Dessinatrice à Charlie Hebdo depuis plus de dix ans, Catherine Meurisse a vécu le 7 janvier 2015 comme une tragédie personnelle, dans laquelle elle a perdu des amis, des mentors, le goût de dessiner, la légèreté.
Après la violence des faits, une nécessité lui est apparue : s'extirper du chaos et de l'aridité intellectuelle et esthétique qui ont suivi en cherchant leur opposé - la beauté.
Afin de trouver l'apaisement, elle consigne les moments d'émotion vécus après l'attentat sur le chemin de l'océan, du Louvre ou de la Villa Médicis, à Rome, entre autres lieux de renaissance.
Quand on rentre en maternelle, ça veut dire qu'on devient assez grand pour faire plein de choses tout seul. On y apprend à dessiner, à chanter, à dire des poésies, à écouter ses maîtres et vivre avec les autres. C'est toute une petite vie à soi à raconter quand on rentre à la maison.
Mine de rien, si on n'avait pas l'école, on s'ennuirait beaucoup.
Les sorcières, on les connaît. (Enfin, croit-on !) Mais qu'est-ce qu'une vie de sorcière ? Par exemple, une sorcière, a-t-elle des sentiments ? Peut-elle tomber amoureuse ? Et quand elle tombe malade, se soigne-t-elle elle-même avec ses propres potions ?
La sorcière, on ne la fréquente guère, on s'en méfie, on en a peur - comme de tout ce qui est inconnu. Et pourtant, elle en vaut bien la peine. Comme dans ses trois albums précédents, c'est à travers le regard d'un enfant que Pascale Francotte évoque le sujet. Là encore, l'auteure apporte sa touche personnelle, puisqu'elle s'attache à développer la vie intérieure et les sentiments d'une sorcière alors que, d'habitude, de la sorcière, on ne voit que les effets de ses maléfices ou de ses remèdes. Et l'on va de surprise en étonnement. Avec toute la tendresse et la fragilité dont Pascale Francotte ne se lasse pas d'imprégner ses histoires.
Pascale Francotte vit à Nivelles, dans le Brabant wallon. Professeur de mathématique et maman d'Amandine, elle dessine depuis sa plus tendre enfance. Elle a suivi les cours d'image narrative de l'Atelier d'illustration de Dominique Maes (directeur de collection pour Alice Jeunesse).
Son premier ouvrage, Mon lapin et moi, est sorti en 2001 chez Alice Éditions. Son style, qui n'est pas sans rappeler celui de Gabrielle Vincent, mêle, dans un graphisme d'une grande finesse, tendresse et émotion. Elle a églement publié, toujours chez Alice Jeunesse : Un papa, c'est épatant (2003) ; La séparation (2004) ; Une vie de sorcière et Ma famille, c'est pas compliqué ! (2005). Son prochain album, Mon rêve à moi, paraîtra en 2006 chez le même éditeur.
D'album en album, Pascale Francotte développe un univers singulier dont la justesse de ton et d'expression graphique provoque à chaque page une intense émotion.
Pour Papa et Maman, Martin est trop grand pour avoir un doudou, mais trop petit pour couper sa viande tout seul... Trop grand, trop petit, c'est à n'y rien comprendre! Et si Martin montrait à ses parents qu'eux aussi sont trop grands ou trop petits dans certaines situations ?
Martin est très heureux de savoir que sa maman attend un bébé, mais à vrai dire, il ne s'est pas vraiment rendu compte de ce que cela signifierait pour lui. Maman et Papa sont constamment occupés par la petite Anna et n'ont plus du tout de temps pour lui. Ils sont si heureux de ce petit être qui, pourtant, ne peut et ne sait rien faire !
Martin en est très déçu, puis en colère, enfin, exaspéré.
Il décide alors de redevenir lui aussi un bébé et se couche aux côtés d'Anna sur sa couverture.
Soudain, il commence à comprendre combien il est agréable d'avoir une soeur.
On raconte que la petite Rafara vivait avec sa famille dans son village d'Afrique. On raconte qu'un jour, ses deux soeurs l'ont abandonnée pendant la cueillette des morelles dans les bois. On raconte aussi que Rafara vécut alors une histoire extraordinaire, qu'elle fut capturée par un monstre et que seule la magie l'aida à s'échapper. On raconte de très belles choses encore dans les petits villages d'Afrique...
Il était une fois Fluette, la plus délicate petite fille qu'on eût pu voir. Un jour, ses frères et soeurs lui jetèrent un manteau sur le dos, lui donnèrent un panier, et vlan, l'envoyèrent de l'autre côté de la forêt chez Mère-grand. Fluette était seule dans le bois des hiboux, et elle croisa une vieille dame à la tête de chouette. Fluette trembla de frayeur, et sans savoir comment, un froid frisson d'effroi - ffffrrrrrriiiii - transforma Fluette en petite poulette verte de peur.
La série Portraits d'exil est composée de vingt peintures représentant les portraits en pied de personnes en exil en France.
Ces portraits sont dessinés au fusain sur toile de coton. Le fond de chaque portrait reprend un vingtième de la réinterprétation colorée faite par Catherine Van den Steen de La Chute d'enfer des damnés peinte par Rubens en 1620, La Chute et inversement.
Chaque portrait est réalisé aprés une longue interview que l'artiste fait accompagnée d'une journaliste, Béatrice Toulon.
Quatre thèmes structurent cet entretien : d'où je viens ; mon voyage ; ce que j'ai apporté avec moi ; mes projets, mon désir.
Au-delà des expositions de l'oeuvre, il s'agit de garder la trace du cheminement unique et bouleversant de chacune des personnes ayant participé au projet.
Comment nous servir de notre alimentation pour préserver et booster notre santé ? Peut-on réellement éviter des troubles fonctionnels futurs grâce à une alimentation appropriée aujourd'hui ? Comment réellement et durablement changer nos habitudes alimentaires ?
Catherine Chedhomme, diététicienne spécialisée en micronutrition, invite chacun à adopter de nouvelles habitudes alimentaires pour atteindre le bien-être grâce à la micronutrition. Par une approche globale et un accompagnement bienveillant, elle agit en trois temps : après avoir préparé le lecteur à cette évolution, elle développe l'origine des freins au changement pour ensuite lui proposer un plan d'action concret.
Rappelant les grands principes de la micronutrition, l'auteure donne les clés pour la mettre en pratique au quotidien. Des témoignages de patients, des outils, des recettes et des recommandations nutritionnelles font de ce livre un guide pratique indispensable pour qui veut privilégier la prévention et améliorer qualité de vie et vitalité.
Un guide du quotidien pour manger sain sans prise de tête !
Martin a fait une petite bêtise et il s'inquiète : est-ce que Maman l'aimera encore ? Bien sûr, sa maman l'aimera toujours, et elle va rassurer Martin en répondant à chacune de ses questions. Et même si Martin fait une grosse bêtise, sa maman sera très en colère, elle se fâchera certainement, elle le grondera, mais rien n'arrête l'amour d'une maman.
Les forces de police, alertées sur des dérives sectaires, ont dû intervenir hier dans la vallée de la Volane, au lieu-dit Le Hameau. Sur les trente-cinq habitants et membres de la « Nouvelle Arche », trente-quatre, parmi lesquels le gourou et vingt et un enfants, ont été portés disparus. Ne restait sur place qu'une adolescente : dans un état de santé critique, elle serait restée enfermée plusieurs jours sans nourriture dans la salle dite « de Purification ».
Abigaëlle se réveille à l'hôpital, loin des siens, entourée de « Rampants » : à son chevet, des infirmières, un docteur, des policiers et un psychologue se relaient. La jeune fille tâche de mettre en mots ce qu'elle a vécu, pour faire avancer l'enquête et s'émanciper enfin du système idéologique qui la tenait enfermée.
Le premier tome de La vie compliquée de Léa Olivier nous emmène à Montréal, en compagnie de Léa, 14 ans, qui vient tout juste d'y emménager avec ses parents. Séparée de sa meilleure amie Marilou et son amoureux Thomas, elle peine un peu à se faire à son nouvel environnement.
Il faut dire qu'entre les maladresses de Thomas, pas très doué pour les relations à distance, les filles du lycée qui la prennent de haut et son frère Félix qui joue les beaux gosses, Léa se sent parfois un peu seule.
Heureusement il y a Marilou, à qui elle raconte tout, par mail et par Skype.
Laquelle la tient au courant de la vie de leur village, des faits et gestes de Thomas et des aléas de sa vie amoureuse.
Dans les années 50, aux États-Unis, la ségrégation bat encore son plein. Malgré leur jeune âge et l'amour protecteur de leur mère Odessa, Cassius et Rudy en subissent la violence au quotidien. Ils encaissent les inégalités comme autant de coups. Jusqu'au jour où l'aîné des deux frères découvre la boxe... Dans les gymnases, la couleur de peau importe peu. Sur les tapis et les punching-balls, les distinctions s'effacent dans une même odeur de sueur. Jab ! Crochet ! Uppercut ! Pour Cassius, progresser devient rapidement une obsession. Il pratique chaque jour et gagne peu à peu en technique et en endurance, aidé en cela par son entraîneur Angelo Dundee. Sur le ring, son énergie est stupéfiante, et son jeu de jambes si rapide qu'il fait penser à une danse. Ses adversaires peinent à suivre le rythme ! Et ce n'est encore qu'un début...
Catherine Locandro raconte avec sensibilité et passion le parcours et l'ascension extraordinaire de celui que l'on surnommait « The Greatest », l'un des plus grands boxeurs de l'histoire.À partir de 13 ans
Un matin neigeux, Sonia arrive devant chez Alfred : « Tu viens avec moi chercher un sapin pour le décorer ? » « J'arrive ! je prends ma chaise » répond Alfred. « Pourquoi as-tu besoin de ta chaise ? » demande Sonia. Car cette chaise raconte des histoires, celle d'Alfred et des amis qui ont fui leurs pays. Pour certains, ils sont bizarres avec leurs chaises, mais si demain c'était nous ?
Sonia s'inquiète. Son voisin Alfred n'est pas chez lui. Elle l'attend...Longtemps. Elle quitte sa maison pour le chercher, même si pour cela elle doit s'approcher du mur de la guerre. En chemin, elle croise plusieurs oiseaux, arrivant avec leur petite chaise. « Bonjour, vous avez vu Alfred ? » leur demande-t-elle. Mais elle ne comprend pas leurs réponses. Et d'où viennent-ils tous ?
Alfred n'a plus de maison. Il a juste eu le temps de prendre sa chaise et il est parti. «Vous voulez bien me faire une petite place ?» demande Alfred. «Tu n'y penses pas.Va-t'en !» «Hé, là-haut ! Je peux venir avec vous ?» «Oh, mais non, tu es trop lourd ! Et avec ta chaise, ce n'est pas très pratique.» Là-bas, Alfred voit une toute petite maison. C'est la maison de Sonia.
Mais qui est ce grand garçon qui se promène partout, les bras en l'air ? Il dit qu'il est fort comme le soleil et l'homme le plus intelligent du Bengale. Quand il arrive dans un village, il crie à tout le monde : - Soyez fiers de me recevoir, je suis le Roi des Yogis ! Au bord de l'étang, il rencontre Asun, celui qu'on surnomme Petit Yogi. Il croit à la beauté du monde, il est rêveur de jour, il écoute le chant des oiseaux et il observe tout.
" Jason, dit Petite Perle, je vais te dire mon secret. Une semaine, je suis fille, je voyage, parfois en ville, souvent ici. Une semaine, je suis oiseau, libre et le ciel me connaît. Une semaine, je suis fleur, toujours au bord du même arbre. Personne ne peut me piétiner à cet endroit et l'arbre me protège. Voilà, tu sais tout, mon ami. " Jason, qui avait pourtant lu tant de livres sur la magie, les esprits, les sorcières, n'avait jamais entendu une histoire aussi étrange.
Cette nuit, le petit garçon s'est métamorphosé en mouche. Depuis, la tête à l'envers, le monde sans dessus dessous, il marche au plafond.
Aujourd'hui, ou peut-être plus tard, il a mangé beaucoup de purée, il est devenu rond comme une balle qui n'arrêtait pas de rouler. Il ne voulait plus être ce petit garçon, plus petit que le chien et le chat, il voulait que sa tête touche la lune.
Surtout que sur la lune, il y est déjà allé pour chercher sa dent perdue, sans fusée ni rien, juste en fermant les yeux. C'est mieux encore que discuter avec un poussin aux très petits yeux qui a peur de tomber malade.
Là, le petit garçon s'avance dans La Forêt la plus terrible du monde. Il y a des bruits inquiétants et des odeurs de poisson grillé. Et surtout, une nouvelle histoire à grandir debout.
Véra, étudiante indocile, vit avec son père dans un chemin oublié menant à la citadelle de Namur. Un malheur la désarme... Elle a deux jours et deux nuits pour rassembler ses souvenirs, ses questions. Il lui faut retourner au hameau.
Achille habite au bord de la mer avec sa maman. Il aime bien rester près de sa maman. Toujours ! Mais Achille a aussi envie de sortir dans le jardin. Il a envie de sentir le vent dans ses oreilles. « Va, mon Achille, va ! » dit Maman. « Pas sans toi ! répond Achille. Si je m'envolais. » Et si Achille lâchait finalement la main de Maman ? A partir de 3 ans.
A tout ce que lui demande son petit Achille, sa maman répond non.
Porter son cartable, prendre son manteau, son assiette, son pyjama, tenir sa brosse à dents ? Non, non, non et non ! Mais quand son petit Achille est trop fatigué, Maman ne se fait pas prier pour le porter !
Christian Boltanski est un des artistes les plus cotés sur la scène contemporaine mondiale. Il nous livre ici un formidable cadeau : à la fois sa vie telle qu'il se la raconte ou telle qu'il la reconstruit, et son regard d'artiste porté sur le monde, un regard toujours singulier, souvent drôle, et parfois émouvant. Né en 1944, d'un père médecin (qui, juif, a dû passer une partie de l'Occupation dans une trappe aménagée dans le plancher) et d'une mère catholique et écrivaine, il traverse l'enfance et l'adolescence dans des conditions si étranges qu'il est un jeune homme asocial et inadapté au monde environnant lorsque la création artistique s'offre à lui comme seule bouée de sauvetage. Jamais provocateur, toujours inattendu, il s'invente un univers qui doit beaucoup à l'enfance, à ses fantasmagories, à ses peurs aussi. D'oeuvre en oeuvre, d'installation en installation, il impose une vision à la fois légère et grave, ludique et profonde, de l'Histoire, de l'identité, de la mémoire individuelle ou collective. Christian Boltanski se livre sans réserve à Catherine Grenier, dans une suite d'entretiens qui constituent un document exceptionnel. On pénètre comme jamais auparavant dans la sphère la plus intime de la création, et dans l'élaboration parfois intuitive sinon hasardeuse d'une carrière. La première exposition de Christian Boltanski, en mai 1968, s'appelait "La vie impossible de Christian Boltanski". Le titre du livre est bien sûr un clin d'oeil à cet évènement fondateur, mais il laisse aussi entendre l'éventuelle part romanesque et inventée de cette confession. - Christian Boltanski est un des artistes français les plus connus sur la scène internationale : plusieurs rétrospectives ont été consacrées à son oeuvre ; il connaît un succès phénoménal au Japon et aux Etats-Unis. Catherine Grenier est historienne d'art et conservatrice générale au Centre Pompidou.