Nicolas Levesque
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Phora signifie en grec l'action de porter. Dans le même mot se rejoignent le devenir, ce que nous portons comme un enfant, et la douleur, ce que nous portons comme un fardeau. Seule la condition de toutes ces fagoteuses et travailleurs qui viennent se déposer dans son cabinet, seul le réel de tous les parcours de vie fascinants et émouvants de ses patients pouvaient réveiller un écrivain en pleine fatigue culturelle.
Nicolas Lévesque reprend la plume pour témoigner de ce que peut mettre en scène un mois dans sa pratique de psy. Aucun regard totalisant ici, aucun jargon hermétique, aucune étude de cas classique, plutôt un peuple de fragments qui incarnent la diversité des vivants, la richesse de nos mises en jachère, le labeur de la thérapie. En le lisant, on découvre que la psychanalyse n'est pas morte, qu'elle peut même, au contraire, être de
la plus grande vitalité en embrassant les contradictions de son époque, en reconnaissant les effets d'une violence sociale aux multiples visages, en délaissant ses peurs et sa rigidité au profit de la singularité merveilleuse, inexplicable, de chaque être humain, qui mérite des psys souples, doux, humbles, authentiques, qui ont une curiosité infinie et une capacité de se réinventer à chaque séance.
Un livre pour le coeur et pour la tête, pour ce qui nous déchire et nous rassemble, dans nos maisons psychiques et politiques. -
Nicolas Lévesque donne suite à son dernier livre Phora, racine grecque qui signifie « porter », avec ce nouvel opus intitulé Ptoma, qui signifie « tombee ». Au fil de fragments sur sa pratique de psy et ses interventions dans l'agora, il fabrique sans langue de bois des réflexions incarnées sur le temps, l'amour, l'art, la pandémie, le deuil et le rêve. Une oeuvre d'une bouleversante humanité.
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Dans ses deux derniers essais, Phora et Ptoma, Nicolas Lévesque a mis en lumière les paroles échangées en privé dans la pénombre de sa pratique de psy. Il tente cette fois l'inverse : il nous fait entrer dans l'atelier où sont concoctés les textes qui servent à nourrir sa prise de parole publique. La fin de l'émission Plus on est de fous, plus on lit ! l'a poussé à faire le tri dans des notes accumulées pendant plus d'une décennie, en vue d'une présence au micro. Ces textes fragmentaires, souvent liés à l'actualité, se détachent des circonstances et rendent la richesse de sa pensée plus accessible que jamais. Que ce soit à travers l'analyse de personnages - Mary Poppins, Rue Bennett, James Bond ou Sherlock Holmes - ou la redéfinition de certains concepts - le bien-être, la gratitude, la créativité ou la solidarité -, il nous fait voyager dans les psychismes et les époques avec la profondeur et l'agilité de sa voix d'essayiste pleine de compassion afin de mieux résister à tous les jeux de pouvoir qui animent encore et toujours la parole publique.
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Le deuil impossible nécessaire ; essai sur la perte, la trace et la culture
Nicolas Lévesque
- Éditions Nota bene
- 20 Octobre 2011
- 9782895183914
Que reste-t-il, en nous, après la rupture? Ni présence, ni absence, les traces mnésiques sont les fantômes qui peuplent le psychisme, ce pays de l'ombre qui exprime une double exigence : l'impossibilité de remplacer la singularité irréductible de l'autre et la nécessité de le représenter, de lui trouver un substitut. Paradoxalement, finir un deuil, c'est peut-être, en secret, le rendre infini. Bien plus qu'une façon d'enterrer le passé, le deuil est une question d'avenir, la question même de la transmission et de l'héritage : comment construire le mirage du Moi (ou du Nous) à partir des traces de l'autre ? On ne fait pas le deuil, c'est lui qui nous fait.
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Quel livre survient quand on croit en avoir fini avec l'écriture? Un livre ludique et irrévérencieux, poétique et sérieux, où l'auteur se fabule en premier ministre, esquisse en écho aux oeuvres de David Altmedj son manifeste « Fin du postmodernisme, retour du sacré », erre longuement parmi les gravures de Jonh Henry Walker sur le site Web du Musée McCord, et, au détour d'une phrase sur la télésérie Merlin, continue de tracer les grandes lignes d'un Québec qui soit tout à la fois multiple, féministe, libéré et enthousiaste.
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Les rêveries de la Plaza St-Hubert
Nicolas Lévesque
- Éditions Nota bene
- Nouveaux essais Spirale
- 1 Décembre 2011
- 9782895184034
L'auteur de l'excellent (...) Teen Spirit. Essai sur notre époque, récidive avec un nouvel essai tout aussi neuf et réjouissant : Les rêveries de la Plaza St-Hubert.
Un psychologue, probablement psychanalyste et peut-être même écrivain se promène sous les marquises de la célèbre Plaza montréalaise, tel un Jean-Jacques Rousseau contemporain et... urbain. Il pense, réfléchi, rêve et écrit en marchant dans les interstices, les craques, les lignes d'ombre, amusé par l'angoisse d'un libraire qui déciderait de poser le livre sur le sol, dans l'allée, abandonnant la quête d'une catégorie, d'une section appropriée.
Nouvelle réflexion sur notre temps, sur notre époque d'un jeune qui privilégie la réflexion à la dispersion, l'analyse à l'action aveugle.
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Les écrits. No. 156, Automne 2019
Danielle Fournier, France Mongeau, Louise Dupré, Hélène Ducharme, Mathi
- Les écrits de l´Académie des lettres du Québec
- 6 Juillet 2020
- 9782924558331
Le numéro de l'automne de la revue Les Écrits, bien garni, vous transporte dans une autre dimension. Le portfolio de l'artiste Irene F. Whittome n'a rien d'ordinaire : ses couleurs, son mouvement ouvrent la porte à l'imaginaire. Ce numéro présente un hommage posthume à Jean Royer, écrivain, ami, membre de l'Académie et collègue tant apprécié de la revue. Par ailleurs, les poèmes et la Suite roumaine font entendre de nouvelles voix et Le laboratoire de l'écrivain amène la littérature québécoise à sortir des sentiers battus. Dans ce numéro, vous voyagerez dans le passé, dans l'inconnu, et dans la fiction, bercés par la langue et les mots.
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Ciné-Bulles. Vol. 42 No. 4, Automne 2024
Frederic Bouchard, Francoise Latendresse, Francois Latendresse, Catherine Lemieu
- Association des cinémas parallèles du Québec
- 4 Novembre 2024
- 9782924370698
Ce numéro d'automne de Ciné-Bulles propose une trentaine de textes dont plusieurs portent sur le cinéma québécois (films et artisans). En couverture, Bergers de Sophie Deraspe, adapté du roman D'où viens-tu, berger? C'est la quatrième fois que la talentueuse cinéaste se retrouve en couverture de la revue, un record! Ciné-Bulles a eu la première entrevue de la cinéaste. Deux autres entretiens avec des artisans d'ici : Philippe Lesage, réalisateur de Comme le feu, et François Séguin, concepteur visuel, dans un échange bilan sur sa carrière. L'espace « Histoires de cinéma » consacre ses 6 pages au film québécois Le chat dans le sac de Gilles Groulx. Aussi au sommaire : Anora de Sean Baker (Palme d'or 2024) et The Substance de Coralie Fargeat (Prix du scénario à Cannes en 2024).