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Simon Canat
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Alors que les médias ne font plus entendre que les mots simplificateurs de dépression et de stress comme s'ils résumaient à eux seuls l'ensemble des maux psychiques affectant l'homme moderne, alors que le lobby neuropharmacologique étend son hégémonie au moyen du fameux D.S.M. (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ), seule la psychanalyse propose encore de chercher du sens derrière les affections psychologiques, faisant l'effort de les structurer dans une logique subjective et existentielle où le désir fait loi. Dans ce court exposé qui se veut avant tout pédagogique et accessible à tous, délibérément expurgé de tout jargon, Simon Canat reprend les fondamentaux de la psychanalyse freudienne et lacanienne autour du concept de névrose tout en nous présentant un tableau psychopathologique bien plus large (incluant notamment perversion et psychose). Qui ne se sentirait concerné par des questions telles que : Un père réel endosse-t-il toujours la fonction paternelle ? Toute existence repose-t-elle sur une identification imaginaire ? Comment s'articulent angoisse et symptôme ? Le pervers est-il un être narcissique ? Le délire est-il une tentative d'auto-guérison ? Etc.
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Face au harcelement, une ethique de la parole
Simon Canat
- Les Contemporains favoris
- 25 Février 2022
- 9782909140971
Le harcèlement nous apparaît comme un mal contemporain, voire comme un mal du siècle. De l'école jusqu'à la politique, en passant par le bureau, le phénomène s'est banalisé et semble atteindre toutes les strates de la société. Nous voyons naître des maux, des maladies, des violences, qui n'existaient pas auparavant - y compris de nouvelles formes d'esclavagisme. Nous faisons l'hypothèse que le harcèlement non seulement en fait partie, mais qu'il en résume l'esprit. Il est devenu l'autre nom du Pouvoir - et le Pouvoir le sait bien.
D'un autre côté, si le harcèlement est partout, il n'est nulle part. Or s'il est important de nommer le mal, pour le dénoncer, il n'est pas moins requis de l'imputer à des sujets, pour tenter de les traiter. Le fait est que nous avons affaire à des actes singuliers, impliquant des individus dotés d'une structure psychique particulière, que nous n'hésiterons pas à caractériser comme perverse. Où certes le rapport à la loi est biaisé, mais où la prééminence de la chose sexuelle est non moins patente. Quiconque ne voit pas le motif systématiquement sexuel, explicitement sexiste, de tout acte de harcèlement, assurément ne voit rien.
Un acte qui est de parole. C'est là l'autre point essentiel : le harcèlement dit « moral » est un phénomène essentiellement verbal. C'est pourquoi, spécifiquement, il s'agirait de réfléchir à un usage éthique de la parole pour contrer cet usage vicié du langage qu'est, selon nous, le harcèlement. Que faire - au mieux - face au harcèlement ? Comment y répondre ? C'est donc bien la dimension du langage, plus précisément de la parole, qu'il convient de pointer. Que dire, comment dire, comment ne pas laisser dire ?