Depuis septembre 2017, 'Philosophie Magazine' publie chaque mois deux pages de Catherine Meurisse.
Cent pages de dialogues, de citations et de mises en scènes burlesques qui sondent et ébranlent les règles et les codes de la pensée philosophique universelle et l'image du corps.
Socrate, Montaigne, Voltaire, Rousseau, Simone de Beauvoir, Barthes, Tocqueville, Simone Weil, Cioran, Deleuze, ... Ils sont tous là.
Pour appréhender ces philosophes, Catherine propose de suivre les échanges incongrus entre certains d'entre eux et une jeune femme moderne, bien décidée à les déstabiliser, mais aussi des tableaux plus classiques de sujets incontournables.
La légèreté et le rire seront la clé pour réussir l'exercice.
Dessinatrice à Charlie Hebdo depuis plus de dix ans, Catherine Meurisse a vécu le 7 janvier 2015 comme une tragédie personnelle, dans laquelle elle a perdu des amis, des mentors, le goût de dessiner, la légèreté.
Après la violence des faits, une nécessité lui est apparue : s'extirper du chaos et de l'aridité intellectuelle et esthétique qui ont suivi en cherchant leur opposé - la beauté.
Afin de trouver l'apaisement, elle consigne les moments d'émotion vécus après l'attentat sur le chemin de l'océan, du Louvre ou de la Villa Médicis, à Rome, entre autres lieux de renaissance.
Quand on rentre en maternelle, ça veut dire qu'on devient assez grand pour faire plein de choses tout seul. On y apprend à dessiner, à chanter, à dire des poésies, à écouter ses maîtres et vivre avec les autres. C'est toute une petite vie à soi à raconter quand on rentre à la maison.
On raconte que la petite Rafara vivait avec sa famille dans son village d'Afrique. On raconte qu'un jour, ses deux soeurs l'ont abandonnée pendant la cueillette des morelles dans les bois. On raconte aussi que Rafara vécut alors une histoire extraordinaire, qu'elle fut capturée par un monstre et que seule la magie l'aida à s'échapper. On raconte de très belles choses encore dans les petits villages d'Afrique...
« Tu viens Suzie ? On va jouer à faire le mort. » Tout démarre avec cette drôle de proposition de Joséphine, la grande cane. C'est un jeu qui ne nécessite aucun accessoire : « Tu te couches, tu fermes les yeux, tu écartes les bras, et surtout, tu ne bouges pas. » Et après ?
Personne ne connaît l'origine de ce conte ni quand il a commencé. Pour certains, il a le même âge que le ventre rond de la femme qui attendait un enfant à aimer. Pour d'autres, il est venu au monde quand l'homme qui attendait un garçon dit : « Quand tu enfanteras, si c'est une fille, débarrasse-t-en ! si c'est un garçon, libère l'oiseau pour qu'il m'apporte la bonne nouvelle ! »
Martin est très heureux de savoir que sa maman attend un bébé, mais à vrai dire, il ne s'est pas vraiment rendu compte de ce que cela signifierait pour lui. Maman et Papa sont constamment occupés par la petite Anna et n'ont plus du tout de temps pour lui. Ils sont si heureux de ce petit être qui, pourtant, ne peut et ne sait rien faire !
Martin en est très déçu, puis en colère, enfin, exaspéré.
Il décide alors de redevenir lui aussi un bébé et se couche aux côtés d'Anna sur sa couverture.
Soudain, il commence à comprendre combien il est agréable d'avoir une soeur.
Pour Papa et Maman, Martin est trop grand pour avoir un doudou, mais trop petit pour couper sa viande tout seul... Trop grand, trop petit, c'est à n'y rien comprendre! Et si Martin montrait à ses parents qu'eux aussi sont trop grands ou trop petits dans certaines situations ?
dès que le petit garçon eut l'âge de marcher, il voulut aller trop vite.
il courait et tombait. les femmes du clan répétaient : " le fil de kuyu-ma et de papunya tombe toujours sans prévenir. il est comme la pluie. " les gens-qui-chassent-dans-le-pays finirent par l'appeler l'enfant petite pluie. si bien qu'un soir, même ses parents lui dirent : " dors bien, petite pluie. ne tombe pas du nuage de tes rêves. " quand il commença à comprendre les mots, petite pluie fut très content de porter ce nom-là.
la pluie, dans ce pays, est la bienvenue. sans elle, rien ne pousse, rien ne vit. or, cette année-là, la pluie ne venait pas.
Les sorcières, on les connaît. (Enfin, croit-on !) Mais qu'est-ce qu'une vie de sorcière ? Par exemple, une sorcière, a-t-elle des sentiments ? Peut-elle tomber amoureuse ? Et quand elle tombe malade, se soigne-t-elle elle-même avec ses propres potions ?
La sorcière, on ne la fréquente guère, on s'en méfie, on en a peur - comme de tout ce qui est inconnu. Et pourtant, elle en vaut bien la peine. Comme dans ses trois albums précédents, c'est à travers le regard d'un enfant que Pascale Francotte évoque le sujet. Là encore, l'auteure apporte sa touche personnelle, puisqu'elle s'attache à développer la vie intérieure et les sentiments d'une sorcière alors que, d'habitude, de la sorcière, on ne voit que les effets de ses maléfices ou de ses remèdes. Et l'on va de surprise en étonnement. Avec toute la tendresse et la fragilité dont Pascale Francotte ne se lasse pas d'imprégner ses histoires.
Pascale Francotte vit à Nivelles, dans le Brabant wallon. Professeur de mathématique et maman d'Amandine, elle dessine depuis sa plus tendre enfance. Elle a suivi les cours d'image narrative de l'Atelier d'illustration de Dominique Maes (directeur de collection pour Alice Jeunesse).
Son premier ouvrage, Mon lapin et moi, est sorti en 2001 chez Alice Éditions. Son style, qui n'est pas sans rappeler celui de Gabrielle Vincent, mêle, dans un graphisme d'une grande finesse, tendresse et émotion. Elle a églement publié, toujours chez Alice Jeunesse : Un papa, c'est épatant (2003) ; La séparation (2004) ; Une vie de sorcière et Ma famille, c'est pas compliqué ! (2005). Son prochain album, Mon rêve à moi, paraîtra en 2006 chez le même éditeur.
D'album en album, Pascale Francotte développe un univers singulier dont la justesse de ton et d'expression graphique provoque à chaque page une intense émotion.
« Elle est une enfant qui refuse de grandir. Une actrice effrayée à l'idée de jouer. Une femme qui se rêve en homme. Une amante qui se défile. Une misanthrope que la solitude terrifie. Elle est le trouble, le clair-obscur, le flottement, l'hésitation, l'énigme, la versatilité. La zone grise. Elle est la poésie même. » New York, 1982. Greta Garbo se rend incognito dans un cinéma de quartier pour voir Le Portrait de Dorian Gray, film dans lequel elle a incarné le rôle-titre au début des années cinquante.
Le temps de cette séance, la vieille dame retrace le chemin parcouru de son enfance misérable en Suède à sa renommée internationale. Dans les autres fauteuils de la salle, des spectateurs qui l'ont reconnue se plongent dans leurs souvenirs et esquissent leur propre portrait de l'actrice.
Solitude, ambivalence sexuelle, peur de vieillir... Dans ce jeu entre fiction et réalité, entre Gray et Garbo, se dessine la personnalité fascinante d'une femme moderne qui s'est battue pour son indépendance financière et artistique, et qui a choisi la disparition précoce pour préserver son mythe.
Catherine Locandro est une romancière et scénariste franco-belge. Elle est notamment l'autrice de Clara la nuit (Gallimard, 2004, prix René-Fallet 2005), L'Enfant de Calabre (2013), L'Histoire d'un amour (2014) et Des coeurs ordinaires (Gallimard, 2019).
Permettre à nos enfants de s'épanouir tout en nous accomplissant est l'un des plus grands défis de la parentalité d'aujourd'hui. Mais comment pourrions-nous nous réaliser, comme enfants ou parents, si nous ne cherchons pas d'abord à identifier nos motivations profondes ?
C'est tout le projet de cet ouvrage qui propose, sous l'angle de l'Approche Neurocognitive et Comportementale, des réponses concrètes à nos préoccupations de parents. Car être parent est certainement l'une des missions les plus difficiles, mais elle peut aussi être profondément riche et épanouissante !
Étayant leurs propos d'exemples et de schémas, les autrices nous aident à comprendre ce qui anime nos enfants, pour qu'ils puissent mieux se développer, se connaître, s'assumer. Grâce à des exercices pratiques, elles nous invitent à révéler nos potentiels et à faire de notre épanouissement à tous, une combinaison subtile entre plaisir, joie et capacité d'adaptation.
Le livre pour trouver l'épanouissement dans l'éducation !
Martin a fait une petite bêtise et il s'inquiète : est-ce que Maman l'aimera encore ? Bien sûr, sa maman l'aimera toujours, et elle va rassurer Martin en répondant à chacune de ses questions. Et même si Martin fait une grosse bêtise, sa maman sera très en colère, elle se fâchera certainement, elle le grondera, mais rien n'arrête l'amour d'une maman.
« Les manières de faire sont toujours des manières de penser » disait Jean-Louis Comolli. Avec le cinéma pour désir partagé et le documentaire comme territoire commun, des cinéastes échangent leurs idées, leurs expériences, leurs points de vue. Réunis par petits groupes en ateliers, ils ont élaboré au fil des années une réflexion qui croise choix d'écritures et questions éthiques. Les textes réunis ici sont des synthèses des débats qui ont rendu publiques quelques notions-clés du cinéma documentaire : celles d'« histoires », de « personnages » ou de « héros documentaire », ou d'autres questions récurrentes et essentielles : le sujet, l'autre, la peur, la parole, le réel... Des réflexions tantôt personnelles, tantôt communes, des tâtonnements ou des positions fermes et éprouvées se côtoient pour éclairer les démarches, nourrir la pratique et la pensée de celles et ceux que passionnent le cinéma documentaire et ses enjeux. À l'occasion de ses trente ans en 2022, Addoc réédite cet ouvrage - publié en 2002 - augmenté d'une postface de Catherine Bizern. Créée en France en 1992, l'association des cinéastes documentaristes - Addoc - est ouverte à tous les cinéastes engagés dans une pratique du cinéma documentaire et désireux
Le premier tome de La vie compliquée de Léa Olivier nous emmène à Montréal, en compagnie de Léa, 14 ans, qui vient tout juste d'y emménager avec ses parents. Séparée de sa meilleure amie Marilou et son amoureux Thomas, elle peine un peu à se faire à son nouvel environnement.
Il faut dire qu'entre les maladresses de Thomas, pas très doué pour les relations à distance, les filles du lycée qui la prennent de haut et son frère Félix qui joue les beaux gosses, Léa se sent parfois un peu seule.
Heureusement il y a Marilou, à qui elle raconte tout, par mail et par Skype.
Laquelle la tient au courant de la vie de leur village, des faits et gestes de Thomas et des aléas de sa vie amoureuse.
Dans les années 50, aux États-Unis, la ségrégation bat encore son plein. Malgré leur jeune âge et l'amour protecteur de leur mère Odessa, Cassius et Rudy en subissent la violence au quotidien. Ils encaissent les inégalités comme autant de coups. Jusqu'au jour où l'aîné des deux frères découvre la boxe... Dans les gymnases, la couleur de peau importe peu. Sur les tapis et les punching-balls, les distinctions s'effacent dans une même odeur de sueur. Jab ! Crochet ! Uppercut ! Pour Cassius, progresser devient rapidement une obsession. Il pratique chaque jour et gagne peu à peu en technique et en endurance, aidé en cela par son entraîneur Angelo Dundee. Sur le ring, son énergie est stupéfiante, et son jeu de jambes si rapide qu'il fait penser à une danse. Ses adversaires peinent à suivre le rythme ! Et ce n'est encore qu'un début...
Catherine Locandro raconte avec sensibilité et passion le parcours et l'ascension extraordinaire de celui que l'on surnommait « The Greatest », l'un des plus grands boxeurs de l'histoire.À partir de 13 ans
" Jason, dit Petite Perle, je vais te dire mon secret. Une semaine, je suis fille, je voyage, parfois en ville, souvent ici. Une semaine, je suis oiseau, libre et le ciel me connaît. Une semaine, je suis fleur, toujours au bord du même arbre. Personne ne peut me piétiner à cet endroit et l'arbre me protège. Voilà, tu sais tout, mon ami. " Jason, qui avait pourtant lu tant de livres sur la magie, les esprits, les sorcières, n'avait jamais entendu une histoire aussi étrange.
Sonia s'inquiète. Son voisin Alfred n'est pas chez lui. Elle l'attend...Longtemps. Elle quitte sa maison pour le chercher, même si pour cela elle doit s'approcher du mur de la guerre. En chemin, elle croise plusieurs oiseaux, arrivant avec leur petite chaise. « Bonjour, vous avez vu Alfred ? » leur demande-t-elle. Mais elle ne comprend pas leurs réponses. Et d'où viennent-ils tous ?
Il était une fois Fluette, la plus délicate petite fille qu'on eût pu voir. Un jour, ses frères et soeurs lui jetèrent un manteau sur le dos, lui donnèrent un panier, et vlan, l'envoyèrent de l'autre côté de la forêt chez Mère-grand. Fluette était seule dans le bois des hiboux, et elle croisa une vieille dame à la tête de chouette. Fluette trembla de frayeur, et sans savoir comment, un froid frisson d'effroi - ffffrrrrrriiiii - transforma Fluette en petite poulette verte de peur.
Alfred n'a plus de maison. Il a juste eu le temps de prendre sa chaise et il est parti. «Vous voulez bien me faire une petite place ?» demande Alfred. «Tu n'y penses pas.Va-t'en !» «Hé, là-haut ! Je peux venir avec vous ?» «Oh, mais non, tu es trop lourd ! Et avec ta chaise, ce n'est pas très pratique.» Là-bas, Alfred voit une toute petite maison. C'est la maison de Sonia.
Un matin neigeux, Sonia arrive devant chez Alfred : « Tu viens avec moi chercher un sapin pour le décorer ? » « J'arrive ! je prends ma chaise » répond Alfred. « Pourquoi as-tu besoin de ta chaise ? » demande Sonia. Car cette chaise raconte des histoires, celle d'Alfred et des amis qui ont fui leurs pays. Pour certains, ils sont bizarres avec leurs chaises, mais si demain c'était nous ?
Mais qui est ce grand garçon qui se promène partout, les bras en l'air ? Il dit qu'il est fort comme le soleil et l'homme le plus intelligent du Bengale. Quand il arrive dans un village, il crie à tout le monde : - Soyez fiers de me recevoir, je suis le Roi des Yogis ! Au bord de l'étang, il rencontre Asun, celui qu'on surnomme Petit Yogi. Il croit à la beauté du monde, il est rêveur de jour, il écoute le chant des oiseaux et il observe tout.
Véra, étudiante indocile, vit avec son père dans un chemin oublié menant à la citadelle de Namur. Un malheur la désarme... Elle a deux jours et deux nuits pour rassembler ses souvenirs, ses questions. Il lui faut retourner au hameau.
Les forces de police, alertées sur des dérives sectaires, ont dû intervenir hier dans la vallée de la Volane, au lieu-dit Le Hameau. Sur les trente-cinq habitants et membres de la « Nouvelle Arche », trente-quatre, parmi lesquels le gourou et vingt et un enfants, ont été portés disparus. Ne restait sur place qu'une adolescente : dans un état de santé critique, elle serait restée enfermée plusieurs jours sans nourriture dans la salle dite « de Purification ».
Abigaëlle se réveille à l'hôpital, loin des siens, entourée de « Rampants » : à son chevet, des infirmières, un docteur, des policiers et un psychologue se relaient. La jeune fille tâche de mettre en mots ce qu'elle a vécu, pour faire avancer l'enquête et s'émanciper enfin du système idéologique qui la tenait enfermée.