu, dans ce travail, essayer de retrouver et d'assembler les plans perdus du matérialisme diderotien. On suggérera que cette dispersion est sans doute l'effet du rapport critique de Diderot avec la spéculation, qui débouche sur une conception esthétique de l'activité de la raison et un scepticisme inattendu chez le directeur de l'Encyclopédie.
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Politiques de réconciliation ; analyses, expériences, bilans
Jean-claude Bourdin
- Editions L'Harmattan
- 1 Décembre 2013
- 9782336330693
Comment des sociétés gravement affectées par une période de violence ou d'arbitraire sortent-elles de la répression, de la division de la société et de la guerre civile ? Plus de 30 ans après la première expérience de réconciliation, il est possible de proposer des analyses des notions engagées dans ces politiques, de faire le récit d'expériences (en Colombie, au Pérou, en Afrique du Sud) et d'esquisser un bilan de ce qui a été manqué, ou seulement aperçu, et de l'écart entre une utopie et les réalités individuelles.
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Le philosophe et le contre-philosophe : études sur le neveu de Rameau
Jean-claude Bourdin
- Hermann
- 7 Juillet 2021
- 9791037014825
Dans Le Neveu de Rameau Diderot oppose un philosophe nommé « Moi » au neveu du grand Rameau, nommé « Lui ». Pourquoi Diderot donne-t-il une telle importance au personnage du neveu, vagabond vivant en parasite aux crochets de riches puissants et vulgaires qui le méprisent et qu'il méprise, dans un face-à-face où le philosophe se trouve incapable de convaincre son antagoniste de changer de mode de vie ?
« Lui » est un puissant personnage conceptuel. Il illustre une image troublante de la pensée qui se moque de la pensée, il incarne la coexistence dans la même conscience du sentiment de la dignité avec l'asservissement volontaire. Or cette image dément deux présupposés de la philosophie humaniste et éclairée : le sérieux de la pensée et l'attention qu'elle requiert ; le fondement du désir de liberté dans le sentiment de la dignité. L'ouvrage forge ainsi, face au philosophe, le personnage conceptuel du contre-philosophe. Le contre-philosophe n'est pas un anti-philosophe, il ne défend pas un ordre politique et culturel traditionnel. Il connaît la pensée philosophique, mais il ne l'aime pas. Contre-philosophe est celui qui méprise les vertus éthiques qui doivent accompagner l'exercice de la pensée: la sincérité, la cohérence, l'accord logique avec soi-même. Diderot suggère que cette figure correspond à une époque qui vient, où la valeur de l'argent rendra futiles la préoccupation du vrai et le souci du bien. La tonalité mélancolique du philosophe exprime le sentiment que la philosophie est contre cela impuissante.