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Littérature
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En 1854, Victor Hugo est en guerre contre Napoléon III et dialogue avec l'esprit de Shakespeare. Pendant ce temps, dans le nord-est de l'Amérique, des millions d'ouvrières et d'ouvriers travaillent dans l'anonymat des usines. En 1914, à New York, Marcel Duchamp propose un urinoir en guise d'oeuvre d'art. À la même époque, au Monument national de Sherbrooke, on assiste à des conférences sur l'hygiène domestique.
Pourquoi nos destins sont-ils si différents, qu'est-ce qui fait que nos vies sont si riches ou si pauvres ?
Dans le Sherbrooke actuel, Paul est perdu. Sa mère décline, et ceux qui en ont la garde ne pensent qu'à l'attacher. Sa fille, Ophélie, est obsédée par Dying Lucy, un site internet qui montre une enfant malade maintenue dans des conditions sordides. Et puis il y a Sarah, son ex, qui lui reproche son manque d'envergure et rêve de changer de vie.
Que doit-il faire de son temps, à quoi son existence peut-elle servir, à quoi devrait-il s'intéresser ?
Le caprice d'un inconnu, venu d'Europe, semble la seule aventure possible. -
Marc est abandonné de toutes parts. Son travail de commis au cégep est de moins en moins utile, sa blonde l'a quitté et même Audrey, sa fille, semble l'éviter. Pourtant, ce n'est pas un mauvais gars. Un peu trop sûr de lui, peut-être, toujours convaincu d'avoir raison. À la longue, c'est achalant.
Le 25 mars 2013, le premier ministre du Canada reçoit de Chine deux pandas, un groupe d'Amérindiens marche sur la capitale fédérale, et à Paris, la veille, une manifestation contre le mariage gai a eu lieu. Marc aimerait que des experts l'aident à donner un sens à tout ça. Mais même eux, on dirait, le laissent tomber.
Heureusement, ce soir-là, sa fille revient de voyage. La dernière fois qu'ils se sont vus, ils s'étaient disputés. Mais la petite ne peut pas lui en vouloir éternellement. -
Juin 2013. Un professeur vieillissant ne dort plus : ses jeunes voisins l'énervent et un événement d'actualité l'intrigue : Alex, un activiste qu'il a connu lors du printemps érable, s'est enchaîné à un bâtiment public. L'insomnie, l'alcool et le remords le forcent à revenir sur les événements et à partir à la rencontre d'une jeunesse perdue, qui est aussi la sienne.
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La mère va disparaître. Elle a déjà perdu ses mots, ses souvenirs s'effacent un à un, bientôt tout son corps l'abandonnera. D'ici là, ses paroles désordonnées font surgir en vous la mémoire d'époques oubliées. L'enfant que vous étiez, le quartier tel que vous l'avez connu et d'autres jeunesses aussi, la sienne, celle de ses parents. La mère est devenue votre enfant: il faut la mener à ses rendez-vous, la soigner, la déménager, signer les papiers qui accélèrent ou retardent sa perte. L'accompagner sur le seuil et continuer d'avancer.
Il ne s'agit pas ici de témoigner, mais de sublimer: transformer l'expérience en objet de beauté. Ne pas chercher à tout dire, ne rien expliquer; montrer. Les visages changeants, les oiseaux par la fenêtre, les ongles trop longs, la crise, et vos élèves qui attendent des réponses alors que le monde vous échappe. -
Du printemps érable à la pandémie, Pierre observe les changements qui s'opèrent au Québec et en lui-même. Le conservatisme s'installe, de nouvelles valeurs émergent et Pierre vieillit. Son corps le lâche et ses pensées menacent de se figer. Mais la nostalgie est-elle défendable ? De quel héritage Pierre peut-il se réclamer ?
Les gens de son âge commencent à mourir. Les personnes qu'il aime ne sont pas heureuses. Julie assiste, impuissante, au déclin de son université. Amir peine à se tailler une place dans le pays qu'il a choisi, et les étudiants sont désemparés devant le monde qu'on leur lègue. Un monde violent, insignifiant, et qui bavarde en courant à sa perte.
J'étais juste à côté se présente comme une série d'instantanés échelonnés à travers une décennie. La pensée de Pierre rencontre l'actualité du temps, le discours social et prend acte de ses préjugés. Sa réflexion évolue en s'appuyant sur des constantes : l'amour des livres et des oiseaux, la tendresse pour ses proches, l'impatience devant la bêtise et un certain goût pour la justice.