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Biographie / Témoignage littéraire
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"L'amour des lettres m'a protégé et aussi condamné. Il m'a servi de bouclier contre les duretés de la vie et la méchanceté des hommes, mais il a fait de moi le prisonnier de l'imaginaire. Dans la longue quête de moi-même, durant les cinquante ans d'amitié avec Georges Dumézil qui fut mon sage Mentor et mon malicieux Merlin, s'est confirmé en moi l'amour pour les mythes, les contes de fées, la musique et la poésie. La mythologie m'a tenu lieu de Freud et de Marx. Ce livre raconte quelles furent mes lectures et mes expériences, ce que je dois à André Gide, à André Breton, à Ernst Jünger... Quand j'ai commencé à écrire, je me suis senti très isolé : c'était le grand engouement pour l'existentialisme et Sartre incarnait tout ce que je fuyais. Mais il y avait encore une vie littéraire en France en 1950, je me sentais soutenu. Ce livre s'achève en 1939, date qui mit fin à ma jeunesse et à mon bonheur. D'autres volumes raconteront comment on survit à sa jeunesse et comment l'état d'écrivain vous apporte une sorte de bonheur."M.S.
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L'éternité fragile Tome 2 ; innocence et vérité
Marcel Schneider
- Grasset
- Littérature
- 10 Janvier 1991
- 9782246442394
Ce deuxième tome des Mémoires de Marcel Schneider couvre la période 1940-1955 : il s'ouvre sur la défaite de la France et s'achève par une saisissante et très personnelle évocation de François Mauriac à qui l'oeuvre est dédiée. La drôle de guerre, l'Occupation, la Gestapo, la victoire. Après la Libération, nous entrons en littérature : avec Sartre au temps de la Nausée, Erté quand il n'était pas encore l'idole du monde entier, Cocteau dont Marcel Schneider voit l'oeuvre littéraire et graphique comme un grand opéra mythologique, avec, enfin, royale, incomparable, Marie-Laure de Noailles. Scènes de la vie mondaine, scènes d'intimité, amours graves, paysages d'Alsace, premier voyage en Espagne : quand Marcel Schneider conte son passé et se raconte, nos yeux s'agrandissent, notre intelligence s'aiguise... Bonheur.
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L'éternité fragile Tome 3 ; le palais des mirages
Marcel Schneider
- Grasset
- Littérature
- 8 Avril 1992
- 9782246442493
Fidèle à son propos de tout dire au risque d'impudeur, l'auteur raconte ce qu'il doit à l'opéra, au ballet, aux séductions de la mondanité découverte à Venise ; il décrit un certain art de vivre à la française et donne des portraits pris sur le vif d'écrivains et de célébrités de notre temps, Paul Morand (à qui le livre est dédié), Jacques Chardonne, Poulenc, Rubinstein, Nancy Mitford, Denise Bourdet, Karen Blixen... L'ombre de Proust évoqué dans la personne de sa nièce Suzy Mante compose des pages superbes. La fête, aussi, chez Elie et Liliane de Rothschild pour Madame Simone et le duc de Parme. Voici, de 1950 à 1970, le portrait d'une époque par un intellectuel avide de la vie vécue comme un art.
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L'éternité fragile Tome 4 ; le goût de l'absolu
Marcel Schneider
- Grasset
- Littérature
- 10 Mars 1993
- 9782246461494
Nous voici en plein dans les contemporains : Marguerite Yourcenar, André Fraigneau, Marcel Jouhandeau, le "cher Dumézil", Bernard Privat, Henri Sauguet, Pierre Boulez, Alain Robbe-Grillet, Roger Vailland, Jean Genet, Raymond Queneau... Les uns savoureux, les autres drôles, certains acerbes. Outre les portraits, ce que le lecteur retiendra, c'est l'éloge de la mondanité, la définition d'un art de vivre et la célébration de l'imaginaire. Voici un livre d'émotions et de culture. Entre un grand éloge de Thomas Mann et des considérations sur le sacré et l'éternité, on sera sensible à une inspiration cosmique qui va de pair avec le goût intimiste. Rien, en outre, qui ne soit exprimé avec une grande pudeur de sentiment. Tome I : L'Eternité fragile. Tome II : Innocence et vérité. Tome III : Le Palais des mirages.
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D'ivoire ou de corne ; les portes du rêve
Marcel Schneider
- Grasset
- Littérature Française
- 2 Octobre 2002
- 9782246639893
« Vous qui vivez sur une étoile, me disait François Mauriac. Vous qui fréquentez les anges, me disent mes amis. Pourtant j'ai connu les mêmes vicissitudes que les Français du XXème siècle : guerre, Occupation allemande, métier, découverte du monde. Mais j'ai toujours eu un pied dans un autre univers, j'ai vécu ici et là, j'ai mené double vie.
Un rêve fait dans mon enfance, à sept ou huit ans peut-être, m'a apporté la révélation qui m'a marqué et transfiguré : je me suis vu dansant sur un rocher qui surplombait une source. L'enfant Marcel sautillait sur la pierre nue ; en même temps il regardait son image impalpable dans la surface calme de la fontaine. Ma future double vie était préfigurée dans ce rêve : agitations dans le monde, contemplation dans la solitude de mon secret. Ce rêve auquel je me suis souvent reporté en idée par la suite, m'a permis de me considérer comme un objet de méditation poétique et métaphysique. Les images du rêve, danse sur le rocher et le reflet de cette danse dans la fontaine, symbolisent en effet la poésie - miroir, hiéroglylphe de l'absolu. »
M.S.