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Maxime Ouellet
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La tyrannie de la valeur ; débats pour le renouvellement de la théorie critique
Eric Martin
- Écosociété
- Théorie
- 16 Septembre 2014
- 9782897191542
La crise économique de 2008 a suscité un «renouveau» du discours critique sur le capitalisme. Mais pour les auteur-e-s de «La tyrannie de la valeur», cela n'a pas pour autant donné lieu à un approfondissement de la théorie critique, si bien que la crise actuelle du capitalisme s'accompagne d'une «crise de l'anticapitalisme», prenant la forme d'une carence théorique.
L'essentiel de ce discours critique, comme celui des mouvements de type «Occupy», demeure superficiel en se limitant à une approche subjectiviste dénonçant l'élite du «1%» et des «vilains» banquiers. Le grand mérite du courant dit de la «critique de la valeur» («Wertkritik») est d'effectuer un retour au texte de Marx afin d'en dégager une critique substantielle et de retrouver, par-delà le Marx économiciste et subjectiviste, le Marx philosophe et sociologue. Le capitalisme est ainsi abordé comme un «fait social total», et de sa critique ressort la nécessité d'instituer d'autres formes de médiations sociales et d'autres institutions que celles qui consolident la domination fétichiste du travail, de la marchandise, de la valeur sur la vie, la société, la nature. Le sujet du capital n'est dès lors plus identifié à la bourgeoisie ou au prolétariat eux-mêmes, mais plutôt au processus de valorisation capitaliste que bourgeois et prolétaires entretiennent mutuellement, sans toutefois en tirer les mêmes avantages.
La tâche prioritaire de la théorie critique est donc double: d'abord comprendre de manière critique les médiations fétichisées du capitalisme, puis penser ce que pourraient être des médiations non aliénés. C'est à ce projet que «La tyrannie de la valeur» entend contribuer afin d'approfondir et de renouveler le discours de la théorie critique.
Avec des textes d'Yves-Marie Abraham, Marie-Pierre Boucher, Pierre Dardot, Jean-François Filion, Franck Fischbach, Anselm Jappe, Gilles Labelle, Eric Martin, Louis Marion, Jacques Mascotto et Maxime Ouellet. -
Nouveaux Cahiers du socialisme. No. 31, Printemps 2024
Flavie Achard, Edouard Lavalliere, Pierre Mouterde, Andre Vincent, Jonathan Martineau, Jonathan Durand F
- Collectif d'analyse politique
- 29 Avril 2024
- 9782924554340
Pendant longtemps, nous avons été portés à considérer le progrès, aussi bien sur le plan économique que technique, comme synonyme d'avancée et de mieux être pour l'humanité. Même si, à gauche, certains avaient compris que le progrès était porté par le mode de production capitaliste, qui en sapait une grande partie des avantages, ils tendaient malgré tout à reprendre à leur compte le mythe d'un progrès inéluctable. Aujourd'hui, face à l'intelligence artificielle générative tel ChatGPT, nous nous retrouvons encore devant les mêmes questions.
Aux maux traditionnels de l'exploitation ou de l'inégalité du capitalisme sont venus se rajouter les impacts environnementaux généralisés et les brutaux changements climatiques posant dans un proche avenir la question même de la survie de l'humanité.
L'objectif du dossier est d'amorcer une réflexion sur des enjeux de l'IA au-delà des mythes et promesses annoncés. Comment ça marche ? Qui la contrôle ? Est-elle si intelligente qu'on le dit ? Quels en sont les risques et les dangers ? Peut-on la réglementer ? En quoi elle se construit sur une appropriation privée des savoirs et compétences ? Quels sont les résistances actuelles et à mettre en oeuvre ? -
La révolution culturelle du capital
Maxime Ouellet
- Écosociété
- Théorie
- 27 Septembre 2016
- 9782897192921
Titre du roman dystopique de George Orwell, 1984 constitue une année charnière, tant d'un point de vue factuel que symbolique, dans les mutations du capitalisme: on assiste aux premières déréglementations du secteur des télécommunications aux Etats-Unis qui marquent le passage à une «société globale de l'information», caractérisée par un capitalisme cybernétique. Cette même année, Apple lance son tout premier ordinateur Macintosh sous le slogan: «Il était temps qu'un capitaliste fasse une révolution.»
Décryptant ces mutations, Maxime Ouellet démontre qu'à l'ère des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC), le capital instaure une révolution culturelle permanente. D'un monde encore régulé normativement par la culture et se reproduisant au moyen d'institutions politiques, la globalisation capitaliste marque le passage à une nouvelle ère où la communication cybernétique s'érige en tant qu'instance suprême de régulation de la pratique sociale où toutes les normes et valeurs sont remplacées par la seule loi de la valeur marchande. Une véritable révolution culturelle est ainsi en voie de réaliser le fantasme de tous les régimes totalitaires antérieurs, soit la production d'un «Homme nouveau».
Or, la théorie critique actuelle peine à saisir les réelles implications de ces nouvelles dynamiques capitalistes. Selon l'auteur, les discours tant technophiles que technophobes portant sur les TIC doivent être dialectisés afin de ne plus faire l'impasse sur la nature profonde de ces transformations, qui relèvent en fait de l'économie politique. Autrement dit, il faut chercher à concilier critique de l'économie politique et critique de la culture, et remettre les abstractions réelles (marchandise, valeur, capital, travail) au coeur de toute critique du capitalisme. En ce sens, La révolution culturelle du capital aide à penser les conditions nécessaires à l'élaboration d'un après-capitalisme. -
Cap-aux-Diamants. No. 114, Été 2013
Christian Blais, Michel De waele, Eve marie Gingras, Gilles Routhier, Manon Goyette
- Les Éditions Cap-aux-Diamants inc.
- Cap-aux-Diamants
- 2 Décembre 2013
- 9782924353004
L'année 2013 marque le 350e anniversaire de tout un chapelet d'événements historiques qui ont profondément marqué la Nouvelle-France. En effet, c'est en 1663 que s'établit le Conseil souverain à Québec (Louis XIV prend le contrôle de la colonie et en fait une province royale), la ville accueille les premières Filles du roi et Mgr François de Laval fonde le Séminaire de Québec. Associé à l'exposition Gouverner en Nouvelle-France inaugurée le 21 février dernier à l'hôtel du Parlement à Québec, ce numéro spécial de Cap-aux-diamants consacre un grand dossier à cette fascinante période de l'histoire de la colonie française à l'aube « d'un temps nouveau ».