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L'Age D'Homme
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La promenade du grand canal
Anne Richter
- L'Age D'Homme
- La Petite Belgique
- 23 Février 2012
- 9782825141809
Le titre du recueil donne déjà le ton de l'ensemble des nouvelles.
C'est une invitation déroutante au voyage. On songe à Venise ou Versailles, à des peintres du XVIIIe ou XIXe siècle et l'on se trouve à Tervuren, aux environs de Bruxelles, en compagnie d'ombres inquiétantes, celles de deux artistes célèbres qui scandalisèrent leur temps, l'Angleterre puritaine. Si le décor des autres récits est également bruxellois, tous les personnages sont actuels. Autre point commun entre les personnages principaux du livre : ils sont tous féminins et cultivent l'art de vivre autrement.
Ce fantastique allusif plutôt que spectaculaire se situe dans une certaine tradition anglo-saxonne ou latino-américaine : ainsi s'explique, chez l'auteur, une prédilection marquée pour henry James, Silvina Ocampo et Gabriel Garcia Marquez.
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Ce qu'il y a de singulier chez Anne Richter, c'est qu'elle ne publie ses nouvelles qu'une fois par décennie : La fourmi a fait le coup dans les années 1950, Les Locataires dans les années 1960, La Grande Pitié de la famille Zintram dans les années 1980, La Promenade du grand canal dans les années 1990 et, aujourd'hui, L'Ange hurleur où elle en a réuni neuf. Et si elle n'a fait pas paraître des nouvelles dans les années 1970, c'est sans doute parce qu'elle a préféré alors donner la parole à d'autres écrivains, en éditant d'une part une anthologie des fantastiqueurs allemands, de Goethe à Meyrink, et d'autre part un volume regroupant pour la première fois tous les contes fantastiques écrits par Maupassant. Autobiographiques ou pas, les neuf textes du présent recueil ont un point commun : ils accusent la réalité quotidienne, ils en font le procès, ils montrent à quel point elle est fautive, dès l'instant où elle se permet de tromper les êtres humains, de contrarier leurs désirs, leurs passions et leurs amours. Mais en même temps, chacun de ces textes parle de la vie telle qu'elle est, ou telle quelle pourrait être, ou telle qu'on voudrait qu'elle soit.. Ou même telle qu'on la trouve, décrite en long et en large, dans les livres... Du fantastique ? Non, pas tout à fait. Plutôt une sorte de réalisme magique mêlée de merveilleux - un merveilleux généralisé -, presque des contes de fées pour grandes personnes. Il est du reste question d'Andersen à la fin du récit très personnel intitulé La Bibliothèque insurgée et ce n'est sûrement pas un hasard. Et si, sans jamais élever la voix ni jamais écrire un mot plus haut qu'un autre, Anne Richter était elle-même une insurgée ?
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Une première version de cet ouvrage a été publiée en 1984. Cette nouvelle édition revue et augmentée met en lumière l'originalité et l'actualité de la littérature fantastique féminine. Dans notre société dominée par un matérialisme à courte vue et une technologie dévorante, les femmes et leurs visions insolites apportent un autre regard, une façon différente de comprendre le monde. De Mary Shelley à Pierrette Fleutiaux, une réalité sauvage jaillit. Des mythes à la fois neufs et très anciens surgissent des profondeurs psychiques, notamment l'image de la Belle et la Bête.
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Le chat Lucian et autres nouvelles inquiètes
Anne Richter
- L'Age D'Homme
- La Petite Belgique
- 4 Mars 2010
- 9782825140192
Quatre nouvelles ambiguës : toutes sont ancrées dans la vie quotidienne, mais elles constitituent en même temps autant de variations autour de grandes oeuvres picturales ou sculpturales.
L'univers prosaïque du Chat Lucian est traversé par des visions de peintres célèbres, de Dürer à Balthus en passant par Goya. Autre part, les Esclaves de Michel-Ange éclairent le mystère d'une histoire tragique. Plus loin encore, pour raconter une sorte de roman noir, l'auteur s'est inspiré de l'imaginaire tumultueux et violent du peintre baroque Artemesia Gentileschi. Quant au héros de la dernière nouvelle, il trouve dans le labyrinthe feuillu des arbres plus de secrets que dans tous les arts humains. A-t-il- raison ?
Sour une ironie lucide qui n'empêche pas une sensibilité constamment aux aguets, Anne Richter exprime dans ce livre son amour passionné pour la fascinante beauté des chefs d'oeuvre qu'elle met en scène.
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Quinze nouvelles ouvertes sur le mystère : d'où viennent les inconnus qui envahissent avec désinvolture la maison d'un vieil homme trop seul ? Quel est le mal sournois qui désagrège lentement la vie d'une jeune fille trop tranquille ? Quelle passion inavouée entraîne un couple d'amants dans l'abîme d'un voyage sans retour ? Pourquoi l'affrontement sauvage de dex ombres, une nuit d'orage, à Bacharach, devant le Rhin ? Autant de visions déconcertantes qui, pour être à la fois vécues et rêvées, élargissent le champ du réel et font basculer le lecteur dans un monde secret. Le fantastique y révèle, avec une sorte d'exigence inéluctable, ses cheminements étranges.