Quentin Deluermoz
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Commune(s), 1870-1871 ; une traversée des mondes au XIXe siècle
Quentin Deluermoz
- Seuil
- L'Univers historique
- 8 Octobre 2020
- 9782021393736
Depuis les analyses célèbres de Karl Marx, l'histoire de la Commune de Paris a été placée au centre de notre compréhension de l'événement révolutionnaire. Et l'espérance de "faire commune" fait aujourd'hui retour dans notre imaginaire politique.
Cet ouvrage se propose de mener l'archéologie de cette puissance d'actualisation, mais en revenant d'abord sur la force de l'événement lui-même. Le récit prend appui sur une enquête archivistique minutieuse qui permet de reconstituer, par le bas, les stratégies des acteurs, leurs luttes comme l'ouverture des possibles qui marque ces journées. L'événement dépasse dès ses débuts le cadre parisien. De la rue Julien-Lacroix aux concessions de Shanghai en passant par l'insurrection kabyle, la Croix-Rousse à Lyon ou la république des cultivateurs aux Caraïbes, le livre propose une histoire à différentes échelles, du local au global, en décrivant des interconnections multiples.
De là un essai vif et original sur l'histoire transnationale des échos entre l'espérance révolutionnaire française et les trajectoires insurrectionnelles mondiales, doublé d'une réflexion renouvelée sur les rapports entre ordre social et révolution. -
Policiers dans la ville : La construction d'un ordre public à Paris (1854-1914)
Quentin Deluermoz
- Éditions de la Sorbonne
- 14 Mars 2016
- 9782859448592
En 1854, Napoléon III importe le modèle londonien de police dans la capitale française. La police de contact, visible et quotidienne (on dirait aujourd'hui de « proximité ») s'impose alors pour longtemps dans l'espace parisien. En jouant sur les échelles et les angles d'observation, cet ouvrage entend étudier les mutations d'une relation police-société dans la seconde moitié du XIXe siècle. Entre 1854 et 1914, le sergent de ville, devenu gardien de la paix, s'intègre progressivement dans l'espace social, politique et mental parisien, sans que cela implique bien sûr la fin des confrontations ni celle des débats. S'observe en même temps la lente professionnalisation d'une nouvelle force de police, la mise en place d'un ordre public d'un nouveau type, plus intégré, mais qui produit de nouvelles résistances et mises à l'écart, ainsi que l'émergence d'une perception nouvelle du « quotidien urbain » et de la peur des « apaches ». Ce processus concerne peut-être l'ensemble du territoire français, mais il semble trouver une expression particulière, dans ses formes comme dans son intensité, dans la capitale. Le gardien de la paix parisien devient en effet dans la République des années 1900 un symbole, à l'échelle française et internationale, de ce qui est perçu comme une nouvelle et ambiguë « civilisation urbaine ».
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Histoire de la France contemporaine Tome 3 ; le crépuscule des Révolutions, 1848-1871
Quentin Deluermoz
- Seuil
- L'Univers historique
- 4 Octobre 2012
- 9782021094435
Alors que la France vient de connaître quatre régimes différents en un demi-siècle, la révolution de 1848 semble rouvrir le temps des remous et des hésitations. Et pourtant, de l'éphémère Deuxième République au Second Empire et jusqu'à la Commune de Paris, c'est bien l'expérience démocratique qui fait ses armes. Balbutiante, encore fragile, la démocratie parlementaire s'impose ainsi définitivement à l'issue de la guerre franco-prussienne de 1871 – clôturant près d'un siècle de bouleversements politiques.
Rien d'évident, pourtant, dans cette victoire a posteriori. Derrière les événements politiques, cet ouvrage retrace les avancées et les reculs, les intuitions fulgurantes de l'avenir comme les ultimes lueurs du passé, et brosse l'ample tableau d'une France résolument engagée dans son siècle : du suffrage universel aux libertés publiques, des grands travaux urbains à l'essor du monde ouvrier, de l'expansion coloniale au soutien apporté au printemps des peuples, s'impose une " modernité " aux multiples visages, parfois contradictoires.
Bien plus, retraçant l'histoire nationale à l'aune des événements européens, Quentin Deluermoz met au jour un " esprit du siècle " propre à la France. Encore indicible, presque imperceptible, quelque chose de neuf, qui transformera durablement le pays, est en train de prendre, tandis que l'ombre de la Révolution française jette ses derniers feux.
Quentin Deluermoz est maître de conférences à l'université Paris XIII. Il vient de publier Policiers dans la ville (Presses de la Sorbonne, 2012).
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Une histoire globale des révolutions
Ludivine Bantigny, Quentin Deluermoz, Boris Gobille, Laurent Jeanpierre, Eugénia Palieraki, Collectif
- La découverte
- Histoire-Monde
- 28 Septembre 2023
- 9782348059469
" La révolution est terminée. " À la fin du siècle dernier, la formule a fait date. Mais rien n'était plus faux. Il suffit, pour s'en convaincre, de déplacer le regard hors des régions occidentales, à Tunis, Alger, Hong Kong ou Téhéran. Étendre dans l'espace mais aussi dans le temps, bien avant le XVIIIe siècle, l'enquête sur les révolutions, en montrer les dynamiques transnationales, les échos, les reprises, les " modèles " comme les singularités, telle est l'ambition de cette histoire globale.
Rédigés par des spécialistes du monde entier, ses chapitres explorent la richesse de l'histoire révolutionnaire, mettent en lumière des révolutions moins connues et arpentent des géographies inédites traversant tous les continents. La Révolution française, les révolutions atlantiques et le Printemps des peuples côtoient les révoltes anticoloniales indiennes, les mouvements populaires de Corée ou du Japon et les grands soulèvements latino-américains ; les Révolutions russe et chinoise ne font pas oublier les révolutions d'indépendance, notamment africaines, ni les rébellions multiples qui émaillent un monde en perpétuelle effervescence.
Affranchie de ses bornes classiques, l'archive révolutionnaire livre des interrogations neuves et des recherches fructueuses. Le rôle de la spiritualité et de la religion, des empires et des nationalismes, de l'économie et de l'État, de l'environnement et du climat, est ainsi exposé à des lumières plus vives, tout comme les protagonistes, notamment les femmes, la paysannerie, le monde ouvrier... Et dès lors, comment passe-t-on à l'acte ? Comment vivent, dans l'extraordinaire des jours de soulèvement, celles et ceux qui y participent ?
Au terme du parcours, les jugements péremptoires et polarisés sur les vertus et les vices de la révolution ressortent fragilisés ; le bilan des révolutions acquiert des contours plus nets - et leur avenir même peut être mieux apprécié. -
Pour une histoire des possibles ; analyses contrefactuelles et futurs non advenus
Quentin Deluermoz, Pierre Singaravélou
- Seuil
- L'Univers historique
- 11 Février 2016
- 9782021312041
Et si l'histoire, ou la vie, avait suivi un autre cours ? Ce que l'on appelle le raisonnement contrefactuel surgit spontanément dans les conversations pour nourrir des hypothèses sur les potentialités du passé et les futurs non advenus. Il traverse la littérature, les réflexions politiques et toutes sortes de divertissements. Que serait-il advenu si le nez de Cléopâtre avait été plus court ? Si Napoléon avait remporté la bataille de Waterloo ?
Quentin Deluermoz et Pierre Singaravélou prennent la question à bras le corps. Ils mènent l'enquête au sein d'une vaste littérature pour saisir la diversité des usages de l'analyse contrefactuelle – des fictions uchroniques les plus loufoques aux hypothèses les plus sérieuses. Ils s'attachent à cerner précisément les conditions d'un usage légitime et pertinent pour les sciences sociales, repensant les enjeux de la causalité et de la vérité, des rapports entre histoire et fiction, entre déterminisme et contingence. L'enquête dévoile peu à peu la richesse d'un travail sur les possibles du passé, et ouvre sur des expérimentations dans le domaine de la recherche comme de l'enseignement.
Une réflexion ambitieuse et novatrice sur l'écriture de l'histoire, sa définition et sa mise en partage.
Maître de conférences à l'université Paris 13 (laboratoire Pleiade), chercheur associé au CRH (EHESS) et membre de l'Institut Universitaire de France, Quentin Deluermoz travaille sur l'histoire sociale et culturelle des ordres et des désordres au XIXe siècle (France, Europe). Il a publié au Seuil, dans la série " La France contemporaine ", Le Crépuscule des révolutions, 1848-1871 (2012 ; " Points Histoire ", 2014).
Professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur à l'UMR SIRICE et membre de l'Institut Universitaire de France, Pierre Singaravélou a publié de nombreux ouvrages sur l'histoire du fait colonial aux XIXe et XXe siècles, et édité au Seuil Les Empires coloniaux, XIXe-XXe siècle (" Points Histoire ", 2013). Il dirige les Publications de la Sorbonne et le Centre d'histoire de l'Asie contemporaine.
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Les mondes de 1848 : au-delà du printemps des peuples
Quentin Deluermoz, Emmanuel Fureix, Clément Thibaud
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 26 Mai 2023
- 9791026710660
1848 signe bien sûr le « printemps des peuples », soit une révolution largement européenne, nationalitaire et démocratique. Et s'il manquait, dans ce récit, des pièces du puzzle? Les révolutions de 1848 sont aussi inscrites dans une histoire large, atlantique et impériale sinon mondiale, que cet ouvrage se propose d'exhumer. Il restitue la pluralité des « mondes de 1848 », au plus près des expériences vécues. Il fait se côtoyer au fil des pages des révolutionnaires traversant l'Atlantique, des exilés et utopistes en quête de nouvelles « colonies agricoles », des féministes réunies à Seneca Falls (Etats-Unis), et des esclaves aspirant à l'émancipation après la deuxième abolition de l'esclavage dans les colonies françaises. Il montre les réverbérations de 1848 dans des espaces lointains.
Emmanuel Fureix est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris-Est Créteil.
Quentin Deluermoz est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Paris.
Clément Thibaud est directeur de Mondes Américains-UMR 8168 et président de l'Association des Historiens Contemporanéistes de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (AHCESR). -
Sensibilités n.11 : insensibilités
Clémentine Vidal-Naquet, Anouche Kunth, Quentin Deluermoz, Hervé Mazurel, Thomas Dodman
- Anamosa
- Sensibilités
- 26 Janvier 2023
- 9782381910611
Le partage du sensible suppose aussi un partage de l'insensible, une insensibilité dont la définition et la valorisation varient selon les moments, les individus et les sociétés. De fait, observer le social au prisme de l'insensibilité s'avère ainsi d'une stimulante et déconcertante fécondité, en temps de grande anesthésie générale.
Qui veut éclairer les ressorts sensibles de la vie sociale doit affronter un jour ou l'autre le vaste continent de l'indifférence, de la désaffection, de l'absence de sentiment. Ce numéro anniversaire de
Sensibilités lui en donne l'occasion. En rappelant, d'abord, que le contraire de l'émotion n'est pas tant la raison que l'insensibilité précisément : aux êtres comme aux choses.
Et l'on songe ici à ces indifférences logées au creux du quotidien. Celles qui se sont installées dans nos vies face à l'incessant chaos du monde, dans nos rues au contact de la misère sociale et affective, au sein de mégalopoles travaillées par la montée de l'individualisme. Mais cette puissance d'inattention trahit aussi, outre nos refus de voir et nos lâchetés partagées, l'anesthésie d'une sensibilité sur-sollicitée par l'information continue.
Observer l'insensibilité, c'est aussi entrevoir d'autres formes de sensibilités, parfois plus aiguës, plus intenses. L'insensibilité d'ailleurs, loin d'être seulement subie, peut être aussi désirée. Elle relève alors d'un travail, d'un façonnement des esprits et des conduites. Qu'il s'agisse des techniques d'endurcissement enseignées dans les casernes, de la distance émotionnelle minimale nécessaire aux soignants à l'hôpital ou encore de la surdité des savants à la souffrance animale dans leurs laboratoires. Plus paroxystique encore : celle de l'ascète, qui s'élève grâce à la négation de son corps ; celle du bourreau, qui ne s'exécute qu'en voulant congédier l'émotion.
L'insensibilité, degré zéro de la sensibilité, vraiment ? -
D'ici et d'ailleurs : histoires globales de la France contemporaine
Quentin Deluermoz, Collectif
- La découverte
- Histoire-Monde
- 30 Septembre 2021
- 9782348060113
Ouvrir l'histoire nationale au " grand large " pour appréhender la complexité de la formation de l'État-nation français depuis le XVIIIe siècle, c'est le pari des historiennes et historiens qui ont pensé et réalisé cet ouvrage. Outre que celui-ci poursuit la perspective d'une histoire moins centrée sur l'exceptionnalisme supposé de l'Hexagone, il est surtout le premier à resituer systématiquement la France dans le contexte global. Et à produire ainsi un autre récit faisant voler en éclats le grand " récit national " ; un récit ouvert aux expériences du monde comme à ses multiples zones de friction ; un récit qui, loin de dissoudre le cadre national, montre qu'on ne peut comprendre la mise en place d'un État-nation qu'en le saisissant dans ses dynamiques à la fois internes et externes.
Empruntant aux histoires transnationales, impériales et globales, cet ouvrage montre la place prépondérante de l'impérialisme " informel " français dans la globalisation ; inscrit la Révolution dans les circulations politiques des Amériques jusqu'à l'Asie, en tenant compte des effets retour ; saisit l'histoire industrielle à partir de son insertion dans les évolutions multiformes du capitalisme mondial ; intègre l'État " moderne " dans le processus d'expansion des administrations à l'échelle transcontinentale ; ou encore montre que l'art " français " doit beaucoup aux circulations internationales avec les autres pôles de référence culturels, comme l'Allemagne puis les États-Unis...
De quoi bouleverser quelques-unes de nos certitudes les plus établies sur l'histoire de France. -
Les épreuves de la guerre civile
Quentin Deluermoz, Jérémie Foa
- Éditions de la Sorbonne
- 25 Novembre 2024
- 9791035110383
Que se passe-t-il lorsque, en situation de guerre civile, au coeur du familier, s'évanouit la familiarité ? Dans une maison pleine d'ennemis, en ce point zéro du politique où la discrimination entre l'ami et l'ennemi n'a plus nulle évidence ? Cet ouvrage interdisciplinaire, en examinant plusieurs situations de guerre civile allant du xvie siècle à nos jours, de la France à la Chine en passant par l'Algérie, entend ainsi interroger ce qu'il advient quand le voisin peut vous égorger, le boucher vous empoisonner, votre accent vous trahir, le fils dénoncer et la rue, naguère familière, se faire guetapens : « Car en matière de guerres intestines, écrit Montaigne au xvie siècle, votre valet peut être du parti que vous craignez. » Dans cet univers chaotique, l'espace, mais aussi la langue, les amis, les objets - le sens commun en un mot -, se dérobent, cessent d'être immédiatement appropriables, et nécessitent d'être constamment redéfinis. À l'inverse, le fonctionnement social en « période normale » se caractérise par un haut degré d'implicite. Une part essentielle des règles, des conduites à tenir, des préséances à respecter, des itinéraires à emprunter, le sens des mots, leur prononciation, les identités à reconnaître, tout cela va de soi ou, mieux, indiffère. Ce qu'il faut faire, ou dire, n'a, dans le cours ordinaire de l'existence, nul besoin d'être affiché, mais se joue le plus souvent en silence, dans les ajustements tacites que l'habitus ou le « sens commun » permettent d'opérer. C'est ce sens commun ordinaire du cours des choses, qui n'est certes pas sans conflits, que la guerre civile, en déchirant le partage entre implicite et exigence d'explicitation, vient révéler dans sa profondeur. En ce sens, cet ouvrage propose non seulement un mode d'enquête sur l'expérience intime et sociale de la guerre civile, avec sa désagrégation et ses réajustements imposés, mais il offre aussi une réflexion sur la manière dont les ordres sociaux pénètrent et organisent la toile ordinaire des existences, autrement dit sur la manière dont le social fait corps, résiste, ou cède. Préface de Patrick Boucheron et postface de Gilles Dorronsoro
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Du transfert culturel au métissage
Silvia Capanema, Quentin Deluermoz, Michel Molin, Marie Redon
- Presses universitaires de Rennes
- 26 Février 2015
- 9782753541115
Le discours sur le métissage est à la mode, mais qu'entendre réellement par là ? L'ouvrage examine la généalogie de ce concept, il s'attarde sur sa polysémie et ses limites en étudiant son usage dans de nombreux domaines : le corps, la littérature, la religion, etc. Les contributions portent sur les dimensions culturelle, territoriale et politique (identitaire) de cette notion, dans de nombreux pays et à des époques très différentes. Au-delà, elles montrent comment considérer le métissage comme un concept opératoire en sciences sociales.
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L'insurrection, entre histoire et littérature (1789-1914)
Quentin Deluermoz, Anthony Glinoer
- Éditions de la Sorbonne
- 3 Février 2021
- 9791035104696
Tout au long du xixe siècle, la France a vécu au rythme des insurrections. Qu'elles aient été transformées en révolutions ou qu'elles aient été éteintes, réprimées, trahies, les insurrections ont modelé le rapport à l'histoire en train de s'écrire. Ce livre se propose de reprendre à nouveaux frais une double question dont les enjeux sont profonds : ce que l'insurrection, temps d'ouverture des possibles, espérés ou craints, fait à l'écriture et à la littérature ; ce que la littérature, ses auteurs, ses topiques, fait dans le temps insurrectionnel. Comment les moments insurrectionnels ont-ils redéfini la fonction et le statut d'écrivains comme Jules Vallès, Eugène Sue et Louise Michel, d'un genre comme les mémoires de protagonistes de l'insurrection, d'un médium comme le journal ? Comment les discours littéraire et historien travaillent-ils l'insurrection, au moyen de quelles mises en intrigue, de quelles mises en forme particulières et avec quelle efficacité ? Quelles rencontres peut-on observer, par exemple, entre le Dumas des journaux de 1848, le Hugo des Misérables et le Michelet de l'Histoire de la Révolution française ? Quel sens, enfin, donner aux prises d'écriture anonymes, par lesquelles les acteurs tentent de s'inscrire dans l'histoire ? Historiens et littéraires, à parts égales, ont été invités à répondre à ces questions. Partant de cas d'études qui empruntent tant à la Grande révolution de 1789-1794 qu'aux insurrections de 1848 et à la Commune de Paris, les articles qui composent cet ouvrage montrent qu'il existe bien à cette époque un lien fort entre littérature et insurrection qui doit être repensé.