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Martin de La Soudière
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Arpenter le paysage ; poètes, géographes et montagnards
Martin de La Soudière
- Anamosa
- 3 Octobre 2019
- 9791095772682
Pour la première fois, Martin de La Soudière, " ethnologue du dehors " et du temps qu'il fait, se livre à l'introspection. Essai autobiographique sur le paysage, cet ouvrage est un retour aux origines, une entrée sur le terrain pour l'ethnologue féru de géographie... Ce paysage intime a pour cadre la montagne, celle des Pyrénées.
Sur le mode du récit, Martin de La Soudière dialogue avec ses pères et ses carnets de travail. Son corpus hors du commun rassemble des écrivains, géographes, paysagistes, peintres, botanistes, mais aussi grimpeurs, militaires, cartographes, taupiers, bergers et autres promeneurs. Tous écrivent leur paysage. Franz Schrader, Élisée Reclus ou Vidal de La Blache habitent l'imaginaire de l'auteur, au même titre que les manuels d'escalades du XIXe siècle ou les livres de géographie du jeune élève des années 1950/1960. Entrer en Pyrénées s'opère aussi à différentes échelles, la vue statique et graphique avec son cadre et sa lumière est indissociable de l'expérience de l'escalade, de la promenade en famille ou de l'expédition aventurière entre frères et soeurs. Comme Martin de La Soudière le dit, on entre en paysage avec le pied et avec la main (on empoigne la matière de la roche pour grimper aux sommets). Mais l'écriture du paysage, en plein vent et en cabinet, est aussi une affaire de rituels. L'auteur scrute les gestes de ses poètes de prédilection : Jean-Loup Trassard arpentant son bocage, Julien Gracq au volant de sa deux-chevaux sur les rives de la Loire, André Dhôtel se perdant dans la forêt des Ardennes, jusqu'à Fernando Pessoa le promeneur immobile de Lisbonne. À travers ses " devanciers " comme il les appelle, l'auteur revendique une intimité du paysage féconde pour l'imaginaire et le travail intellectuel.
Dans cet ouvrage, Martin de La Soudière " franchit " la montagne en quelque sorte : inaugurant son récit par le souvenir de l'arrivée au seuil des Pyrénées quand il était enfant, le père de famille proclamant au volant de sa 15 chevaux " Et voici nos montagnes ", il le termine de l'autre côté du sommet, en Aragon, sur un dialogue avec son frère décédé Vincent, dialogue aux accents d'énigmes sur une vue panoramique. Le récit est accompagné de photos personnelles, d'extraits des carnets de Martin, carnets de son enfance jusqu'à aujourd'hui. -
Par monts et par vaux : petit abécédaire des paysages
Martin de La Soudière
- Anamosa
- 17 Août 2023
- 9782381910697
D'alpage en verger : l'ethnologue du dehors et arpenteur Martin de la Soudière, remarqué notamment pour son superbe Arpenter le paysage (2019), livre ici un abécédaire personnel et nourri de littérature des motifs paysagers. D'alpage en verger, de bocage en sommet, d'étang en marais... Voici quelques-uns des motifs qui marquent en profondeur le territoire de la France tout comme les paysages intimes de l'ethnologue et arpenteur Martin de la Soudière. Dans cet abécédaire délibérément parcellaire, il en a répertorié vingt-deux et les décline de manière généreuse et joyeuse, selon cette approche qui lui est propre, personnelle et polyphonique, autant littéraire que géographique.
Ces motifs paysagers sont aussi des lieux : non pas des hauts lieux, mais des lieux ordinaires, des lieux communs en commun. À la fois singuliers et emblématiques, ils nous interpellent, renvoyant ainsi plus largement à notre culture de l'espace et de la nature. Cet ouvrage est aussi un appel à se rendre sur place, non comme un parcours fléché en suivant un guide, à la recherche du pittoresque, mais comme une promenade buissonnière, à l'écoute de nos sensibilités collectives et individuelles. -
Le cahier vert : Journal d'un jeune ethnologue 1973-1978
Martin de La Soudière
- CNRS Editions
- Histoire
- 7 Mai 2024
- 9782271150103
Les premiers pas d'un ethnologue écrivain. Les campagnes françaises et la ruralité à un tournant de leur histoire. La vie quotidienne dans le Massif central dans les années 1970.
La neige, le Gévaudan, ses forêts où rôde le souvenir de la bête, une France encore rurale, où subsistent quelques paysans, leurs familles, leurs cueillettes et leurs vaches : le Cahier vert nous plonge au coeur de la Lozère, entre 1973 et 1978, sur le terrain d'un jeune ethnologue. Des années d'initiation pour Martin de la Soudière où se repèrent les germes d'une recherche et d'une oeuvre sensible, foisonnante et polytonale.
Document riche d'enseignements et de témoignages, ce journal échappe au genre " ethnologique ". Il n'est pas de ces récits réécrits et enjolivés au retour du terrain, au calme, mais un carnet intranquille et sous-terrain, un lieu de tâtonnement et de réflexions scientifique et littéraire. Dans la veine du Journal de Bronislaw Malinowski, s'y expriment non seulement les meilleurs côtés de la découverte de l'Autre, mais aussi les souffrances et les vexations d'une enquête quotidienne. -
Poétique du village ; rencontre en Margeride
Martin de La Soudière
- Stock
- Essais - Documents
- 13 Octobre 2010
- 9782234069589
Les voyages les plus étonnants ne sont pas toujours les plus lointains. Visiter Sainte Eulalie en compagnie de Martin de la Soudière est une expérience insolite et poétique. Attentif aux paysages et aux usages, l'ethnologue se fait en même temps chroniqueur des histoires de lieux et des histoires de vies. Celles des grandes heures et des grandes peurs d'hier, dans la forêt du Mont Mouchet, où l'ultime refuge d'un groupe de maquisards pendant la Deuxième Guerre mondiale côtoie l'endroit où fut tuée, deux siècles auparavant, la bête du Gévaudan. Et celles des territoires et personnages d'aujourd'hui ; un couple étrange dans une ferme isolée, la figure marginale, attachante et familière d'un journalier sans famille ni passé, du moins jusqu'à ce que l'auteur ne s'en mêle, l'univers chaleureux d'Emma, ses pensionnaires, ses livres, ses grandes tablées et ses récits.
Au rythme des saisons, au détour d'une route, au gré des rencontres et des conversations, Martin de la Soudière nous fait partager avec bonheur ses curiosités, sa géographie rêveuse et son goût, qui remonte à l'enfance, pour le charme secret des contrées modestes qui ne sont pas des coins perdus. Chemin faisant, il réfléchit à la façon dont, ici à Sainte Eulalie comme en n'importe quel bout du monde, un lieu prend forme. -
Au bonheur des saisons ; voyage au pays de la météo
Martin de La Soudière
- Grasset
- essai français
- 17 Février 1999
- 9782246580997
Que nous fait le temps qu'il fait ? Comment accompagne-t-il nos journées et nos rêves ? De quel imaginaire est porteur chaque météore : pluie, neige, brouillard ? Un voyage dans la météorologie ordinaire nous est ici proposé, qui, successivement, nous fait vivre et revisiter tous les types de temps. Chemin faisant, saison après saison, sont convoqués littérature, peinture, photographie ; les dictons de la sagesse dite populaire ; le journal météo télévisé ; nos propos de trottoir et de terroir qui, inextricablement tressés, construisent ce que l'auteur propose d'appeler notre culture météorologique.
Avouons-le, nous sommes le plus souvent injustes et ingrats avec le temps qu'il fait et qu'il faisait hier, ressassant inlassablement, de génération en génération, l'aphorisme ; il n'y a plus de saisons ! C'est donc à une réhabilitation des temps réputés mauvais que nous convie ce récit. Douze degrés pluie fine ou temps de pain frais, embellies ou temps de Toussaint, chaque type de temps a ses charmes, ses humeurs et ses saveurs.
L'auteur en spécialiste éclairé mais aussi en poète inspiré explore les racines de cette passion et nous fait découvrir à quel point la météorologie agit sur le monde extérieur ainsi que sur nous-mêmes. A travers le cycle des saisons, aussi bien dans les villes qu'à la campagne, le temps nous dicte bien des comportements. Pas commode d'attraper le temps... Martin de la Soudière le tente dans ce traité qui fait chanter nos saisons et nos jours.
Martin de la Soudière est ethnologue et auteur de plusieurs livres consacrés à l'hiver, aux paysages, à la montagne et au football.