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Albert T'serstevens
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De la formation d'un phalanstère à son éclatement sous le poids des individualités, l'aventure qui lie Pascal et ses camarades de jeunesse est celle de l'autogestion, de la communauté et d'un libéralisme absolu. Parfois jusqu'à l'absurde. C'est le récit d'une décomposition, de ce désenchantement que connaîtront, cinquante ans plus tard, les enfants de Mai 68. Roman visionnaire s'il en est, Un apostolat est le fruit d'une expérience de jeunesse qui sombre dans la tragédie.
Ce roman est complété par l'essai magistral que Jean-Pierre Martinet lui consacra, Un apostolat d'A. t'Serstevens, misère de l'Utopie.
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En 1705, un flibustier français sauve deux dames de la haute société anglaise échouées sur une plage des Antilles, puis rencontre sur les mers un autre autre navire français porteur d'une prise anglaise et de son équipage.
Tous, accompagnés du bon et jovial Père Anselme, vont, alliés comme ennemis prisonniers, célébrer la fête du Roi de France sur la plage d'une île paradisiaque et déserte. Ce « boucan de cochon » mémorable sera l'occasion pour ces hommes de raconter à tour de rôle, en une sorte de joute oratoire des plus civilisée, à la lumière du feu, des histoires toutes plus extraordinaires ou émouvantes les unes que les autres
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C´est dans le Tahiti réel, dépouillé de sa légende romantique mais qui n´en est pas moins le plus somptueux des décors, que l´auteur a placé l´action de son roman La Grande Plantation. Les paysages qu´il a décrits - après un séjour de trois ans - dans son livre Tahiti et sa couronne, encadrent ici l´aventure d´un homme qui crée et fait prospérer une plantation de coton au milieu des obstacles que lui opposent l´éloignement, la pénurie de main-d´oeuvre et la rivalité de ses concurrents. Il connaîtra le double amour, celui de la femme blanche et celui de la Tahitienne, conflit du sentiment et de la volupté animale. Ce n´est pas, toutefois, un roman d´amour, mais bien plutôt le roman de ce monde cosmopolite qui s´agite et s´entre-dévore dans les archipels des mers du Sud.
Il fallait la plume d´un grand écrivain doublé d´un grand voyageur pour dépeindre avec tant de compréhension et d´exactitude les moeurs et la mentalité des indigènes de Tahiti, des îles voisines et des archipels lointains de la Mélanésie ; celles des Blancs dominés par le lucre ou réduits par le climat et l´isolement intellectuel ; celles des Chinois d´importation, introduits en masse, acharnés au labeur, confinés dans leur avarice et bientôt maîtres du marché.
C´est tout un monde grouillant de races et d´appétits qui s´agite autour du personnage central, la Plantation, et son animateur, William Stuart, un mystérieux aventurier chez qui la volonté et l´énergie n´excluent pas les qualités humaines et la tendresse. Un roman qui nous offre les plus riches enseignements sur l´existence des colons du Pacifique et sur les ressorts secrets de la psychologie polynésienne.
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Personne.
Sa vie durant, ne s'est davantage raconté que Blaise Cendrars. Mais qui, jusqu'ici, s'était risqué à confronter la réalité aux fantasmes ? Car l'homme à la main coupée, le bourlingueur du Transsibérien, l'extra-ordinaire poète fut aussi, et surtout ? un inventeur d'histoires plutôt qu'un véritable "traceur de routes". Rêver sa vie au lieu de la subir ?
Qu'importe ! Il fallait pour le dire un proche.
Attentif, et de la même trempe. Cet homme. c'est Albert t'Serstevens. L'auteur de Taïa parle de l'oeuvre et du génie de son ami et le dévoile tel qu'il l'a aimé. avec la même verve et la même liberté qui faisaient le charnu de Cendrars.
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" Depuis [que Blaise Cendrars] n'est plus je me sens si peu séparé de lui que je le retrouve à chaque instant près de moi, assis, comme je l'ai vu tant de fois, sur le large canapé, en face de ma table de travail, à me régaler de son interminable monologue à voix rugueuse, qu'il n'interrompait que pour allumer une quarantième gauloise ou vider un verre de fine, la bouteille constamment à sa portée.
Je suis pourtant seul maintenant à garder cette amitié qui durera autant que moi, et sans doute au-delà, car il n'y a pas de raison pour que deux substances aussi bien liées ne se retrouvent pas dans quelque lointaine galaxie, et pour quelques millions d'années lumière. " On comprendra, à la lecture de ce livre, qu'une telle amitié - " où la littérature avait très peu de place " - fut sans égale dans le monde des lettres, et qu'A.
T'Serstevens était l'homme le plus qualifié pour brosser le portrait de ce " prospecteur des plus riches filons ".