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Poésie
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Pour trouver la clé, il fallut perdre la mémoire des serrures
Claire Lejeune
- L'Arbre De Diane
- Les Deux Soeurs
- 10 Novembre 2018
- 9782930822105
«?La mémoire de la clé - de l'origyne - s'est perdue, car au nom du Père, sa langue fut coupée, interdite de transmission. [...] Je ne cherche plus la clé, je l'ai trouvée. Je la connaissais pour en avoir été la matière même mais maintenant qu'elle a été nommée, il me faut écrire à partir d'elle. Donner la clé pour entrer dans ma maison.?» Le point de vue de Claire Lejeune est celui des origines, et plus particulièrement, de l'origyne, c'est-à-dire de la féminité au commencement de toute chose, de toute création, de la Vie - qu'elle aimait écrire avec une majuscule. Ce qui nous semble une évidence est cependant une prise de conscience à l'encontre de tous les détournements d'une civilisation qui s'est savamment construite sur la servitude des Femmes et sur leur effacement dans les coulisses de l'Histoire.
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à feux ouverts
Werner Lambersy, Claire Dumonteil
- Federation Des Oeuvres Laiques Ardeche
- 1 Octobre 2005
- 9782911757082
Regards croisés de deux artistes :
Werner Lambersy, Grand prix de la Poésie 2004 de la Société des Gens de Lettres et l'oeuvre de la peintre Claire Dumonteil (encres et oxydes de fer).
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Énormes, les rouleaux. Le coeur me cogne.
Jusqu'à l'entente, l'équilibre entre le corps et l'eau.
Hier, avant-hier, demain, pieds nus dans l'enceinte des temples.
Nous ouvrant aux odeurs, aux couleurs, à la lumière dure. Fascinés par ces lieux où s'inscrivent l'histoire et les croyances. Par les visages et les gestes : gravité, rire, ferveur, sans transition.
Ici la poudre d'ocre, l'offrande des pétales ; le silence des dieux qui sourient dans la pierre.
Douceur de ce matin. Nous sommes seuls. Un oiseau frénétique fouille le sable.
Comment le pressentir : ceci sera détruit, le village emporté, la terre dévastée. Surgiront la clameur, la violence des eaux, l'épouvante, la mort.
Comment savoir, dans l'harmonie présente. Quand aujourd'hui nous comble. Et que je nage, heureuse, dans l'océan Indien.
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À l'angle des ancolies sauvages
Marie-Claire Verdure, Michel Audouard
- Le Coudrier
- 1 Mars 2024
- 9782390520610
Des réalités ? Des évidences ? Quelques-unes : un jardin, Venise, un amour précis et les mots. Mais le jardin peut croître à l'intérieur de qui l'aime, l'eau de Venise irriguer qui aime l'île, l'amour être un appel répété à un visage ou à l'absence d'un visage. Quant aux mots, ils seraient le lieu qui permettrait de resserrer le fatal fardeau d'être, ou de chercher à être. Les mots de Marie-Claire Verdure ne flattent rien ni personne. Il s'agit de mots heurtés, urgents, sans projet autre que de formuler le désir d'une respiration, pendant qu'il est encore temps. Pendant que les mots se battent, appellent le jardin, Venise, l'amour, des oiseaux s'envolent ici et là, dessinent le plus parfait vide du ciel. Ils sont semblables aux poètes vrais : ils affrontent les vents les plus contraires, font signe, puis disparaissent. Les poètes vrais ne réclament aucune justification. - Tristan Sautier
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