«Aller à l'imprimerie, c'est comme pousser la porte du bistrot, quitter l'égocentrisme de l'atelier d'artiste pour retrouver les mordus, les habitués du comptoir lithographique. On respire l'odeur de l'encre. On piétine le même plancher.»Pierre Alechinsky, Ambidextre, Gallimard, 2019
Ce catalogue, publié à l'occasion d'une exposition d'Invader au MIMA de Bruxelles, revientent sur sa pratique du Rubikcubisme. Le terme, inventé par l'artiste en 2005, fait référence à son travail d'atelier autour du Rubik's cube, célèbre casse-tête coloré, avec lequel il crée des tableaux et sculptures.
Autodidacte, formé au contact de la littérature de son temps et persuadé de son destin d'artiste élu, tel que le concevait Nietzsche, Léon Spilliaert (1881-1946) est l'auteur d'une oeuvre d'une profonde originalité, nourrie d'interrogations métaphysiques et de culture flamande, et réalisée presque exclusivement sur papier. Mélangeant les techniques graphiques comme l'encre de Chine, la mine de plomb, la craie noire, le pastel, les crayons de couleur, puis l'aquarelle et la gouache, l'Ostendais tisse des liens avec le symbolisme et l'expressionnisme contemporains, et semble annoncer, dans ses paysages les plus radicaux, simplifiés à l'extrême, l'abstraction géométrique et le minimalisme.
La revue Habitante sonde l'architecture et ses périphéries, son débordement par l'écologie, la façon dont les habitant·e·s imaginent, façonnent le monde et en prennent soin. De la maison à l'infrastructure, de la forêt urbaine à la smart city, de la campagne à la métropole. Au sommaire du n°4 : L'exorcisme des glaciers (sur le passage des récits d'alpinisme à la personnalité juridique des montagnes) par Andrew Toland , Mall Zombie (la décadence du mall américain au prisme de Romero, de la vapworvave et du COVID), par Alexandra Lange ,L'exorcisme des glaciers (des récits d'alpinisme à la personnalité juridique des montagnes) par Andrew Toland , Mall Zombie (la décadence du mall américain au prisme de Romero, de la vapworvave et du COVID), par Alexandra Lange , Le goût de la pierre (une visite érotique et érudite de la Grotta Grande à Florence) par Galaad Van Daele , Nidification (sur les spa pour hirondelles en Thailande), par Miléna Charbit.
Ce magazine au nom barbare vous propose 96 pages de photographies. Pas de texte. Uniquement des images. La revue sera construite de la même manière que les deux précédentes, en musique, suivant la trame d'un récit inspiré d'un titre de chanson. Pour ce troisième numéro, nous avons choisi le morceau de Depeche Mode "PERSONAL JESUS". Starification, icône, adoration et idolâtrie seront donc au centre de ce numéro.
Cet ouvrage a pour ambition de dévoiler au lecteur d'autres facettes de la «photographie brute» à travers les oeuvres, pour la plupart inédites, d'une centaine d'artistes de différents pays. Il parcourt un champ peu exploré par les recherches sur l'art brut et s'ouvre à des pratiques novatrices de la photographie, à d'autres voies empruntées par ce même médium, renouvelant notre regard sur celui-ci. Par le biais de photographies, de photomontages ou encore de photocollages, ces créateurs, généralement autodidactes, dévoilent leurs univers personnels à travers des oeuvres produites en dehors des circuits artistiques conventionnels. Les textes de Barbara Safarova, s'inscrivent en miroir réfléchissant les choix du collectionneur et sont complétés par le regard différent du critique d'art Bruno Dubreuil. Ce livre fait suite à un premier volume paru à l'occasion de l'exposition Photo | Brut collection Bruno Decharme & compagnie aux Rencontres de la photographie d'Arles en 2019.
Van Eyck - Une révolution optique resitue un moment unique dans l'histoire de l'art occidental.
Si la technique inégalée de Jan van Eyck, ses connaissances scientifiques approfondies et ses capacités d'observation incomparables ont suscité l'admiration de ses contemporains, elles se sont également révélées décisives pour le développement des arts visuels.
Grâce aux résultats spectaculaires de la campagne de restauration du Retable de l'Agneau mystique, nous pouvons admirer aujourd'hui le polyptyque, mais aussi l'ensemble de l'oeuvre de Jan van Eyck, avec un tout nouveau regard.
Cette campagne menée à Gand même au sein du Museum voor Schone Kunsten a constitué une opportunité extraordinaire pour organiser la plus grande exposition de tous les temps consacrée à Van Eyck, tout en l'accompagnant du présent ouvrage.
Ce livre richement illustré replace l'oeuvre de Jan van Eyck dans son contexte historique et artistique, tout en faisant apparaître les multiples interactions avec les autres arts de son temps. Il combine de manière très innovante les informations les plus récentes sur l'oeuvre de l'artiste, repoussant les frontières de l'étude scientifique de ce maître absolu de l'art occidental.
De la fiction à la théorie critique, de l'arbre au territoire, de la maison à la mégastructure, Habitante raconte les espaces où l'on vit, et la manière dont on les pense.
Au sommaire de cette deuxième livraison : « Le domaine coopératif » par Yves Dreier et Oscar Gential ; « La condition automobile » par Fanny Taillandier ; « De rouille et de teck » par Jane Hutton et « Géopolitique du brouillard » par Jakuta Alikavazovic (prix Médicis essai 2021).
Habitante est une revue au format livre de poche réalisée par l'équipe d'Audimat.
L'épopée artistique de Jean-Marie Massou (1950- 2020) l'ermite prophète qui fascine le monde de l'art brut depuis plusieurs décennies est réunie dans un premier ouvrage documenté et attendu où les auteurs de différents horizons apportent leur pierre à un édifice sidérant, celui d'une oeuvre/vie aussi passionnante qu'émouvante.
Dans les années 1970, Paulette Massou quitte la région parisienne et revient dans le Lot, sa terre natale pour s'installer dans une ferme isolée en pleine forêt Bouriane.
Elle refuse que son fils Jean-Marie soit interné en psychiatrie.
C'est là que vivra Jean-Marie, avec sa mère d'abord, puis seul. Dans ce territoire qu'il arpente et redessine à sa façon, qu'il modèle en creusant d'innombrables galeries souterraines, en déterrant des pierres gigantesques qu'il déplace, qu'il érige, qu'il aligne, qu'il amoncelle ou qu'il grave.
Jean-Marie ne sait ni lire ni écrire, mais laisse des traces dans le paysage. Quand il ne remue pas roches et arbres, il découpe des photos dans les magazines pour réaliser des collages, il dessine les jaquettes de centaines de K7 sur lesquelles il enregistre ses complaintes, ses histoires, ses rêves, ses discours sur la fin du monde, la surpopulation, la catastrophe écologique, la venue des extra- terrestres.
Jean-Marie Massou est mort le 28 mai 2020, à l'âge de 70 ans. Il nous laisse aujourd'hui une création brute et totale, des sons, des mots, des questionnements, des traces, que ce livre tente de réunir et d'interroger même si l'univers de Massou reste et restera insaisissable.
Une première monographie sur Massou qui fait date présentant de nombreuses oeuvres diverses du créateur ainsi que des textes, interviews et essais des personnes ayant croisés son chemin.
Je suis, lumière : ah ! si j'étais nuit ! Mais ceci est ma solitude d'être enveloppé de lumière. Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1883.
À l'hiver 2022/2023, Papier Machine n°13 s'est entichée du mot COUETTE qu'il étire sur ses 112 pages imprimées en couleur et presque en relief.
Au sommaire de ce numéro : des spéculations archéologiques, des protubérances matinales, des mondes sauvages, un coussin, des mots résistants, des spéculations capillaires, l'obscurité comme vous ne l'avez jamais vue, un massacre, du trafic d'organes, les débuts d'un autre monde, une plongée aquatique, de l'esthétique mouillée, des révolutions ouvrières, une ouvrière révolutionnaire, des histoires sur l'amour, des corps nus, des corps revêtus, des nuisibles désirables, des plumes, des animaux nocturnes, des écarts de prononciations, des animaux qui parlent, des animaux morts et/ou disparus, et encore d'autres d'animaux qui parlent, beaucoup d'animaux qui parlent.
Cet ouvrage (catalogue de l'exposition Degas et le nu au musée d'Orsay en 2012) explore l'évolution de Degas dans la pratique du nu, de l'approche académique et historique de ses débuts à l'inscription du corps dans la modernité au cours de sa longue carrière. Occupant avec les danseuses et les chevaux une place prédominante dans l'oeuvre de l'artiste, les nus sont présentés à travers toutes les techniques pratiquées par Degas, la peinture, la sculpture, le dessin, l'estampe et surtout le pastel qu'il porte à son plus haut degré d'achèvement.
À travers le regard de 38 artistes, ce livre offre une représentation urbaine et sociale inédite de la métropole parisienne. Un casting ambitieux mêlant photographes confirmés et talents émergents pour répondre à la commande nationale des Regards du Grand Paris qui invite sur dix ans des artistes à livrer leur perception des mutations du Grand Paris.
Il n'y en a pas mais Le Mulet va essayer de raconter une histoire et aime les images qui vibrent, tremblent, et transpercent l'âme. Néanmoins, une citation ouvrira chaque numéro et peut dès lors vous servir de guide. Pour ce second numéro, nous avons choisi le morceau de Gilbert Montagné : « les Sunlights des tropiques » Vous l'aurez compris, l'ambiance sera lumineuse, torride et festive : voyage, plage, été, mer, palmier, mais aussi fête et amour ! Le tout soupoudré d'une grosse cuillère de kitsch et d'un certain second degré !
Les contre histoires sans paroles que regroupe ce livre ont été créées par quatre célèbres artistes de la première moitié du XXe siècle.
Ces gravures, d'une rare intensité, reflètent le climat politique et social de l'époque : la Grande Dépression, les injustices sociales, les luttes de la classe ouvrière, la guerre et la peur des armes de destruction massive. Ce testament de leur rôle de " témoins graphiques " montre la fécondité du rapport de l'art et de la politique dans ces moments de fièvre de l'histoire. Une longue introduction décrit les techniques et les outils qu'ils utilisaient et retrace le parcours de ces graveurs rebelles.
Photo ? Brut présente plus de cinq cents oeuvres provenant de la collection exceptionnelle de Bruno Decharme, ainsi qu'une sélection d'autres collections institutionnelles et privées choisies pour leur complémentarité. Y apparaissent cinquante-trois artistes, dont le travail atteste les liens entre art brut et photographie.Certains d'entre eux sont connus ; d'autres, jusqu'à présent restés dans l'ombre, constituent de véritables découvertes. Ces créateurs d'un genre particulier nous montrent l'extraordinaire inventivité de leurs productions, qui bouleversent les catégories et classements habituellement adoptés par l'histoire de l'art.Cette exposition d'envergure internationale, la première sur le sujet, et le présent ouvrage qui l'accompagne témoignent d'un champ peu exploré dans les recherches sur l'art brut et ouvrent le chemin vers des pratiques novatrices dans le domaine de la photographie, contribuant ainsi à renouveler le regard porté sur ce médium.
Dans ce numéro d'Alternatives théâtrales, revue de tous les arts de la scène, nous avons souhaité honorer différentes formes trop souvent délaissées ou méjugées : le cirque, la marionnette et la création dans l'espace public. Nous parcourons l'histoire de ces disciplines artistiques, nous intéressons aux politiques culturelles, à leur évolution et aux convictions qui les sous-tendent, tant en Belgique qu'en France. Dans un cahier critique plus volumineux que d'habitude, nous donnons la parole à ces créateur·ices libres et innovant·es qui, depuis les avant-gardes jusqu'à nos jours, ne cessent de contribuer à la ré-oxygénation des formes théâtrales.
Auteur·ices et artistes dans ce numéro Yngvild Aspeli, Georges Banu, Marjorie Bertin, Constance Biasotto, My-Linh Buy, Compagnie La Corneille bleue, Anna Czapski, Gwénola David, Marthe Degaille, Mathieu Dochtermann, Isabelle Drubigny, Wapke Feenstra, Esther Friess, Caroline Godart, Micha Goldberg, Françoise Houtteman Flabat, Isabelle Jans, Mathilde Lebas Maillard, Évelyne Lecucq, Aurélien Leforestier, Agnès Limbos, Catherine Magis, Sylvie Martin-Lahmani, Chloé Moglia, Alain Moreau, OpUS, Compagnie La Pigeonnière, Collectif Rafale, Karolina Svobodova, Cyril Thomas, Anne Thuot, Karel Vanhaesebrouck, Graziella Végis, Emmanuel Wallon, Les Zerkiens.
Rédaction en chef : Sylvie Martin-Lahmani et Caroline Godart
Situés à flanc de coteaux à l'ouest de la Seine, les anciens villages de Passy et d'Auteuil se muent entre la Belle Époque et l'avant-guerre de 1939-1945 en quartiers élégants où interviennent les plus grands architectes français de l'époque, d'Hector Guimard à Le Corbusier, des frères Perret à Henri Sauvage.
C'est le temps de toutes les audaces : Robert Mallet-Stevens construit la rue cubiste qui porte son nom, Joachim Richard associe le béton armé à la beauté des palais vénitiens, de nouveaux lieux inédits naissent à l'image des jardins du Trocadéro, du square de l'Alboni, des terrasses de la rue Raynouard, d'escaliers monumentaux...
Le quartier s'épanouit dans une vision de la mode et un art de vivre luxueux qui se veulent classiques mais entretiennent avec une discrétion certaine une grande créativité.
Ce livre propose de découvrir ou de redécouvrir ce magnifique patrimoine Art Nouveau et Art Déco alliant élégance et poésie.
Pour la première fois, au travers de 120 oeuvres exceptionnelles : la mise en lumière des rapports de Picasso à l'abstraction Picasso & l'abstraction décrypte un thème jusqu'à présent peu exploré et illustre toute la puissance d'un imaginaire foisonnant.
Dès les premières années du XXe siècle, Pablo Picasso (1881-1973) figure parmi les artistes les plus influents dans le développement des avant-gardes et de l'art abstrait. Des premières expérimentations cubistes de 1907 réalisées en marge des Demoiselles d'Avignon à son oeuvre tardive parfois située aux confins de la peinture gestuelle, la relation de Picasso avec l'abstraction demeure intrigante. Faite de petites avancées, de retraits et de retours en arrière, elle se dévoile au fil d'une approche chronologique, révélant ainsi le mouvement de balancier que l'artiste opéra entre abstraction et figuration.
Témoignant de cette évolution au sein de l'oeuvre de Picasso, plusieurs essais abordent également son écho au sein des avant-gardes russes dans les années 1910, dans sa création céramique à Vallauris, ainsi que dans le contexte du renouveau de l'art sacré d'après-guerre.
Une large sélection de peintures, de sculptures, de dessins et d'estampes, principalement puisés dans l'importante collection du Musée national Picasso-Paris, nous invite enfin à plonger dans l'atelier de l'artiste et découvrir son processus créatif à travers diverses séries.
Le jeune Mallet-Stevens, neveu des Stoclet, réside régulièrement dans leur somptueux hôtel de maître édifié de 1905 à 1911 à Bruxelles. Fasciné par l'architecture du maître viennois Josef Hoffmann, il adopte le style de la Sécession qu'il décline dès 1910 dans des dessins qui illustrent ses premiers articles sur le cinéma, les animaux dans l'architecture, le noir et le blanc, le japonisme...
En 1923 le vicomte de Noailles lui commande les plans d'une villa à Hyères, dans le Var, qui marque le véritable début de sa carrière d'architecte et consacre sa notoriété.
La construction de la villa a donné lieu à une importante correspondance publiée pour la première fois dans ce livre. Ce sont toutes les années de formation d'un des plus grands architectes français que le lecteur découvre dans ce livre illustré par de nombreux documents inédits.