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Arnaud Delcorte
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Lente de´rive de sa lumie`re parcourt les saisons avec au coeur le pressentiment de la perte. Traverse en de´clinant les murmures et les brouhahas d'un monde e´reinte´. Paysage fuyant des visages, pre´textes ou re^veries. Et pourtant il y a cette lumie`re, un oce´an de choses, le plaisir cru ou diffus, toujours offert. Cette volupte´ renouvele´e qui devenue beaute´ nous aide a` repriser le fil du temps, de la vie. Que resterait-il sans le lien, sans cet amour ? Sur la page, les mots tombent sans rythme, une pluie silencieuse, un soleil rature´, le flottement des embruns immole´s de feux vespe´raux. Nous sommes reste´s dans la chambre, adosse´s aux murs, avec l'odeur du cendrier et, contre notre toit, le tintement des gouttes de pluie. L'amour qui se devine a` la lecture des quatre saisons du pre´sent recueil, nous l'observons par le trou d'une serrure. (N. Molamba)
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Tantôt immergé dans l'«'enfer néantisé » de la ville, tantôt auréolé des horizons du vaste monde, Arnaud Delcorte écrit avant tout en hommage aux êtres vivants, à tous ceux qui le côtoient, qu'il croise ou qu'il étreint, avec une préférence pour les extrêmes à qui il restitue leur part d'existence glorieuse affranchie des normes étouffantes - que ce soit Amira la drag-queen, le minuscule chihuaha compagnon, ou encore le mendiant rasta dans la branche de métro, tondu à cause des poux. Il se baigne dans ce bain humain avec une volupté qui balance entre l'observation critique et la découpe bouchère pour finalement s'anéantir dans la posture zen
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Un homme arpente les rues de Bruxelles, «â€‰invisible parmi les invisibles » passant les nuits dans quelque parc, s'abritant vaille que vaille des intempéries, des patrouilles, de la malveillance. Olivier Tegera est ce qu'il est convenu d'appeler «â€‰un migrant ». Un homme qui s'efforce de mettre le plus de distance entre lui-même et son passé douloureux. Un homme qui nous dit sa trajectoire depuis un Rwanda gangrené par le génocide, sa longue errance et son existence actuelle de paria, faite de ténèbres éclairées par de fragiles lueurs où résonnent les légendes qui ont bercé son enfance.
«â€‰... Des scènes précises, ultra-courtes, écrites au scalpel, au plus proche des sensations... » (Vincent Tholomé, extrait de la postface) -
écume noire
Arnaud Delcorte
- L'Harmattan
- Poetes Des Cinq Continents : Espace Experimental
- 1 Février 2011
- 9782296541597
"Si nous attendons de la poésie qu'elle nous endorme de ses souples cadences, si nous attendons de la poésie qu'elle nous rassure et nous apaise et souffle dans nos lèvres comme un air de berceuse, mieux vaut passer notre chemin : ce recueil-là n'est pas pour nous (...) C'est un constat d'inespoir que fait l'auteur mais c'est aussi celui du combattant sur tous ces fronts qui s'ouvrent aujourd'hui devant nous. Il décide de prendre la poésie pour arme. (Ananda Devi)
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Arnaud Delcorte déploie une poésie intense où amours et sentiments se délient pour mieux se renouer. Poésie du corps en attente de l'autre. Poésie-béatitude et poésie-cataplasme opèrent dans une fusion entre pulsion érotique et recherche de plénitude. Le poète creuse en lui, va chercher l'intime dans ses tripes. Des poèmes qui donnent à sentir ce que l'amour a de plus exponentiel, amour des corps, amour regard. Le poète ici est dans cette présence qui cherche les signes de l'amour aux confins de lui-même, entre désirs, quête de sens, joies, douleurs.
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Avec ce nouveau recueil de poèmes, Arnaud Delcorte n'a de cesse de nous interroger sur notre identité d'homme à travers différents lieux et postures. Identité de notre source corporelle et même spirituelle, les deux étant inséparables. Qui sommes-nous, avons-nous le choix de ce que nous sommes au plus profond du coeur et des orages, des obsessions et des détresses ? Le sujet des migrants est là comme pour couper court à toutes ces interrogations si nous savons regarder sans honte ce qui anime l'homme en devenir. Les mots ici sont autant de réponses en formes d'accalmies mais aussi de catapultes qui résonnent en nous. Puis il y a l'amour avec ses pulsions au-delà des mots que seule sa poésie interroge sans certitude et dont il est le chantre et le poète qui cherche en nuances des fragments de réponse, mais c'est que « La lumière joue d'étranges desseins Est-ce une flamme est-ce un mirage Je suis faon immobile sur la route » À travers ses poèmes, Arnaud Delcorte regarde la vie éparse et ses vers impriment en nous une charge émotionnelle rare. Ses textes nous renvoient à quelque chose d'essentiel et de palpitant qui sait regarder les êtres auxquels nous ne prêtons pas toujours attention. Mais c'est là que se situe en partie sa poésie comme à travers une errance à la fois douce et tragique.
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Toi nu(e) dans le linceul étoilé du monde
Arnaud Delcorte
- Le Chasseur Abstrait
- L'imaginable
- 15 Juin 2010
- 9782355541063
La poésie d'Arnaud Delcorte est la lave qui dit les paradoxes, l'infini de la chair, ses pesanteurs et ses extases mais une chair tendue vers une possible transcendance, une poésie qui dit tous les manifestes de la beauté et pourtant là-bas la souffrance toujours, une poésie qui dit la quête de sens, une poésie toujours plus puissante, qui émerge du lointain mais ciselée, sculptée, une poésie de la nudité accouplée à une langue belle et limpide, d'une gande ampleur. / Umar Timol
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En symbiose avec les photos de Brahim Metiba, Méridiennes emprunte une veine de textes courts, parfois proches du haïku, avec des jeux de mise en page, pour exprimer l´amour des lumières et des visages du Maroc. Avec une préface de Philippe Leuckx.
Arnaud Delcorte est professeur de physique à l´Université de Louvain et à l´Université St-Louis à Bruxelles. Il a contribué à plusieurs revues de poésie (Sources, Point-Barre, Diptyque, IntranQu´îllités, etc.) Ses deux premiers recueils de poèmes, Le goût de l´azur cru et Toi nu(e) / Dans le linceul étoilé du monde ont été publiés par le Chasseur Abstrait Éditeur en 2009 et 2010. En 2011-2013, il a publié Écume noire, Ogo, Eden et a participé au collectif Poètes pour Haïti à L´Harmattan.
Brahim Metiba est informaticien. Habitué à l´analyse du concret, en vue de sa conceptualisation. Passionné par l´image (cinématographique mais aussi photographique), il a choisi, tardivement, la photo pour s´exprimer (pour les possibilités qu´elle offre en plus des mots). D´abord attiré naturellement par l´image frontale, facilement perceptible car le visage humain en est la figure centrale, et après une série de diptyques de portraits, dont certains publiés dans la revue Diptyque en 2011, il choisit de représenter d´autres parties du corps, pour moins de personnel, et plus d´humain.
Le projet Méridiennes contient quelques exemples des deux périodes
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Dans Ô il y a l'oxygène de l'air et les rouleaux inlassables de l'océan. Le bleu de l'eau, H2O, en réflexion infinie du ciel. Il y a l'émoi dans l'invocation, le voeu et parfois la douleur de l'âme. Parole, souffle ou cri. Un air de liberté à la traîne des nuages. Il y a aussi l'attraction universelle des corps. Surtout celui des hommes. Surtout ceux d'outremer. Et certaines japonaiseries. Une marque de rouge à lèvres. Avec la bouche ronde de stupeur ou d'émerveillement devant le mystère du monde.
« Limite horizontale au bout de la mer.
Le crépuscule de tes jambes.
Imperturbablement épilées ».
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L'assurance du devenir.
Écrit dans le clignotement des lames.
Carnets de voyage d'un arpenteur curieux du monde et de l'âme, ces Tessons au sable sont tissés d'infimes moments, de sensations, de rêveries, de couleurs. Ils distillent un regard en larmes de sens vouées à s'évaporer dans l'air ardent. Séquences d'instantanés, parfois posés, parfois Polaroids, oscillant entre poésie intimiste, tableaux prosaïques voire aphorismes. Qu'elles soient d'écume, de poussière ou de chair, les images en sont souvent surexposées, les formules lapidaires. Ces tessons tantôt scintillent tantôt réfractent une lumière sans cesse changeante. -
Parcourir Outrebleu, c'est être en présence des corps, le poète écrit avec le feu, les étoiles, mais à partir du corps et les cinq sens en éveil. Récep-tacle des sensations, il est aussi l'espace d'une quête bien plus ancienne, résolument existentielle, la quête de soi. Or le soi ne se perçoit jamais lui-même qu'en présence de l'autre, dans l'effusion et même la fusion avec l'autre. La présence de cet autre, ami ou amant, en tout cas aimé, qui n'apparait entre les signes que par l'une des parties de son corps : ici, «tes cuisses», là-bas «Il revient de loin le goût de tes lèvres», ou encore «J'effleure tes bras, ta poitrine». Extrait de la préface de Stève-Wilifrid Mounguengui « Délivrer la voix des rivières Fatiguées de leur course inexorable De leurs jeux d'eau De la caresse des hommes Sur leur peau Émergeant de l'onde ton épaule Extrêmement »