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Éditions MultiMondes
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Non seulement le poids du Québec a cessé d'être digne de calcul dans l'ensemble canadien, mais les orientations dictées aujourd'hui par le pouvoir central du Canada vident le Québec des valeurs et des principes qui l'ont inspiré et nourri jusqu'à maintenant.
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Par marée descendante ; échos d'un vieillissement
Laurent Laplante
- Éditions MultiMondes
- 14 Juin 2011
- 9782895449898
Celui qui vieillit entend à la fois ses grinçantes articulations et les bruits de la société moderne. Ses souvenirs coexistent avec le flambant neuf. Il se rappelle Duplessis et vit sous des gouvernements minoritaires. Il revoit la procession de la Fête-Dieu, pendant que, près de son fauteuil, ses petits-enfants écoutent Metallica. Il se souvient de la facture qu'il lui fallut acquitter après un accouchement et regarde l'État engloutir des milliards sans désengorger les urgences...
Vieillir, c'est maintenir en dialogue les rêves entêtés de l'adolescence et l'intransigeance de la réalité. C'est empêcher l'âge de tout noyer dans la nostalgie et inviter le présent sinon à l'humilité, du moins à la prudence.
Ce livre n'est pas une autobiographie, car l'auteur les déteste presque toutes. Il s'agit plutôt d'un va-et-vient entre le survol journalistique des cinq ou six dernières décennies et la perception d'un citoyen qui les a vécues. D'abord, l'évolution sociale puis, son écho dans une conscience qui s'entête à penser.
Celui qui a atteint 75 ans en 2009 avait 11 ans lors de l'armistice de 1945, 16 ans au déclenchement de la guerre de Corée, 25 ans à la mort de Duplessis, 33 ans lors de l'Exposition universelle de Montréal, 36 ans à la Crise d'octobre, 42 ans au soir de la première victoire électorale du Parti Québécois... Ce bagage lui est précieux quand il observe Harper, Charest, Ignatieff, Marois... ou la mue de Radio-Canada ! -
Laurent Laplante te propose de faire partie du plus grand et du plus sympathique de tous les clubs : le Grand Club Démocratique. Dans ce club, tu as les mêmes droits et la même liberté que tous les autres membres. Laurent Laplante sait que tu aimes ce genre de club, car tu détestes les tricheries et les injustices.
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La démocratie entre utopie et squatters
Laurent Laplante
- Éditions MultiMondes
- 14 Juin 2011
- 9782895443469
La démocratie n'a jamais eu la vie facile. Il n'est d'ailleurs pas mauvais que les utopies de son type, toujours tentées par l'idéalisme, soient soumises au choc du réel. La démocratie vit pourtant des heures de douloureuse ambiguïté. Au nom du pragmatisme, certains l'accusent de ne pas répondre aux besoins du présent : elle planerait trop haut pour servir de guide aux humains d'aujourd'hui. Au nom de la liberté de parole, d'autres, démagogues déguisés en porte-parole des gens sans voix, se revendiquent de la démocratie pour entretenir la peur de l'Autre, le règne de l'épidermique, la confusion entre l'information et le spectacle, l'écrasement de la liberté par le délire sécuritaire. Les défis lancés aux démocrates québécois sont d'autant plus abrupts qu'un fossé sépare les volontés du peuple des résultats électoraux, que s'érodent ou muent les institutions, que le démarchage s'interpose entre les citoyens et leurs élus, que la presse sert de courroie de transmission plutôt que de chien de garde, que la justice se prostitue en pactisant le secret et en contournant la présomption d'innocence.
Pas question pourtant de ranger la démocratie parmi les fossiles victimes d'inadaptation. Au courage qu'elle a toujours requis, elle joint par les temps qui courent une exigence de plus : la lucidité. Lucidité qui distingue le caprice ou la concession polie de l'accommodement raisonnable, qui lève les visières pour démasquer la démagogie, qui localise les intérêts derrière les plaidoyers censément désintéressés, qui s'interroge sur les conséquences de la présente frénésie de sondages. Cette clairvoyance place fermement au centre de sa mire ceux qui anémient la démocratie en faisant bouillir les préjugés et en rentabilisant la peur. -
La démocratie, c'est une belle plante qu'il faut aimer, soigner, nettoyer. Si on la néglige, elle perd sa vigueur, elle sèche et finit par ressembler aux herbes nuisibles ou empoisonnées. Mais si on se penche sur elle tous les jours et si on lui donne toute l'eau et toute la clarté qu'elle désire, elle pousse bien droite et répand autour d'elle la fierté, la paix, l'harmonie.
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La démocratie, c'est une belle plante qui demande autant de soins que la rose dont le Petit Prince était amoureux. En plus d'être aussi exigeante que cette rose très belle et si capricieuse, la démocratie a ceci de particulier : elle n'est pas facile à reconnaître. On pense que tel pays est démocratique, alors qu'il fait semblant et qu'il triche. Ou bien c'est le contraire : le pays est tellement différent du nôtre qu'on passe à côté de sa sorte de démocratie sans même lui dire bonjour.
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La démocratie, c'est une belle plante, mais il faut l'aider à pousser et à s'épanouir. Au Québec, cette belle plante a eu une enfance difficile. On ne la laissait pas pousser librement. On laissait toutes sortes de mauvaises herbes l'étouffer. La démocratie voulait des élections libres et honnêtes, mais ceux qui contrôlaient la société préféraient, eux, décider à la place des gens. La démocratie voulait la liberté, mais ses ennemis faisaient tout pour l'empêcher de respirer. La démocratie, heureusement, était entêtée. Et elle a reçu du secours.
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Dieu et ses fils uniques ; essai sur le pluralisme et l'éducation
Laurent Laplante
- Éditions MultiMondes
- 14 Juin 2011
- 9782895443315
Les enfants de Dieu ne sont pas satisfaits de cette paternité pourtant glorieuse s'ils doivent la partager avec d'autres. Chrétiens, musulmans ou juifs, ils tiennent tous à ce que Dieu leur appartienne en exclusivité. Tous, ils se disent l'objet d'une complaisance divine particulière. Tous, ils se drapent dans une révélation. Dès lors, au lieu d'apparenter, la foi sépare et oppose. Pour mieux établir sa préséance ou rassurer ses fidèles, chaque religion invente son Satan ou son empire du Mal. Une époque censément technique et logique lit ainsi la bible ou le coran comme un précis d'histoire ou un compte rendu de laboratoire ; sans surprise, elle y trouve ce qu'elle y a déposé : la promesse d'un destin privilégié. Au lieu de répandre l'humilité et la fraternité, la foi blinde les certitudes et les infaillibilités, elle distille la méfiance et l'hostilité.
La réplique ne peut venir que d'une éducation aérée, critique, généreuse. En se mettant à l'écoute de l'enfant qui survit et vit toujours au creux de chaque adulte, elle saura épanouir le rêve, concilier doute et sécurité, initier aux nuances. Puisque la société ne jure que par la rentabilité, l'éducation insistera pour lui opposer la liberté et le pluralisme, ces ingrédients essentiels de la lutte contre toutes les conscriptions.