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La Gibecière à Mots
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À la recherche du temps perdu Tome 3 : le côté de Guermantes
Marcel Proust
- La Gibecière à Mots
- 16 Janvier 2017
- 9782374631479
Marcel Proust (1871-1922) "Le pépiement matinal des oiseaux semblait insipide à Françoise. Chaque parole des "bonnes" la faisait sursauter ; incommodée par tous leurs pas, elle s'interrogeait sur eux ; c'est que nous avions déménagé..." Ce troisième opus est celui du changement pour le narrateur qui passe de l'adolescence à l'âge adulte avec toutes les hésitations que cela comporte.
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À la recherche du temps perdu Tome 6 : Albertine disparue
Marcel Proust
- La Gibecière à Mots
- 25 Février 2021
- 9782374638645
Marcel Proust (1871-1922) "Mademoiselle Albertine est partie ! Comme la souffrance va plus loin en psychologie que la psychologie ! Il y a un instant, en train de m'analyser, j'avais cru que cette séparation sans s'être revus était justement ce que je désirais, et comparant la médiocrité des plaisirs que me donnait Albertine à la richesse des désirs qu'elle me privait de réaliser, je m'étais trouvé subtil, j'avais conclu que je ne voulais plus la voir, que je ne l'aimais plus. Mais ces mots : « Mademoiselle Albertine est partie » venaient de produire dans mon coeur une souffrance telle que je ne pourrais pas y résister plus longtemps. Ainsi ce que j'avais cru n'être rien pour moi, c'était tout simplement toute ma vie. Comme on s'ignore ! Il fallait faire cesser immédiatement ma souffrance. Tendre pour moi-même comme ma mère pour ma grand'mère mourante, je me disais, avec cette même bonne volonté qu'on a de ne pas laisser souffrir ce qu'on aime : « Aie une seconde de patience, on va te trouver un remède, sois tranquille, on ne va pas te laisser souffrir comme cela. » Ce fut dans cet ordre d'idées que mon instinct de conservation chercha pour les mettre sur ma blessure ouverte les premiers calmants : « Tout cela n'a aucune importance parce que je vais la faire revenir tout de suite. Je vais examiner les moyens, mais de toute façon elle sera ici ce soir." 6e opus de "A la recherche du temps perdu".
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Marcel Proust (1871-1922) "Dès le matin, la tête encore tournée contre le mur, et avant d'avoir vu, au-dessus des grands rideaux de la fenêtre, de quelle nuance était la raie du jour, je savais déjà le temps qu'il faisait. Les premiers bruits de la rue me l'avaient appris, selon qu'ils me parvenaient amortis et déviés par l'humidité ou vibrants comme des flèches dans l'aire résonnante et vide d'un matin spacieux, glacial et pur ; dès le roulement du premier tramway, j'avais entendu s'il était morfondu dans la pluie ou en partance pour l'azur. Et, peut-être, ces bruits avaient-ils été devancés eux-mêmes par quelque émanation plus rapide et plus pénétrante qui, glissée au travers de mon sommeil, y répandait une tristesse annonciatrice de la neige, ou y faisait entonner, à certain petit personnage intermittent, de si nombreux cantiques à la gloire du soleil que ceux-ci finissaient par amener pour moi, qui encore endormi commençais à sourire, et dont les paupières closes se préparaient à être éblouies, un étourdissant réveil en musique. Ce fut, du reste, surtout de ma chambre que je perçus la vie extérieure pendant cette période. Je sais que Bloch raconta que, quand il venait me voir le soir, il entendait comme le bruit d'une conversation ; comme ma mère était à Combray et qu'il ne trouvait jamais personne dans ma chambre, il conclut que je parlais tout seul. Quand, beaucoup plus tard, il apprit qu'Albertine habitait alors avec moi, comprenant que je l'avais cachée à tout le monde, il déclara qu'il voyait enfin la raison pour laquelle, à cette époque de ma vie, je ne voulais jamais sortir. Il se trompa. Il était d'ailleurs fort excusable, car la réalité même, si elle est nécessaire, n'est pas complètement prévisible. Ceux qui apprennent sur la vie d'un autre quelque détail exact en tirent aussitôt des conséquences qui ne le sont pas et voient dans le fait nouvellement découvert l'explication de choses qui précisément n'ont aucun rapport avec lui." Le narrateur vit désormais avec Albertine qu'il aime d'un amour possessif. Il la surveille et essaie de contrôler sa vie : Albertine est comme prisonnière... "A la recherche du temps perdu" - tome V
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Marcel Proust (1871-922) "On sait que bien avant d'aller ce jour-là (le jour où avait lieu la soirée de la princesse de Guermantes) rendre au duc et à la duchesse la visite que je viens de raconter, j'avais épié leur retour et fait, pendant la durée de mon guet, une découverte, concernant particulièrement M. de Charlus, mais si importante en elle-même que j'ai jusqu'ici, jusqu'au moment de pouvoir lui donner la place et l'étendue voulues, différé de la rapporter. J'avais, comme je l'ai dit, délaissé le point de vue merveilleux, si confortablement aménagé au haut de la maison, d'où l'on embrasse les pentes accidentées par où l'on monte jusqu'à l'hôtel de Bréquigny, et qui sont gaiement décorées à l'italienne par le rose campanile de la remise appartenant au marquis de Frécourt. J'avais trouvé plus pratique, quand j'avais pensé que le duc et la duchesse étaient sur le point de revenir, de me poster sur l'escalier. Je regrettais un peu mon séjour d'altitude. Mais à cette heure-là, qui était celle d'après le déjeuner, j'avais moins à regretter, car je n'aurais pas vu, comme le matin, les minuscules personnages de tableaux, que devenaient à distance les valets de pied de l'hôtel de Bréquigny et de Tresmes, faire la lente ascension de la côte abrupte, un plumeau à la main, entre les larges feuilles de mica transparentes qui se détachaient si plaisamment sur les contreforts rouges." "Sodome et Gomorrhe" est le quatrième volume de "A la recherche du temps perdu". Le narrateur a grandi et découvre d'autres orientations sexuelles : l'homosexualité masculine (Sodome) et féminine (Gomorrhe). Une véritable analyse. Et qu'en est-il d'Albertine, celle de son coeur ?
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à la recherche du temps perdu Tome 2 : A l'ombre des jeunes filles en fleurs
Marcel Proust
- La Gibecière à Mots
- 9 Décembre 2016
- 9782374631318
Marcel Proust (1871-1922) Après "Du côté de chez Swann", le narrateur continue à égrener ses souvenirs remplis de portraits, de paysages et de réflexions. Gilberte Swann et l'entourage de madame Swann occupent les pensées de l'adolescent à Paris... puis arrivent les vacances à Balbec, station balnéaire très en vue, qui lui font oublier Paris de la même manière que la jeune Albertine lui fait oublier Gilberte... "A l'ombre des jeunes filles en fleurs" reçut en 1919 le prix Goncourt.
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Marcel Proust (1871-1922) Son oeuvre principal s'intitule "A la recherche du temps perdu" et comporte 7 tomes dont "Du côté de chez Swann" est le premier. Proust désire faire revivre les jours enfuis. Ce premier tome fut édité une première fois à compte d'auteur, chez Grasset, en 1913, puis une deuxième fois en 1919 chez Gallimard qui l'avait refusé auparavant ; Anatole France, à la lecture, avait écrit de Proust : "La vie est trop courte et Proust est trop long !" Ne cherchez pas d'intrigue, Proust papillonne... Il butine les souvenirs, de réflexions en portraits. Une véritable madeleine ! "Du côté de chez Swann" est composé de trois parties : "Combray", "Un amour de Swann" et "Noms de pays : le nom".
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à la recherche du temps perdu Tome 8 : le temps retrouvé
Marcel Proust
- La Gibecière à Mots
- 15 Juin 2021
- 9782374639215
Marcel Proust (1871-1922) "Toute la journée, dans cette demeure de Tansonville un peu trop campagne, qui n'avait l'air que d'un lieu de sieste entre deux promenades ou pendant l'averse, une de ces demeures où chaque salon a l'air d'un cabinet de verdure, et où sur la tenture des chambres, les roses du jardin dans l'une, les oiseaux des arbres dans l'autre, vous ont rejoints et vous tiennent compagnie - isolés du moins - car c'étaient de vieilles tentures où chaque rose était assez séparée pour qu'on eût pu, si elle avait été vivante, la cueillir, chaque oiseau le mettre en cage et l'apprivoiser, sans rien de ces grandes décorations des chambres d'aujourd'hui où, sur un fond d'argent, tous les pommiers de Normandie sont venus se profiler en style japonais, pour halluciner les heures que vous passez au lit, toute la journée je la passais dans ma chambre qui donnait sur les belles verdures du parc et les lilas de l'entrée, sur les feuilles vertes des grands arbres au bord de l'eau, étincelants de soleil, et sur la forêt de Méséglise. Je ne regardais, en somme, tout cela avec plaisir que parce que je me disais : c'est joli d'avoir tant de verdure dans la fenêtre de ma chambre, jusqu'au moment où dans le vaste tableau verdoyant je reconnus, peint lui au contraire en bleu sombre, simplement parce qu'il était plus loin, le clocher de l'église de Combray, non pas une figuration de ce clocher, ce clocher lui-même qui, mettant ainsi sous mes yeux la distance des lieues et des années, était venu, au milieu de la lumineuse verdure et d'un tout autre ton, si sombre qu'il paraissait presque seulement dessiné, s'inscrire dans le carreau de ma fenêtre. Et si je sortais un moment de ma chambre, au bout du couloir j'apercevais, parce qu'il était orienté autrement, comme une bande d'écarlate, la tenture d'un petit salon qui n'était qu'une simple mousseline mais rouge, et prête à s'incendier si un rayon de soleil y donnait." Septième et dernier opus de "A la recherche du temps perdu".