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Gallimard
-
à la recherche du temps perdu Tome 1 : du côté de chez Swann
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio classique
- 18 Juillet 2013
- 9782072495670
Pour la première fois, un éditeur propose l'essentiel de l'oeuvre de Marcel Proust, en présentant une écoute choisie d'À la recherche du temps perdu. Frémeaux & Associés met à la disposition du public la quintessence du chef d'oeuvre de Marcel Proust, ici sélectionnée avec soin et finesse par Paul Desalmand puis transmise, avec une justesse et une maîtrise de la langue remarquables, par Daniel Mesguich qui met tout son talent au service de la beauté et du sens du texte. Un voyage au coeur de cette oeuvre immense et grandiose dans laquelle Marcel Proust peint avec précision, humour et subtilité les circonvolutions de la psychologie humaine. Du côté de chez Swann. Ce sublime début de la Recherche commence dans un parfum d'aubépine, de tilleul et de catleya, sur un air de Vinteuil. À travers le regard du jeune narrateur nous sont présentés la charmante Odette, le délicat Monsieur Swann, le piquant clan des Verdurin, la merveilleuse duchesse de Guermantes, la vieille Tante Léonie, la servante au coeur simple, Françoise, ainsi qu'une quantité d'autres personnages qui peuplent l'univers réel et rêvé du garçon. Daniel Mesguich donne vie avec sensibilité et humour à ce florilège de caractères évoluant dans un cadre empreint d'une charmante mélancolie qu'embaume le parfum d'une madeleine. Claude COLOMBINI FRÉMEAUX
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à la recherche du temps perdu Tome 2 : à l'ombre des jeunes filles en fleurs
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio classique
- 22 Août 2019
- 9782072843358
"Tout d'un coup, dans le petit chemin creux, je m'arrêtai touché au coeur par un doux souvenir d'enfance : je venais de reconnaître, aux feuilles découpées et brillantes qui s'avançaient sur le seuil, un buisson d'aubépines défleuries, hélas, depuis la fin du printemps. Autour de moi flottait une atmosphère d'anciens mois de Marie, d'après-midi du dimanche, de croyances, d'erreurs oubliées. J'aurais voulu la saisir. Je m'arrêtai une seconde et Andrée, avec une divination charmante, me laissa causer un instant avec les feuilles de l'arbuste. Je leur demandai des nouvelles des fleurs, ces fleurs de l'aubépine pareilles à de gaies jeunes filles étourdies, coquettes et pieuses. "Ces demoiselles sont parties depuis déjà longtemps", me disaient les feuilles."
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à la recherche du temps perdu Tome 3 : Le côté de Guermantes
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio classique
- 3 Février 2021
- 9782072914645
Sur la route qui mène de l'enfance à la vieillesse, des joies de Combray à la perte des illusions du Temps retrouvé, Le Côté de Guermantes signe la fin de l'adolescence. On y observe l'aristocratie parisienne à travers les yeux d'un jeune bourgeois. Deux amours impossibles et douloureuses s'y nouent : la passion du Narrateur pour Oriane de Guermantes, et celle de son ami Saint-Loup pour l'actrice Rachel. Le salon mondain est un microcosme qui révèle ce qui intéresse en profondeur le romancier : la lutte de l'intelligence contre la bêtise, la force de la confrontation des points de vue, la richesse de la fluidité des identités.
Le Côté de Guermantes est le témoignage mélancolique d'une époque en transition, qui court à la guerre de 1914. Le spectre de l'affaire Dreyfus plane sur tout le roman et en divise les acteurs. La lucidité et le pessimiste de Proust s'y expriment avec vigueur. Dénonçant le règne des apparences, le romancier met son extraordinaire talent d'observateur au service d'une satire sociale. Il fait de l'ironie une arme de combat, et de la méchanceté un art. Le Côté de Guermantes est le roman le plus drôle de toute la Recherche. Il est aussi le plus sombre : s'y jouent la maladie de la grand-mère du Narrateur, et celle de Swann. Mais par-dessus tout, c'est l'émerveillement devant le mouvement de la vie qui emporte le Narrateur et son lecteur.
À la recherche du temps perdu est une exceptionnelle comédie sociale. Le Côté de Guermantes en est la preuve éclatante. -
À la recherche du temps perdu Tome 4 : Sodome et Gomorrhe
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio classique
- 3 Mars 2022
- 9782072984020
1898 : en pleine affaire Dreyfus, le Paris fin-de-siècle se divise ; mais c'est un tout autre enjeu qui se trame dans la cour d'un hôtel particulier. La parade amoureuse de Charlus et Jupien - un bourdon autour d'une fleur - révèle au Narrateur la ' race maudite ' des ' hommes-femmes ', survivants de Sodome et Gomorrhe. Narrateur et lecteurs deviennent voyeurs. Ainsi, dans cette après-midi printanière, nous sommes bien loin du charme bucolique de Combray et des intermittences du coeur : l'âge adulte et le trouble des désirs émergent brutalement. Honteuse ou heureuse, ' l'inversion ' inquiète le Narrateur. Albertine lui est-elle acquise ?
Mais l'écume des choses n'est rien à côté du chagrin retrouvé au souvenir de la mort de sa grand-mère. Quelles traces laisser, comment se survivre à soi-même ? Dans ce théâtre mondain et politique, la société est, sans le savoir, en pleine transformation.
Dernier volume publié du vivant de Proust, Sodome et Gomorrhe est une prouesse de lucidité, d'audace et de modernité sur la société et sur l'individu. Progrès techniques et troubles du genre annoncent un monde nouveau, qui est déjà le nôtre. -
à la recherche du temps perdu Tome 5 : la prisonnière
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio classique
- 8 Septembre 2022
- 9782072988233
Dès le réveil, été comme hiver, le temps parisien entre par la fenêtre du Narrateur, frontière entre le monde et l'intime. "Ce fut surtout de ma chambre que je perçus la vie extérieure pendant cette période." Car, profitant d'une absence de sa mère, il a installé chez lui la femme aimée, Albertine, passagère clandestine qu'il tient cachée et surveille à chaque sortie, dans la crainte qu'elle lui préfère tel autre homme ou telle femme. Comment la retenir ? Faut-il dorer la cage du bel oiseau, cadeau après cadeau, dans une débauche de luxe ? Renoncer pour elle à sortir, à voyager, à vivre, en se consumant d'une jalousie sans objet ? Fou d'amour et de douleur, il se fait peu à peu le prisonnier de sa prisonnière. Tandis qu'Albertine devient la geôlière de son geôlier. L'amour est-il la valse mélancolique de deux victimes consentantes ?
Dans ce magnifique roman introspectif paru en 1923, Proust développe magistralement sa vision de la jalousie, corollaire nécessaire de l'amour. Cet extraordinaire huis-clos est le récit d'une passion démesurée, qui se dévore elle-même. La Prisonnière offre l'une des plus belles réflexions de la littérature sur l'impossibilité de l'amour, pourtant éternellement recommencé. -
À la recherche du temps perdu, VI : Albertine disparue
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio classique
- 31 Août 2023
- 9782073007100
L'oubli a dévoré l'amour. Effacement de l'être aimé : voilà ce qu'il reste ici d'Albertine pour le Narrateur. Ce roman entame le solde de la Recherche. Proust y analyse les phénomènes de la rupture amoureuse et de l'épuisement de la relation sous le poids du temps. "Mademoiselle Albertine est partie" : le départ ouvre le travail du deuil. Aux tentatives de faire revenir l'être aimé, aux soupçons intermittents sur ce départ (pourquoi, avec qui ?) répond la résignation face à la mort redoutée d'Albertine. Et si elle était vivante ? L'amour, lui, ne l'est plus. L'oubli a déjà fait son travail. Voilà Albertine remplacée par le souvenir et le divertissement du voyage. Elle laisse le Narrateur face à lui-même, face à sa solitude, face à la nécessité d'exister autrement. Albertine disparue finit par être captive de l'oubli. L'emprisonnement dans une relation malheureuse n'est-il pas déjà une mort ? L'amour serait-il une impasse ? Ne resterait alors que la vie sociale et le cabinet de travail, qui seront l'issue du Temps retrouvé.
À travers cette superbe étude clinique de la rupture amoureuse, menée au moment du développement de la psychanalyse et de la théorie freudienne, Proust nous montre la force de l'oubli. Comme son contemporain Apollinaire, il nous murmure : "Ni temps passé / Ni les amours reviennent". -
à la recherche du temps perdu Tome 7 : Le Temps retrouvé
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio classique
- 7 Décembre 2023
- 9782073020819
1880-1916 : depuis l'enfance du Narrateur, depuis Combray et le côté de chez Swann, tout a changé. C'est l'heure du bilan. Dans le clair-obscur du Paris en guerre, sous le ciel strié de bombardements, émergent des monstres, figures méconnaissables du passé. Un véritable "bal des têtes" défile sous les yeux du Narrateur. La déchéance des Guermantes, et singulièrement celle de Charlus, l'homosexuel magnifique qui n'est plus que l'ombre de lui-même, signe la fin d'un monde. Dans cette atmosphère crépusculaire, figé sous la poussière du temps, Paris prend des allures de Pompéi. Et pourtant, c'est bien un monde nouveau qui s'annonce. Si le temps détruit, si le temps défigure, la mémoire reconstruit. Voyant venir la mort, le Narrateur comprend que "l'oeuvre d'art [est] le seul moyen de retrouver le Temps perdu". Face aux identités instables, dans un monde vidé de sens, le salut vient de la vocation littéraire.
Roman totalisant, éblouissante synthèse de la théorie proustienne du Temps et de l'art, Le Temps retrouvé est aussi un remarquable essai de microhistoire de la Première Guerre mondiale vue de Paris. Faisant un sort au monde d'hier, Proust donne du sens au monde de demain. -
à la recherche du temps perdu : Un amour de Swann
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio classique
- 1 Février 2018
- 9782072732003
Édition de Jean-Yves Tadié comportant une préface et un dossier sur l'oeuvre.
Ce court roman (deuxième partie de Du côté de chez Swann) contient tout ce qu'on aime lire : une peinture sociale, celle de l'immortel clan Verdurin et du cercle aristocratique de Mme de Saint-Euverte, dans les années 1880 ; une histoire d'amour et de jalousie, mettant en scène un dandy et une courtisane ; des réflexions sur l'art (peinture et musique) ; le comique et le tragique ; le passage du temps et le phénomène de mémoire involontaire ; enfin, un récit tout en analyse et des dialogues étincelants, et bien souvent hilarants. Proust a mis ici tout ce qu'il pense et sent sur l'amour. Roman qui condense toute la Recherche, confession intime cryptée, Un amour de Swann est un chef-d'oeuvre dont le sens est caché sous de multiples enveloppes, métamorphoses, synthèses et fusions - profondeur que n'épuise jamais la lecture. -
Texte antérieur à l'écriture de la Recherche, Journées de lecture fut composé, dans sa première version, comme une préface à un ouvrage de l'auteur anglais John Ruskin. Y éclôt toutefois une poétique infiniment singulière, Marcel Proust esquissant là sa propre conception de l'expérience de lecture, et avec elle, déjà, de celle du temps qui passe.
"Ce qui diffère essentiellement entre un livre et un ami, ce n'est pas leur plus ou moins grande sagesse, mais la manière dont on communique avec eux..." -
Vacances de Pâques et autres chroniques
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio 2 euros
- 7 Novembre 2019
- 9782072866401
'J'avais eu le soupçon l'an passé que le jour de Pâques n'était pas différent des autres, qu'il ne savait pas qu'on l'appelât Pâques, et dans le vent qui soufflait, j'avais cru reconnaître une douceur que j'avais déjà sentie, la matière immuable, l'humidité familière, l'ignorante fluidité des anciens jours. Mais je ne pouvais empêcher les souvenirs des projets que j'avais faits l'autre année de donner à la semaine de Pâques quelque chose de florentin, à Florence quelque chose de pascal.'
Aubépines printanières, jeux d'enfants sur les Champs-Élysées, 'noms de pays'... Dans ces six 'chroniques' parues avant le premier tome d'À la recherche du temps perdu, s'esquissent et affleurent quelques grands motifs et pages célèbres de l'oeuvre proustienne. -
Le mystérieux correspondant et autres nouvelles retrouvées
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio classique
- 1 Janvier 2022
- 9782072896033
Avant d'être le génial auteur de la Recherche, Proust écrivit des nouvelles inspirées de sa jeunesse dans les salons mondains, entre découverte du désir et amour qui fuit, frivolité et profondeur, apparence et rivalité. C'est là qu'il met à l'épreuve son style, ses images, ses intuitions. Ce sera, en 1896, Les Plaisirs et les Jours. Mais peu avant la publication du recueil, Proust choisit d'en retirer quelques nouvelles, qui restèrent secrètes durant plus d'un siècle. Était-ce parce qu'il s'y confiait, presque sans dissimulation, sur son homosexualité, vécue comme une malédiction ? Voici ces textes, fragiles, imparfaits, inaboutis, qui auraient si bien pu ne pas nous parvenir, et pour cela si émouvants. On y lit, en miniature, toutes les obsessions qui seront celles de la Recherche : l'amour malheureux, la fuite du temps, la satire sociale. En une phrase, une fulgurance, le futur Proust est déjà là. En nous faisant entrer comme jamais dans sa conscience, Proust nous ouvre son atelier de travail, son secret laboratoire, et le journal intime qu'il n'a pas écrit.
Suivi de : "Aux sources de la Recherche du temps perdu", notes de travail de Proust. -
Les plaisirs et les jours ; l'indifférent
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio classique
- 1 Novembre 2016
- 9782072667640
Édition enrichie de Thierry Laget comportant une préface et un dossier sur l'oeuvre.
"Nouvelles mondaines, histoires tendres, vers mélodiques, fragments où la précision du trait s'atténue dans la grâce molle de la phrase, M. Proust a réuni tous les genres et tous les charmes. Aussi les belles dames et les jeunes gens liront avec un plaisir ému un si beau livre."
Léon Blum
"Il n'est pas simple de louer M. Marcel Proust : son premier livre, ce Traité des Plaisirs et des Jours, qu'il vient de publier, marque une si extrême diversité de talents que l'on peut être embarrassé d'avoir à les noter tous à la fois chez un aussi jeune écrivain. Il le faut cependant. Il faut même avouer que ces dons si variés ne se contrarient point, mais, au contraire, forment un assemblage heureux, brillant et facile."
Charles Maurras -
À la fin de l'automne 1908, Proust rentre de Cabourg épuisé. Depuis longtemps, il a renoncé à son oeuvre. Profitant d'un répit que lui laisse sa maladie, il commence un article pour Le Figaro : "Contre Sainte-Beuve". Six mois plus tard, l'article est devenu un essai de trois cents pages. Conversant librement avec sa mère, l'auteur entrelace, autour d'une réflexion sur Sainte-Beuve les souvenirs personnels, les portraits d'amis, les impressions de lecture. Voici le château de Guermantes : voici M. de Quercy et Mme de Cardaillac, grands lecteurs de Balzac, mais qui ressemblent à s'y méprendre à Charlus et à Gilberte. Sans le savoir, Proust venait de libérer son génie.
Proust ne voulait pas qu'on mît des idées dans un roman. Toutes les analyses qu'il a écartées d'À la recherche du temps perdu, on les trouvera ici. Elles confirment que Proust, le plus grand romancier de son siècle, pourrait en être aussi le plus grand critique. -
Les soixante-quinze feuillets ; le roman de 1908
Marcel Proust
- Gallimard
- blanche
- 1 Avril 2021
- 9782072931741
Graal proustien, les "soixante-quinze feuillets" de très grand format étaient devenus légendaires. La seule trace qui en existait était l'allusion qu'y faisait Bernard de Fallois, en 1954, dans la préface du Contre Sainte-Beuve. En 1962, ils n'avaient pas rejoint la Bibliothèque nationale avec le reste des manuscrits de l'auteur de Swann. Leur réapparition en 2018 à la mort de Bernard de Fallois, après plus d'un demi-siècle de vaines recherches, est un coup de tonnerre.
Car les insaisissables "soixante-quinze feuillets" de 1908 sont une pièce essentielle du puzzle. Bien antérieurs au Contre Sainte-Beuve, ils ne font pas que nous livrer la plus ancienne version d'À la recherche du temps perdu. Par les clés de lecture que l'écrivain y a comme oubliées, ils donnent accès à la crypte proustienne primitive. "Un livre est un grand cimetière où sur la plupart des tombes on ne peut plus lire les noms effacés", lit-on dans Le Temps retrouvé : mais ici, le temps n'a pas encore effacé tous les noms. -
"Il n'y a peut-être pas de jours de notre enfance que nous ayons si pleinement vécus que ceux que nous avons cru laisser sans les vivre, ceux que nous avons passés avec un livre préféré. Tout ce qui, semblait-il, les remplissait pour les autres, et que nous écartions comme un obstacle vulgaire à un plaisir divin : le jeu pour lequel un ami venait nous chercher au passage le plus intéressant, l'abeille ou le rayon de soleil gênants qui nous forçaient à lever les yeux de la page ou à changer de place, les provisions de goûter qu'on nous avait fait emporter et que nous laissions à côté de nous sur le banc, sans y toucher, tandis que, au-dessus de notre tête, le soleil diminuait de force dans le ciel bleu, le dîner pour lequel il avait fallu rentrer et pendant lequel nous ne pensions qu'à monter finir, tout de suite après, le chapitre interrompu, tout cela, dont la lecture aurait dû nous empêcher de percevoir autre chose que l'importunité, elle en gravait au contraire en nous un souvenir tellement doux (tellement plus précieux à notre jugement actuel que ce que nous lisions alors avec amour) que, s'il nous arrive encore aujourd'hui de feuilleter ces livres d'autrefois, ce n'est plus que comme les seuls calendriers que nous ayons gardés des jours enfuis, et avec l'espoir de voir reflétés sur leurs pages les demeures et les étangs qui n'existent plus."
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La fin de la jalousie ; et autres nouvelles
Marcel Proust
- Gallimard
- Folio 2 euros
- 1 Avril 2022
- 9782072984679
Profondément épris de la belle Françoise Seaune, Honoré de Tenvres s'émeut sans cesse de cet incroyable amour. Jusqu'au jour où on lui dit qu'elle a la réputation d'être une femme facile. Bouleversé, il découvre brutalement les tourments de la jalousie...
Mondains, voluptueux et cruels, les personnages de ces nouvelles de Proust virevoltent avec un raffinement qui annonce les héros d'À la recherche du temps perdu. -
"Les romanciers sont des sots, qui comptent par jours et par années. Les jours sont peut-être égaux pour une horloge, mais pas pour un homme. Il y a des jours montueux et malaisés qu'on met un temps infini à gravir et des jours en pente qui se laissent descendre à fond de train, en chantant. Pour parcourir les jours, les natures un peu nerveuses surtout disposent, comme les voitures automobiles, de "vitesses différentes"."
Sont réunis dans ce volume, sous le titre de Chroniques, un ensemble d'articles de Marcel Proust pour la plupart publiés dans Le Figaro au cours d'une période de trente années qui s'étend de 1892 à 1921.
En dehors de ces contributions publiées dans le quotidien, le volume rassemble des articles du Banquet, de Littérature et critique, de La Revue Blanche et de La Nouvelle Revue Française.
Ces diverses études ont été classées sous quatre rubriques : Les salons. La vie de Paris - Paysages et réflexions - Notes et souvenirs - Critique littéraire. -
Sombre histoire d'extorsion de fonds, L'affaire Lemoine met en scène un célèbre diamantaire trop crédule aux prises avec un ingénieur électricien aussi malin que malhonnête. Par jeu, Marcel Proust en retrace les méandres en imitant le style de Balzac, Flaubert, les frères Goncourt ou le duc de Saint-Simon.
Quand l'auteur d'À la recherche du temps perdu s'amuse à pasticher d'autres écrivains pour le plus grand bonheur du lecteur... -
'C'est un vrai petit roman, fondé sur une surprise : la découverte de ces vingt-trois lettres à une dame (et trois à son mari) dont nous ne savions rien, et qui se trouve avoir été la voisine de Marcel Proust, au troisième étage du 102 boulevard Haussmann, Mme Marie Williams, épouse, en deuxièmes noces, d'un dentiste américain, le docteur Charles D. Williams, qui exerçait, lui, au deuxième, c'est-à dire au-dessus de la tête du pauvre Marcel : d'où bien des drames vécus par ce phobique du bruit.
Un roman par lettres, dans lequel les deux épistoliers rivalisent de style. Proust déploie à l'égard de Mme Willliams tout son charme, fait briller son humour, sa culture, son art du compliment. C'est qu'il éprouve pour cette autre recluse, par-delà le désir de plaire à une voisine qui détient les clés du silence, une sympathie réelle, de l'amitié, une forme d'affection. Nous n'avons malheureusement pas les lettres de Mme Williams.
De quoi est-il question dans ces lettres? Du bruit d'abord, des travaux à l'étage du dessus, qui torturent Proust pendant ses heures de sommeil et de travail. Il est aussi question de musique, parce que Mme Williams aime la musique et joue de la harpe ; de roses, naturelles et métaphoriques, échangées avec les lettres ; mais aussi de la maladie (la sienne et celle de Mme Williams) ; de la solitude. Le ton est celui de l'amitié, de l'intimité de plau sen plus grande.
Nous n'avons pas les dernières lettres envoyées par Proust. Contenaient-elles des adieux touchants? Elle quitte le boulevard Huassmann en même temps que Proust. Contraint de s'en aller par l avente de l'immeuble, il déménage le 31 mai 1919. Proust n'a parlé de Mme Williams à personne.'
Jean-Yves Tadié. -
Retrouver des lettres inédites de Proust est toujours un événement. Plus encore lorsqu'elles s'adressent à un personnage public, Pierre de Polignac devenu Pierre de Monaco, duc de Valentinois, et personnage d'À la recherche du temps perdu sous les traits du comte de Nassau. Proust a connu, sans doute grâce à Paul Morand, le jeune Pierre en 1917.
Comment ne pas s'intéresser à un si bel homme, cultivé, descendant d'une des plus vieilles familles françaises et bientôt marié à la princesse héréditaire de Monaco ? Ces lettres, tour à tour touchantes, drôles et pétillantes d'intelligence, racontent l'histoire de cette relation et de sa rupture.
Ces caractères si difficiles à déchiffrer, tracés à la hâte par un grand malade (il mourra deux ans plus tard), révèlent, comme les bons romans, tous les mouvements de la séduction et de la passion qui ne peuvent s'expliciter, une confession interdite, et même une esthétique : comment aider Pierre de Polignac (et bien d'autres) à devenir écrivain ? -
Le petit Marcel Proust : Morceaux choisis par Rolande Causse
Marcel Proust, Georges Lemoine
- Gallimard Jeunesse
- Albums Junior
- 1 Septembre 2022
- 9782075176330
La magie des mots de Marcel Proust.
L'enfance, les vacances, la famille, la nature, la lecture, les chagrins, le bonheur... Ces thèmes qui nous sont si familiers, Marcel Proust en parle de façon inimitable. Cet immense auteur, qui peut intimider, est en réalité très proche de nous par sa sensibilité et sa modernité.
Rolande Causse, passionnée par cette oeuvre qu'elle connaît parfaitement, a choisi des extraits accessibles, évocateurs, comme une invitation à aller plus loin, mais surtout à savourer une prose étonnamment limpide.