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Valentin Retz
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Tout est accompli
Yannick Haenel, François Meyronnis, Valentin Retz
- Grasset
- Littérature Française
- 2 Mai 2019
- 9782246862598
« Dans quelle époque vivons-nous ? Tout indique que nous entrons dans l'âge de la fin : quand l'humanité vit entièrement sous la menace de sa disparition. De toutes parts, on sent croître l'emprise des réseaux numériques, l'intelligence artificielle décide pour nous et les transhumanistes promettent déjà les noces de la biologie et des algorithmes. La terreur nous saisit, de même que l'impossibilité d'agir.
Si ce livre nous fait voir la catastrophe qui vient, il ne nous laisse pas pour autant dans le désespoir. Devant cette nouvelle situation mondiale, il enseigne l'art de n'être ni sourd ni aveugle. Il ouvre une brèche où la plénitude devient accessible, car le sauf n'est pas hors d'atteinte. Et par là, surmonte le nihilisme de notre temps. »
Portant un regard neuf sur les trois derniers siècles qui ont accouché du nôtre, Yannick Haenel, François Meyronnis et Valentin Retz dégagent les forces à l'oeuvre dans l'Histoire. Une Histoire qui, sous son aspect strictement profane, laisse entrevoir une trajectoire cachée, une certaine « courbure du temps » qui trouve son origine dans les deux maisons d'Israël, l'Église et la Synagogue. -
«À la fin de l'automne deux mille huit, quelques mois après que mon premier roman était paru et que, contre toute attente, ce même premier roman avait reçu un prix littéraire, dont je ne saurais dire s'il a été pour moi une aubaine ou l'occasion d'un effondrement, à la fin de l'automne deux mille huit, donc, je me suis retrouvé dans la position d'écrire un second roman, pour que le premier ne soit pas l'ultime et, par là même, pour que mon Grand Art ne soit pas comme une antiphrase, une farce dans cette vie que j'avais déjà eu tant de mal à reconquérir, après trente années d'errance et, il faut bien le dire, de dérives pathétiques, où je n'avais guère fait que sucer le venin de l'époque, que ce soit sous forme de drogues dures ou plus simplement d'activités culturelles, toutes choses qui m'avaient si bien détraqué la tête qu'aujourd'hui encore j'en reconnais les séquelles à ce que mon esprit s'écroule perpétuellement sur lui-même...»
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Le narrateur brûle comme si ses nerfs le consumaient littéralement de l'intérieur. Aucune médecine n'est à même d'apaiser ses douleurs : il reste ensorcelé. Aux abois, il cherche alors à découvrir l'origine de son mal. Et le voilà embarqué sur les traces d'Apollon, ce dieu vengeur qu'il craint d'avoir rencontré tandis qu'il visitait les ruines d'un temple grec. Dans son sillage, d'Athènes à Paris, et jusqu'à l'île de Sein, il croise ainsi des Bohémiens, saint Dominique, une démoniaque, un sombre artiste contemporain, un informaticien révolutionnaire, mais également des morts qui se lamentent de ne plus recevoir les prières des vivants.
Son odyssée est une initiation à la vision prophétique. D'ailleurs, puisque aujourd'hui le monde se dilue dans les royaumes du virtuel, puisque les têtes sont siphonnées par les réseaux d'information, quelle autre urgence que de montrer l'envers du décor ? Il se pourrait que s'y résolve l'histoire du mal. Et avec elle, le mystère de la vie. -
« Témoigner d'une expérience surnaturelle, dans une époque si meurtrie par l'esprit de calcul et d'analyse, comporte forcément un revers d'ombre et de folie. »
C'est sur le terrain des grandes prophéties qu'on s'achemine avec ce conte halluciné, où résonnent des échos de Milton et de Dante.
Nous sommes en 2015, juste avant les attentats du Bataclan et du Stade de France. À l'issue d'un après-midi étrangement lumineux, le narrateur va tout à coup faire l'expérience d'une sortie hors de son corps. Contre toute vraisemblance, le voilà projeté dans la tête d'un scientifique nommé Daxull, magnat des nouvelles technologies et terrible mage noir. Pendant deux jours, comme un présage du pire, il vit au rythme de son hôte, découvrant l'étendue de ses menées obscures.
Démence ? Cauchemar ? Sorcellerie ? Après avoir réintégré son enveloppe corporelle, le narrateur prend conscience d'être engagé dans une quête spirituelle qui le mènera de Paris à Jérusalem.
Des récits bibliques aux vertiges de l'histoire en passant par les archétypes de l'imaginaire, Valentin Retz nous invite, comme dirait Cervantès, à vivre en rêvant et rêver en vivant.