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Éliane, mosaïste et déjà grand-mère, doute d´elle-même, du sens de sa vie, de son art. Ses enfants sont partis. Elle a perdu le sommeil et l´inspiration. Son couple s´effiloche. Un accident, un hasard et elle s´envole seule pour Escadaldra, afin de s´y nourrir de l´architecture du maître de la mosaïque. Dans la ville inconnue se réveille un amour de jeunesse. Éliane retrouvera-t-elle la trace de Pedro au milieu de cette cité anonyme où les sirènes en 3D sont plus abondantes que l´eau potable ? Elle croisera sur sa route une adolescente et une jeune mère. Que lui révéleront-elles ? Inspiré de l´univers de Gaudi, ce roman déploie une atmosphère futuriste et intimiste à la fois. Fantaisie, sensualité, profondeur, jalonnent les chemins incertains du désir et de la création. Claire Ruwet, née en 1967, est licenciée en communication appliquée. « Voyage aux confins de deux mondes entremêlés. L'un résolument marqué par les fantasmes du désir, de la solitude, de la nostalgie, et ouvrant le chemin où la femme mosaïque rassemble les « petits bouts » de sa vie pour lui trouver son sens. Tout comme les tesselles multicolores ne deviennent signifiantes que dans leur ensemble. Et l'autre monde, celui d'un quotidien plus ardu, que cette mosaïque finit par enchanter à nouveau. « (Ghislain Cotton, Le Carnet et les Instants). Après avoir roulé sa bosse pendant 20 ans dans diverses associations d´éducation permanente et ONG, elle développe depuis 2007 une carrière artistique autour de l´écriture et du chant?: spectacles, voyages sensoriels, contés et chantés, animation d´ateliers d´écriture... Après un récit de vie et un recueil de poème, « La femme mosaïque » est son premier roman.
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Énormes, les rouleaux. Le coeur me cogne.
Jusqu'à l'entente, l'équilibre entre le corps et l'eau.
Hier, avant-hier, demain, pieds nus dans l'enceinte des temples.
Nous ouvrant aux odeurs, aux couleurs, à la lumière dure. Fascinés par ces lieux où s'inscrivent l'histoire et les croyances. Par les visages et les gestes : gravité, rire, ferveur, sans transition.
Ici la poudre d'ocre, l'offrande des pétales ; le silence des dieux qui sourient dans la pierre.
Douceur de ce matin. Nous sommes seuls. Un oiseau frénétique fouille le sable.
Comment le pressentir : ceci sera détruit, le village emporté, la terre dévastée. Surgiront la clameur, la violence des eaux, l'épouvante, la mort.
Comment savoir, dans l'harmonie présente. Quand aujourd'hui nous comble. Et que je nage, heureuse, dans l'océan Indien.