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Anne Bonhomme
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Brusquement, la guerre.
Elle est devant moi, elle est derrière moi, elle est autour de moi.
Des vivants sidérés.
Des morts tellement lourds.
La guerre est entrée dans les mots de tous.
Elle est entrée dans le poème.
La guerre éclate tout.
La guerre éteint tout.
Au milieu, un petit enfant.
Mon seul souci.
Anne Bonhomme, mai 2015
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Sans poésie : titre paradoxal mais juste : Anne Bonhomme refuse la prétendue poésie conventionnelle, décorative. Elle situe ses images dans sa ville, Urbi, et s'efforce à la charger d'une part « de ce qu'on a vécu », à lui demander un sens, quitte à s'avouer parfois que « pas de sens / point c'est tout ».
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