Rober Racine
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Les vautours de barcelone
Rober Racine
- Editions Boréal
- Romans et récits
- 18 Septembre 2012
- 9782764641804
Parce qu'elle était sensible à l'effondrement des êtres, Gabriella sentit le besoin d'aller se recueillir devant la cage des vautours du zoo de Barcelone. Quelques mois plus tôt, son père Giotto s'y était écrasé à bord de l'avion Spica. Les charognards, ces beaux chéris, avaient observé la scène, stoïques et ravis. Le premier, Sasko, avait demandé à son voisin : « Rhamp, tu aimes les anthrax ? » Immobile sur son perchoir de bambou, il répondit : « Cela dépend du coryphée. » Kalino, Dur LaSoie, Eschyle, OEil de Mouche et Karma LeCoran veillaient.
Quel que soit le médium auquel il s'intéresse, Rober Racine le réinvente pour en tirer quelque chose qui brille avec tout l'éclat de ce qui est radicalement neuf.
Les Vautours de Barcelone, sans doute son oeuvre littéraire la plus accomplie à ce jour, est une étonnante méditation sur la création, le tragique, la place de l'homme dans le cosmos.
C'est surtout une célébration de l'art sous toutes ses formes, et un hommage poignant à l'oeuvre du compositeur Claude
Vivier, dont la musique et le destin hantent le roman. -
À Orvita, en Italie, un homme qui s'appelle Giotto raconte à son petit-fils, Matéo, sa passion pour les voyages lunaires et les pierres qu'on en a rapportées. Une jeune fille avale des lucioles avant de se coucher dans l'herbe pour regarder les étoiles. On projette des classiques du cinéma muet sur les voiles des navires amarrés dans le port. Un paon blanc, appelé Dieu, est assassiné d'un coup de diapason en plein coeur. Voici un livre qui amène le lecteur radicalement ailleurs. Comme dans chacune de ses oeuvres, quel que soit le médium - musique, arts visuels - qu'il choisit d'utiliser, Rober Racine, avec une infinie liberté et une prodigieuse invention, transgresse toutes les règles pour en tirer des effets « inouïs ». Dans L'Ombre de la Terre, ce sont les voyages Apollo qui servent de point d'appui à son imagination poétique. Ce roman, que baigne une lumière irréelle et qu'habite une sourde violence, dit de manière poignante cette attirance pour la disparition et l'infinie solitude que l'on ne peut manquer d'éprouver quand on sonde les immensités glacées du cosmos.
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La Petite Rose de Halley
Rober Racine
- Editions Boréal
- Romans et récits
- 15 Janvier 2019
- 9782764645666
Gregory Paxton est chercheur en radiologie. Un jour, il apprend que, soixante ans plus tôt, à l'âge de cinq ans, il aurait sauvagement assassiné une fillette de douze mois à peine. Il n'en garde aucun souvenir. Il aurait tué la petite Rose-Aimée parce qu'elle faisait trop de bruit.
À présent, tout est différent dans sa vie : regarder, respirer, manger, dormir, penser, se concentrer. Alors qu'il se trouve à Hiroshima pour étudier les ombres imprimées sur certains immeubles de la ville au moment de l'explosion de la première bombe atomique, une nouvelle image s'imprègne en lui : celle d'une fillette fracassée dans son landau.
Pendant ce temps, Tania, sa femme, habile couturière, confectionne une robe couleur de feu pour une mystérieuse cliente, et Marie, leur fille, parcourt les rues du Centre-Sud à la recherche des lieux où a vécu le poète Denis Vanier, pour qui elle éprouve une irrésistible fascination.
La Petite Rose de Halley est une histoire faite d'explosions, de vents, de tissus, de musiques, de poèmes, qui sont autant de blessures et de secrets. -
Voilà des années que j'attends cette éclipse totale du soleil. Il y a si longtemps que j'attends ce regard. Bientôt la lune passera devant le soleil et m'offrira une ombre cerclée de feu. Ce sera notre alliance. La lune noire se greffera au soleil comme, il y a quelques mois, on vous a greffé le coeur d'Edward Mattingly. Le coeur d'un meurtrier bat dans votre poitrine, ma chérie. Vous n'y pouvez rien. Depuis toujours, Oxymoron collectionne les collectionneurs, les hommes et les femmes. Il acquiert ceux et celles qui ont possédé, contemplé, vécu, incarné les chefs-d'oeuvre, les phénomènes naturels, les événements extraordinaires, uniques. La pièce maîtresse d'Oxymoron est Gabriella, la plus grande interprète des madrigaux de don Carlo Gesualdo, prince et compositeur italien du XVIe siècle. Le plus musical sans doute de tous les textes de Rober Racine, cette cantate à deux voix est portée par un lyrisme envoûtant.
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Le compositeur Claude Vivier est un des créateurs québécois les plus reconnus à l'étranger. Il a étudié auprès de Karlheinz Stockhausen, un des géants du XXe siècle musical, et ses compositions sont régulièrement jouées par les plus grands orchestres du monde.
En mars 1983, à Paris, Claude Vivier trouvait la mort dans des circonstances tragiques. Son assassin, garçon de vingt ans qu'il avait rencontré dans un bar-café de Belleville puis invité à le suivre dans son appartement du square Gardette, n'en était pas à son premier meurtre ce jour-là. On a retrouvé, sur la table de travail du musicien, une oeuvre chorale, Crois-tu en l'immortalité de l'âme?, partition inachevée que sa mort rend prophétique.
Quarante ans plus tard, son ami Rober Racine raconte la traque obsessionnelle du meurtrier dans laquelle il s'est lancé. Qui est cet homme qui a pu infliger une telle violence à un artiste de l'importance de Claude Vivier? À un être dont toute l'existence était consacrée à la création?
Ce faisant, il livre un pénétrant témoignage sur le parcours de vie de Vivier, enfant abandonné, homme assoiffé de sexe, créateur passionné, qu'un enfant également abandonné, adolescent amoral, prostitué par cupidité, a rayé de la vie à coups répétés de lame et de lâcheté. Il propose également une poignante méditation sur les liens mystérieux unissant violence et création. -
Les écrits. No. 152, Printemps 2018
Rober Racine, Catherine Mavrikakis, Myriam Ouellette, Marie Claire Lanctot Belanger, Daniel Canty, Joel Des Rosiers, Cha
- Les écrits de l´Académie des lettres du Québec
- 4 Avril 2018
- 9782924558249
Des récits de Catherine Mavrikakis, Myriam Ouellette et Marie Claire Lanctôt Bélanger, aux poèmes de Chantal Neveu, Normand de Bellefeuille et Daniele Pieroni, en passant par les discours de Rober Racine, Daniel Canty et Joël Des Rosiers, la dernière livraison des Écrits réunit des textes d'écrivains chevronnés et de jeunes auteurs prometteurs, qu'ils soient romanciers, poètes ou essayistes. Le numéro s'ouvre sur un hommage à l'artiste Raymond Gervais, décédé au début de l'année et dont le numéro 150 des Écrits présentait le portfolio. Il comprend également la critique de poésie de Monique Deland, un autoportrait livresque de Marie-Andrée Lamontagne, un carnet d'écriture de Marie-Line Laplante, ainsi que les traductions de cinq poètes arabes contemporains originaires d'Irak, de Syrie et de Palestine. Le portfolio est consacré à l'artiste George Spiridakis.
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Études françaises. Volume 21, numéro 1, printemps 1985
Lise Lamarche, Martine Leonard, Rene Payant, Eliane Formentelli, Gilles Pellerin, Monique Moser, Rober Racine, Herve Gui
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 30 Juin 2024
- 9782760651586
Écrire l'image ne signifie pas seulement reprendre ce qu'offre la lecture. Et d'ailleurs, comment déposer la lecture dans le texte ? Pouvoir lire l'image supposait l'oubli du sujet et l'existence d'un sens, entendu comme analysable indépendamment du signifiant. Dès lors, Écrire l'image déplace considérablement les enjeux et non seulement décentre, mais multiplie les points de vue en redonnant au sujet de l'écriture et au signifiant textuel une part active et un rôle nouveau dans la production du contenu ou des significations de l'image. À lire certains des articles réunis dans ce dossier, on pourrait même dire que l'écriture fait l'image, qu'elle définit les signes comme iconiques, et aussi qu'elle dit une part inédite de l'image, quelque chose que la lecture seule ne saurait expliciter.